samedi 31 octobre 2015

Le Référendum de 1995

Jacques Parizeau, Lucien Bouchard, Mario Dumont forment la sainte trinité qui voudrait de faire de la province à la tête de chien, un pays.

Ce que nous sommes depuis déjà longtemps, sans en porter le nom, ni les droits internationaux.

Tout le monde perdre au change.

Le Canada verra son pays presque lui échapper.
Le Québec se fera voler le sien.

Jean Chrétien, qui avait promis de facilement régler le cas du Québec, a largement échoué. Une semaine avant le résultat fatal, le "oui" est en avance dans les sondages. Le Canada tremble. De Vancouver aux Maritimes en passant par Peterborough, les citoyens harcèlent pour que le Québec "ne brise pas leur pays". Justement ce n'est que le leur. Comme dans un mariage où un des deux partenaires voudraient quitter, celui qui serait quitté devient possessif et interventionniste. On se rapproche du crime passionnel.

C'est très certainement malsain en tout cas.

Les réseaux d'organisateurs se mobilisent et avec la complicité d'Air Canada, qui offre des rabais aux canadiens qui prendront l'avion en direction du Québec. On y envoie un paquet de Canadiens pour faire un indigeste love-in au centre-ville de Montréal. L'effet sera contre-productif, le soir des résultats, ce sera la région de Québec qui laissera tomber le "oui" et Montréal qui redressera les scores pour ramener le "oui" à 50% de chaque côté.

Les effets de la triche auront raison de tout. Des résultats du oui comme des résultats du non.
Toute démocratie a ses ruses.

Le Canada, dans les semaines qui ont précédé, a accéléré l'acceptation des demandes de citoyenneté et a "produit" des centaines et des centaines de nouveaux canadiens qui ont toutes les raisons d'aimer ce pays qui les acceptent. On sort aussi les gros sous en offrant à tous un drapeau du Canada gratuitement si on le commande par téléphone. Ce love-in à Montréal créé surtout de l'hostilité. Une hostilité réunie dans les propos alcoolisés de Jacques Parizeau le soir du résultat fatal. Parizeau ne se trompait pas dans son constat, mais on ne le réalisera que des années plus tard. Pour le moment, on le trouvera tous un peu grossier. À tort.

Du côté du "oui" il ne fait aucun doute qu'il y a probablement aussi eu triche. 93,25% de l'électorat valide a voté. C'est énoooooooooooooooooooooooooooorme. On ne reverra jamais ça. Dans Chomedey, quartier non seulement très anglophone mais aussi assez italien et ethnique, 11,26% des votes ont été rejetés. Dans un des bureaux ce sont même seulement 130 bulletins qui ont été acceptés et 152 rejetés. 31 scrutateurs seront blâmés pour rejet déraisonnable des bulletins de vote...probablement en faveur du "non".

54 288 voix sépareront le "non" du "oui". Un stade olympique remplis de cris, d'autochtones, de personnes âgées effrayées, de "haters" de séparatistes, d'anglo, de gens d'affaires frileux et de conservateurs de la région de Québec.

Le dollar plante dans les jours qui précèdent le vote. Le "oui" menace de gagner. La peur domine tous les marchés. Le courage se trouve entre la peur et l'audace. Chacun son camp.

50,58% pour le non.
49,42 pour le oui.

Un cheveu.

Je me revois debout dans mon salon de l'appartement du Boulevard des Laurentides où j'étais en communication avec une amie en Europe. Elle voulait vivre le moment en direct elle aussi. Elle vivra la désolation, C'est tard que je réaliserai qu'un de mes amis, (nous avions organisé une soirée de fête), nous avait tous filmé pour la postérité.

Je ne vois plus cet ami. Je serai curieux de revisiter ces images.

Ce moment qui ne fût pas.
Ce moment faux pas.
Ce moment 'faut pas.

On dit que la souveraineté est à son plus bas.
C'est du gros wishful thinking
6 mois avant le référendum, la souveraineté était à 39% dans les priorités des Québecois.
6 mois plus tard à 0,08 de 50%.

Pas inquiétant le statut de la souveraineté en ce moment.
Un Trudeau au pouvoir forme toujours de bons nationalistes Québécois.

On a failli se choisir un pays hier, il y a 20 ans.


vendredi 30 octobre 2015

New Order

Mai 1980.

Deborah Curtis découvre Ian Curtis pendu dans son entrée.
Emportant le concept de Joy Division dans sa tombe avec lui.

Barney à la guitare, Peter à la basse, Stephen à la batterie sont orphelins.

Mais ils veulent continuer à faire de la zizik. Rob Gretton, leur gérant, leur trouve le nom "New Order" puisqu'il était entendu que si un seul membre quittait de quelque manière Joy Division, il fallait continuer sous une nouvelle identité. Chaque membre du trio s'essaie à la voix et c'est Bernard Sumner (Barney) qui fera le meilleur effet au micro. Afin de former un quatuor, et comme Barney ne peut pas jouer simultanément du clavier et de la guitare sur scène, on invite l'amoureuse de Morris, Gillian Gilbert qui les connait bien, et qui participait déjà discrètement à Joy Division, à prendre le contrôle des claviers.

New Order est formé.

Le nouvel album est lancé dans l'année qui suit la mort de Curtis et reste dans les tons sombres et gothiques qui marquaient l'incarnation précédente du band. Un morceau avaient été composé avec Curtis (mais n'apparaît pas sur l'album) et l'esprit de Joy Division y reste. On y ajoute toutefois beaucoup de synthétiseurs ce qui rime avec l'arrivée des années 80. Leur producteur Martin Harnett leur montre comment s'auto produire en studio et le band ne fera plus que ça pour le reste de sa carrière.

Le premier album est fantastique, ce qui est remarquable considérant qu'il a été créé dans un climat plutôt délicat. Le groupe visite New York et s'investit les tympans de post-disco, de freestyle, d'électro et de disco italien. Les deux singles lancés fin 1981 reflètent ces influences.

Sumner & Morris composent ensemble un morceau de près de 23 minutes qui contiendra des éléments d'un autre morceau futur qui les rendra immortels celui-là. Un album, fortement axé sur les synthétiseurs et influencé par Giorgio Moroder et Kraftwerk, sera lancé en 1983. Toutefois, Blue Monday, qui deviendra le single indépendant de 12"  le plus vendu de tous les temps, n'apparaît pas sur le disque. Il le sera sur les versions cassettes en Nouvelle-Zélande et en Australie, et sur les versions rééditées en cd depuis 2008. Mais on se doit d'apposer le collant "Does not contain Blue Monday" sur la pochette afin de freiner les déceptions. Le morceau fétiche du band est fortement inspiré d'un morceau de Sylvester.

En 1985, l'album Low-Life est un autre gros succès avec maintenant des participations de New Order aux trames sonores de films comme Pretty In Pink ou encore des spectacles à Manchester en compagnie de The Smiths, The Fall ou A Certain Radio.

Un autre album contenant deux gros hits, est lancé à l'automne de l'année suivante. La tournée de 1987, en compagnie d'Echo & the Bunnymen leur donne une grosse visibilité et l'album double compilant des morceaux passés, (sauf un, un hit aussi) les place au sommet de l'industrie internationale musicale, sommet qu'il ne réatteindront jamais plus.

New Order est alors très plongé vers les sons balearic. New Order est tout à fait distinct maintenant de sa première incarnation Joy Division. L'enfant a grandi.

Technique est lancé à l'hiver 1989. Avec un son très Ibiza party.

Sumner forme un projet parallèle avec Neil Tennant des Pet Shop Boys et Johnny Marr ex-The Smiths.
Peter Hook se joint à Davyth Hicks pour la même chose avec Revenge.
Gillian Gilbert & Stephen Morris s'intéressent à des thèmes pour la télévision.

New Order compose la chanson officielle de l'équipe nationale de soccer d'Angleterre qui provoque une certaine controverse alors que le titre original, E For England, parait trompeur puisque les paroles pourraient aussi suggérer E for Ecstasy, une drogue très associée au groupe de Manchester. On doit la retitrer.

New Order était de la maison de disque Factory qui leur appartient, à leur gérant et à Tony Wilson. La gestion en est si lousse, qu'elle s'effondre à l'aube des années 90. Leur album Republic, prêt dès 1991 ne sortira que de 2 ans plus tard et la publicité autour de cet album souffriront de cet écrasement. Le disque fait patate.

Sumner déteste voyager en Amérique et veut prendre une pause. Gilbert & Morris forment alors The Other Two, qui devait, à l'origine sortir chez Factory. On sortira une nouvelle compilation, suivie d'une compil de remix pour faire patienter les fans. Mais en vérité. Outre Gilbert & Morris qui ont maintenant 2 enfants, personne ne se fréquente. 5 ans sans se voir, leur gérant n'aime pas ça et les force à se réunir. On se vide le coeur et en 1998 on retourne en studio et sur scène. En 2001, un brillant album tout en guitare ("parce que cet instrument a été négligé trop longtemps par nous" diront-ils) est lancé. Billy Corgan des Smashing Pumpkins et fan du groupe, y participera. Phil Cunningham se joint au groupe à la place de Gillian Gilbert, dont les tâches maternelles l'accaparent et elle se considère plus facile à remplacer que son chum, Morris.

En 2005, un nouvel effort, avec Cunningham officiellement claviériste et Gilbert 100% maman, est lancé et cet album est encore très axé sur la guitare et les NME Awards et les Grammys reconnaissent leur talent par des hommages et des nominations.

New Order, depuis 1998, rejoue du Joy Division sur scène, pour le plus grand plaisir de leurs fans. Peter Hook se fatigue de faire des tournées et surtout ne reconnait plus le son d'origine du band. il quitte la formation et se brouille sérieusement avec Sumner. Il sera remplacé par Tom Chapman.
Un dernier album, que Hook avait aussi un peu travaillé est tout de même lancé tard en 2013, mais Hook a quitté 6 ans avant.

En septembre dernier, un premier album sans Hook est mis sur le marché.
Pas mal du tout, les 4 derniers albums du groupe. Très guitare. Gilbert est aussi de retour depuis que les enfants sont plus grands en 2011.

Le 25 octobre dernier, dimanche donc, marquait les 35 ans de l'arrivée sur scène de Gillian Gilbert en tant que membre de la formidable formation New Order.

Mardi prochain, Bernard Sumner lance un livre sur sa vie au travers des époques dans tout ça.

jeudi 29 octobre 2015

Ninja Pinata Millénaire

C'était la fête à Audrey.

Comme sa fête est si près de l'Halloween, on avait pris l'habitude de fêter cet anniversaire, déguisés.

Parents et amis.

Cette année, Audrey fêtait ses 12 ans, son entrée au secondaire, donc, on avait invité une douzaine d'amis, ainsi que leurs parents. Le papa d'Audrey refusait de voir sa fille devenue si grande et avait acheté une pinata pour la fête. Il était déguisé en Zombie. Sa mère, allait préparer des sandwichs pour tout le monde, parents et amis. Refusant d'accepter que sa fille n'était plus une enfant, elle aussi, elle était déguisée en princesse de Frozen. La consigne était claire: comme à chaque année, tout le monde devait être déguisé.

Les 12 amis s'étaient pointé, comme depuis 6 ans, déguisés. Les fêtes chez Audrey avaient toujours été cools. On s'était passé le mot et tout les enfants étaient arrivés déguisés en super-héros. Audrey, pour sa part, était déguisée en Samouraï ninja. Pas complètement un super héros, mais pas une passive princesse non plus.

Surtout pas comme sa mère.

La mère de Cassandra, qui avait toujours aimé flirter avec le père d'Audrey ayant eu vent du plan des enfants, s'était réservé le costume de Wonder Woman. Un costume, nettement trop sexy pour l'occasion, mais qui avait capté la totale attention du papa d'Audrey au grand dam de la mère d'Audrey, d'Audrey et de Cassandra. En cette ère de séparation, toutes les autres familles avaient délégué un seul représentant de son couple (ou de son ex couple). Les 11 autres parents avaient aussi eu vent du plan de super héros, mais aussi de l'idée de la mère de Cass de se costumer en Wonder Woman. La plupart des autres parents étaient donc surtout des papas venus se rincer l'oeil, jetant un parfum d'érotisme dans la fête, absolument non nécessaire.

Lentement, mais très assurément, la fête d'Audrey devenait un happening pour parents. On se servait à boire, beaucoup, on prenait place confortablement, on parlait fort, on riait de grosses blagues grasses. La plupart des parents, outre les trois mentionnés plus haut, ne s'étaient pas donné la peine de trop se costumer. Une perruque ici, une moustache sur une femme, là. Ce n'était plus complètement la soirée d'Audrey, mais maintenant un prétexte pour frayer entre parents. La mère de Hyancita semblait même être en train de se faire cruiser par le père de Bianca.

Mais les enfants n'en était pas à leur dernière manigance.

Quand vint le moment de frapper sur la pinata, Audrey la frappa avec une force redoutable. Elle y avait mis toutes les récriminations qu'elle pouvait avoir contre ses parents dans ce seul élan contre la pinata. Celle-ci, sans se briser, vola telle une girouette au grand vent. Audrey frappa plusieurs grands coups avec une violence qui en surprit plusieurs mais pas les enfants sur place.

Puis, Audrey cria "MILLÉNAIRES!" ce qui sembla donner un signal à tous les camarades de son âge qui se tinrent soudainement sur leur garde.

Audrey prit le sabre de son costume de samouraï, un vrai sabre, et éventra la pinata. Si celle-ci avait pu parler elle aurait poussé un long cri de souffrance. L'attention et la surprise des parents était totale. C'est à ce moment, dans un mouvement très coordonné, que les enfants, qui s'étaient tous collés sur leurs parents, se retournèrent et tuèrent un à un, chaque invité adulte.

Iron girl tua son papa à coup de barre de fer.
Batgirl, sa mère, en l'étranglant avec une corde.
Supergirl tua son père d'un coup de fusil muni d'un silencieux.
Spidergirl tua son père de la même manière.
Black Widow tua son père à coup de bâton de baseball.
Catwoman tua sa mère à coup de griffes.
Elektra tua son père en l'électrocutant.
La Femme Invisible passa un hache dans la tête de son père.
Atom Girl, une fille qui était aussi championne de karaté, donna un coup de pied fatal à sa mère.
Phoeniz tua son père on ne sait trop comment.
Elastigirl étouffa son père à mort.
Cassandra, déguisée en Emma Frost, étouffa Wonder Woman.

Audrey sabra son père en deux avant de lui trancher le crâne comme on doit le faire pour taire à jamais un zombie et trancha simplement la tête de sa mère.

Ce serait terminé les folies.

Ce bain de sang sera le début d'un temps nouveau.

Le plan du massacre à la pinata avait fonctionné à merveille.
Les millénaires allaient maintenant prendre le contrôle de leurs univers.

"Amenez les autres" murmura Audrey, un long filet de bave lui coulant de la mâchoire.

mercredi 28 octobre 2015

Pokertox

Quand j'étais ado, je trouvais Marie-Claude Savard tellement jolie.

Elle était minuscule, prenait l'autobus 16 à Sillery, et avait toujours ses yeux merveilleusement cilés qui mettaient en valeur ses yeux verts trempés dans le brun. J'ai toujours eu un faible pour les brunettes.

Je ne lui parlais pas parce que nous ne fréquentions pas la même école secondaire. Elle était aussi plus jeune et les filles plus jeunes que moi m'intéressaient assez peu. Habituellement, je prenais l'autobus 11 qui me laissait plus près de chez mois pour le retour à la maison. Mais à l'occasion, quand je prenais la 16, ne serais-ce que pour jaser avec Nat, Pat, Fred, Carine ou Marie-Claude, c'était M-C que je cherchais du regard dans la foule de l'autobus. C'était Québec dans les années 80, la foule ne serait jamais celle du métro de Montréal à l'heure de pointe, mais tout de même, nous nous retrouvions debout et je pouvais admirer madame de ses 2'9. C'était le seul défaut que je lui trouvais, sa trop petite taille. Et c'est peut-être ce qui m'a freiné dans mes envies de l'approcher. Chez les femmes, si un corps, ou une partie du corps, et nettement moins développé, il y a cette partie inconsciente de ma tête qui me freine, car j'ai l'impression que l'enfant ne se tient pas loin. Pas que l'enfant en soi une chose désagréable, mais avoir des contacts physiques avec une fille en presque totale absence de poitrine ou de franchement trop petite taille, une fille imberbe au niveau du sexe, ça m'aplatit l'outil.

Marie me plaisait beaucoup. Du regard et de la voix. La voix est quelque chose qui a grandi exponentiellement dans ce qui me charme avec les années. Il y a beaucoup de femmes de nos jours qui, quelques fois, me font me poser la question "pourquoi celle-ci m'attire autant?". Et bien souvent, il s'agit de la voix. Marie-Claude Savard a quelque chose dans la voix qui me plait encore.

Mais elle a perdu la face.

Je comprends ce qui rend le poker si populaire: le Botox.

Marie y est tombée promptement.

Et personnellement je trouve cela affreux.

Nettement rebutant.

Elle a un oeil qui craque vers la gauche. Ça me rend tout chose comme en 1987, mais pas pour les mêmes raisons. Cette fois c'est un inconfort. Quand je l'ai vu à la télévision l'autre tantôt, j'ai eu une sorte d'inexplicable malaise. Avant de comprendre que c'était l'excès de modification dans le visage qui me rendait inconfortable.

En passant par chez Salvail avec la zappette, dans une de ses multiples émissions où on semble se retrouver dans un camp de vacances avec des pré-ados, j'y voyais Josée Boudreault qui avait choisi, à sa manière, de rendre hommage à 1987 avec un terrible jumper suit tout en jeans.

Je ne dis pas que je fais toujours les meilleurs choix dans la vie et je tenterai de ne pas juger madame dans ce que je vais écrire.

Mais Jo semble multiplier les choix malheureux.
D'abord de carrière. Elle est passée de...de...de quoi déjà? animatrice? chroniqueuse?..-j'aurais beaucoup de difficultés à présenter Josée Boudreault- à humoriste. Un passage plutôt malheureux. Je crois qu'elle humorise toujours sur scène. Et c'est un métier affreusement difficile je le sais, mais Josée n'a pas beaucoup fait le poids sur scène. On a dû la confiner à de (très) petites salles si on ne voulait pas voir trop de sièges vides. L'effort, comme tout effort, restait honorable et ça prend un courage de lion pour monter sur scène et faire face à une foule dans le but de les faire rire. Mais depuis, on la voit surtout dans des émissions qui rassemblent des "vedettes" de la télé pour faire des jeux en fin d'après-midi, début de soirée, soirée, ou même en matinée. Il semble n'exister que ça à la télé francophone. Ça et des émissions de cuisine ou de rénovations.

Quand je l'ai vu chez Salvail, je suis resté hypnotisé. Par son jumper en jean d'abord. Puis, elle a dit quelque chose de drôle et quand elle a voulu en rire elle-même, le visage a été incapable de faire le moindre mouvement. La joue gauche a levé extrêmement subtilement mais l'oeil est resté comme celui d'une poupée. Presque vide. Son visage avait l'apparence d'un oeuf avec sa coquille intacte. Les invités ont ri, elle en a rajouté, tout le monde a ri à nouveau, la franche camaraderie était au rendez-vous, mais le contraste devenait saisissant entre elle et les autres invités. Sa tête avait quelque chose de l'automate. C'était légèrement grotesque.

Et ça m'a rendu extrêmement inconfortable. Ma fille qui me regardait m'a demandé "Qu'est-ce qu'il y a papa? as tu mal quelque part? tu fais une face..."

"Oh! nonon...j'ai mal au naturel..." que j'ai répondu, avant de lui expliquer qu'être naturelle, spontanée, vraie sous toute ses formes est encore une des plus belles qualités sur terre. Son contraire souvent l'une des pires.

Je ne suis pas une femme dans le milieu de la télé, ou le milieu public et il est facile pour un gars d'être rebuté face à ce côté "Frankenstein" féminin. Je sais aussi que la compétition est féroce dans un milieu artistique de très petit marché et que quelques fois des décisions du genre doivent probablement s'imposer chez les femmes, ne serais-ce que pour assurer sa survie artistique. Vu Shania Twain l'autre tantôt et ne l'aurais pas reconnue.

Je ne reconnais pas du tout Marie-Mai ici.

Mais reste que j'ai toujours le feeling que je viens de faire un face-à-face avec la mort quand je vois de ces visages trafiqués. Hommes ou Femmes.

Au poker, ces gens seraient redoutables. Rien ne bouge.

Je ne dois pas être le seul homme à avoir un sérieux "turn off" par des choses du genre.

Cette bande-annonce est à elle seule, un film d'horreur pour moi. Et Ça n'a rien à voir avec le scénario...

mardi 27 octobre 2015

La Peur (la fin?) de la Viande Rouge

Il y a de très fortes chances, et maintenant de nombreuses preuves, qu'une consommation de 50 grammes de viande rouge en moyenne par jour augmenterait les chances d'avoir le cancer de 18% chez l'être humain.

Ce n'est pas tant la viande en soi qui soit cancérigène, mais bien notre manière de la traiter avant de l'acheter. Auparavant, on mangeait du boeuf herbivore. Désormais, le même animal est beaucoup moins herbivore et surtout nourri au grain. Ça change le manger.

Et on transforme avec tant d'agents avant qu'il soit jugé "propre à la consommation" que ça viendrait se retourner contre nous.

C'est donc la main de l'homme qui met fin à sa propre vie.

Comme le tabac. L'alcool. La pollution.

L'homme se tue tout seul, rien de nouveau. Ce qui l'est toutefois sera notre regard et notre approche face à la viande en général. On vient peut-être de tuer toute une industrie aussi.

Dans ma seule journée d'hier, fatigué d'une nuit de travail éreintante, je me suis servi pour diner un ragoût de boulettes en cannes cordon bleu. Le même que l'on retrouve en tête de liste des pires absorptions si on veut éviter le cancer. Pour souper, je n'avais rien suivi des actualités, je me suis servi un autre type de ragoût, fait maison celui-là, il y a trois jours. qui traînait depuis trop longtemps dans le frigo.

Plus tard, je réalisais que j'avais fait ma large part pour attraper le cancer à ma manière.

34 000 de décès liés à la généreuse consommation de viande rouge seraient un lien direct avec le cancer par an. Contre 1 000 000 000 liés au tabac, 600 000 liés à l'alcool et 200 000 liés à la pollution atmosphérique.

Les pâtes, le poisson et le végétarisme viennent de prendre un fameux coup de publicité pour les menus des prochaines années. Gageons que nous y verserons de plus en plus.

Est-ce que cela veut dire qu'il faille absolument abandonner la viande rouge? Pas du tout. Mais disons que ralentir sa consommation serait déjà un meilleur placement sur sa durée de vie.

Faire mariner sa viande réduirait entre autre les dangers de près de 80%.

Mais pas dans de la sauce trafiquée de viande modifiée.

Les éleveurs vous diront qu'il ne faut pas crier au feu et c'est normal.
Ils veulent survivre eux aussi à un autre cancer, celui de la désinformation.

Voilà pourquoi il faudrait éviter de consommer la station de télévision TVA aussi pendant quelques temps.
Et pour vraiment vaincre le cancer de la désinformation, cesser, en tout temps, d'écouter cette même station.

Mais je m'égare...

Mais pour les amateurs de pepperoni, prosciutto et autres jambons, la nouvelle fait mal et sera dur à décrotter de la pensée populaire.

Combien croient encore que le cadavre de Walt Disney a été gelé afin d'être conservé intact aux travers des époques?

Et si vous mangez de la viande NON transformée, le mal est déjà écarté.

Mais est-ce que ça existe encore ailleurs que dans les fermes familiales?

Ce sont 18% de chances d'attraper le cancer que l'on obtient quand on consomme "trop" de viande rouge.
C'est peu, mais c'est quand même trop aussi.
How about 0%?

Nos habitudes vont changer chez nous.
En tout cas pour moi, grand mangeur de viande devant l'éternel.

...jusqu'au jour où je serai fatigué de la vie...

    

lundi 26 octobre 2015

Pleurer du Plexus Solaire

J'ai subi quelques raids intérieurs depuis lundi dernier.

D'abord l'élection majoritaire de Justin a coincidé avec la 8ème défaite en autant de matchs pour le club de hockey de mon fils. Les deux ensemble, ça m'a plongé dans un certain blues.

Le lendemain, j'apprenais que l'inscription que j'avais faite dans l'heure à une activité pour ma fille, le vendredi précédent, à une activité aux places limitées, ne s'était jamais rendue à destination et du fait, les groupes étaient complets. Elle en était donc exclue grâce à la connerie technologique.

J'étais en beau fusil. J'ai tenté de négocier, mais je suis assez mauvais en général à le faire, l'émotion se mêlant souvent aux arguments.

"On pourra la mettre sur une liste d'attente..."

"noooooooooooooooooooooooooooooooooon!, c'est maintenant que ça se passe!"

Quand l'amoureuse a négocié à son tour auprès de quelqu'un d'autre, on a réussi à lui faire une place, mais entretemps, j'ai eu amplement le temps de sombrer dans la rage intérieure.

Le lendemain matin, comme si j'en avais pas assez encore dans le système, un de mes enfants et moi avions rendez-vous chez le dermatologue. Un rendez-vous pris, il y a longtemps, qui nous confirmait que nous devions consulter le docteur G.Paltan. à 7h00 du matin. Ayant assez peu dormi, mon fils aussi, nous sommes arrivés un peu avant cette heure...et sommes passés devant lui 2h39 après!!!!

Oui, nous avons tous les deux dormis dans la salle d'attente. Mais, ma journée me plombait l'humeur une fois de plus.

Puis, la totale.

Je devais aller chercher...NON! je n'étais même pas obligé d'aller chercher ma fille à son école secondaire, mais je l'ai fait car je passais dans le coin. J'ai placé ma voiture là où tout le monde le fait à cette heure du jour, dans une file constamment en mouvement où les parents cueillent leurs enfants. Une fois les enfants dans la voiture, les parents quittent et la file est continuellement en mouvement. Il y a ce court moment où quelques voitures sont dans une zone d'arrêt interdit, mais comme on bouge tout le temps, on n'y reste qu'une fraction de seconde.

Pas ce jour-là.

J'ai commis l'erreur MONUMENTALE d'arrêter ma voiture, car j'avais une question à aller poser à la réceptionniste de l'accueil. Une question qui n'a jamais obtenu de réponse de réponse en plus. Quand je suis revenu, un "agent du désordre". marchait vers ma voiture pour y glisser une contravention.

"Nooooooooooooooooooooooooooooooooooooon!"

J'ai tenté de négocier cette minute, 04 secondes qui allait me coûter je ne sais trop quoi, avec ce distilleur de malheur. et il ventait à s'en arracher les têtes, ma contravention est partie au vent. J'ai dû courir comme un demeuré, échappant des mots d'églises, traverser deux larges boulevards, ce qui rendait cet arrêt interdit encore plus absurde. et j'ai dû escalader une clôture pour aller cueillir sur le second boulevard, cette contravention que je ne comptais pas du tout payer.
Je ne comptais tellement pas la payer que je ne l'ai jamais regardée et l'ai déchirée dès que je l'ai prise dans mes mains. J'ai cueilli ma fille, maintenant en zone légale tandis que le vautour traînait toujours autour. Une fois à sa hauteur, je lui ai tiré la contravention en miles miettes, en lui criant des noms d'oiseaux.

À tort.

Il a ri, m'a pointé comme un gars qui voulait me dire (et qui me disait) "T'es vraiment dans la marde, maintenant, mon vieux"

Ce que je suis.

Je me disais que ce n'était peut-être même pas une contravention, peut-être juste un avertissement. Je n'en savais rien, je n'avais même pas regardé la dite contravention! Mais c'était du wishfull thinking. Comme pour me rappeler que tout ça était bien vrai. deux minuscules coupures de la contravention étaient (et sont toujours) restées prisonnière de ma voiture. Sur l'une d'elle: le montant que me coûtait la contravention: 43$. Sur l'autre, ma plaque d'immatriculation, comme quoi, le gars n' avait pas merdé en la prenant professionnellement en note.

Cette contravention me coûtera probablement autour de 200$.

Maintenant je m'en sacre. Je préfère payer plus cher pour pire, que 43$ pour 1:04 d'inoffensive inadvertance.

Et pour couronner le tout, je me suis réveillé un matin avec le palais en feu. J'avais une inexplicable brûlure au sommet de mon palais. Je n'avais jamais fait de gingivite, mais je crois que c'est ce que j'ai fait.

Je n'étais pas encore écoeuré de mourir, christ de cave.

Lundi et les 4 jours qui ont suivi, j'étais en totale détresse intérieure.

Je pleurais du plexus solaire.

La fatigue accumulée, le stress emmagasiné, le malheur inutile infligé. bref, dans les semaines de merde, la dernière se classait merveilleusement bien.  

Heureusement, mon fils a été rappelé dans une catégorie plus forte, où il a bien performé. Je me suis fait à la raison que Justin était au moins le passage de ma génération au pouvoir. Je ne peux plus rien faire pour ma contravention, j'attends mon châtiment.

Je dois rappeler la cour municipale dans deux semaines pour voir l'état de mon/mes constats d'infractions.

Et je n'en parlerai plus, ni n'y penserai.

Car je ne veux plus pleurer du plexus solaire.

Ça suffit, calever.