lundi 11 janvier 2010

Maurice Henri Joseph Schérer (1920-2010)


Aïe aïe aïe je dois être rendu à cet âge où tous mes héros tombent les uns après les autres.

Eric Rohmer vient de rejoindre François Truffaut. Ce dernier, parti trop tôt, était le phare qui guidait la nouvelle vague française. Nouvelle vague duquelle faisait parti Rohmer. Il aura vécu 89 ans le professeur de lettres.

Rohmer fonde La Gazette du cinéma vers la fin des années 50 où il fait la connaissance de Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, François Truffaut, ou encore Claude Chabrol — avec lequel il signe en 1957 un livre sur Alfred Hitchcock.

Ce groupe se dirige d'abord vers la critique, au sein des Cahiers du cinéma, dont Rohmer devient rédacteur en chef de 1957 à 1963.

Ils vont rapidement fonder ce qui deviendra « la Nouvelle Vague ». En 1959 il réalise son premier long-métrage, Le Signe du Lion, un film à l'aspect très novateur (étonnant, pour l'époque, dans ses digressions et son sens du rythme lent), sorti sans grand succès trois ans plus tard. En 1962, il crée avec Barbet Schroeder, la société Les Films du Losange, qui produira la majorité de ses films.

La même année, il entame un cycle de six films baptisé Contes Moraux. Ce sont des intrigues sentimentales sur des thèmes chers au cinéaste (l'amour et le hasard, le destin), sur un canevas commun : le choix de la femme, la tentation de l'infidélité puis le retour vers l'élue. Son style fera aussi sa marque, entre profondeur, raffinement et légèreté. Les dialogues y sont souvent sophistiqués et très littéraires. Sa direction d'acteur est assez épurée et sa mise en scène simple et efficace. Presqu'absente. Ma Nuit chez Maud (1969), et Le Genou de Claire (1970, Prix Louis-Delluc) sont particulièrement remarqués.

Ses films excessivement verbeux peuvent donner la nausée à certains qui recherchent de l'action. Mais le rhytme des films de Rohmer s'est toujours trouvé dans les dialogues. Plus vrais que nature et joué avec un naturel désarmant par les comédiens qu'il dirige.

Pauline à la Plage fait parti de mon enfance.
Contes D'Étés et Contes d'Automne de mon adolescence.

Rohmer est un exemple parfait du cinéma d'auteur à la française écrivant seul ses scénarios, qu'ils soient originaux ou adaptés d'œuvres littéraires comme La Marquise d'O (1976) ou (l'indigeste)Perceval le Gallois (1978).

J'ai l'Anglaise et le Duc dans le sous-sol depuis sa sortie vidéo.

Promo copie que j'avais reçue lors de sa sortie.

pas vu encore.

Devinez ce que je me taperai bientôt.

Merci la vie pour Eric Rohmer.

3 commentaires:

Aimgie a dit...

Je trouve que votre blogue est un des meilleurs. J'y viens tous les jours et je ne suis jamais déçue.

Votre culture est impressionnante et votre plume est touchante. Merci!

Jones a dit...

Merci des bons mots :)

Aimgie a dit...

Je vous assure que c'est sincère. J'adore vous lire.
:)