jeudi 31 décembre 2020

La Liste de Lecture du Bon Débarras de 2020

Débarrasse 2020, débarrasse. 

Où étais tu cette année, santé?

Oooooooooh 2020...

Tu étais si belle avec tes deux 2 et tes deux OO. 

Mais tu nous as tous trompé. Gravement. On ne se contient plus tellement on a hâte de se débarrasser de toi. 

Quitte-nous! et apporte tout avec toi! 

Mais pas nos âmes.

La bonne musique ne se trompe pas, et va droit au fond de l'âme chercher le chagrin qui nous dévore. 

Ne soyez plus chagrinés. C'est l'heure du bonheur. L'annus horribilis doit se terminer en délice.


Écoutez ce qui suit. Et vivez d'optimisme. 

This Year des Mountain Goats. 

Une chanson dont une ligne du refrain contient " I am going to make it through this year if it kills me" me semble tout à fait indiquée pour terminer cette drôle d'année. D'autant plus que cet animal caprin, la chèvre des montagnes rocheuses habitant les montagnes nord-américaines, se débarrasse des prédateurs de manière originale en se tenant dans des endroits inatteignables dans les falaises les plus escarpées. 

Soyons inatteignables en 2021. Tous ensemble.


Always Look on the Bright Side
of Life des Monty Pythons. 

Dans le film Monty Python's Life of Brian, Eric Idle, de la formation comique, avait écrit deux chansons pour la fin du film. Son standard jazz avait été accueilli plutôt froidement par les autres membres, mais quand il l'a pratiqué avec les autres, de manière plus insolente, tout le monde a été comblé. Et la chanson est non seulement devenue l'une des plus populaires du répertoire, mais en Angleterre, elle est chantée dans des moments pathétiques pendant les matchs de soccer, ou pour narguer, ou pour se consoler, ainsi que dans les mariages et chaque fois qu'on pêche par optimisme. 

En 2021, pêchons par optimisme. 


Here Comes The Sun
des Beatles.

Les premiers mois de l'année 1969 ont été durs pour le Beatle George Harrison qui avait temporairement quitté la formation. Il venait de se faire arrêter par la zélée police pour possession de marijuana (ça semble si ridicule aujourd'hui) et il s'était chirurgicalement fait retirer les amygdales palatines. Pires étaient les multiples réunions à la maison de production fondée par les Beatles Apple, pour laquelle les Fab Four n'avaient pas du tout la bosse des affaires. Voulant prendre congé de ses rendez-vous d'hommes d'affaires que les fab four n'étaient pas, GH se rend en compagnie de son amoureuse au refuge en campagne de son ami Eric Clapton, lui pique une guitare et compose cet hymne chasse-nuages. Ce serait la chanson des Beatles la plus jouée dans le monde.


En 2021, chassons les nuages.

Am I Ever Gonna See Your Face Again? de The Angels. 

Cette chanson au titre inquiet est un intéressant choix. C'était d'abord une ballade de la formation australienne The Angels en 1976 voulant rendre hommage à la copine d'un ami décédée dans un accident de moto. Toutefois, au début des années 80, en spectacle, non seulement on choisit d'en faire une version tout à fait rock, mais le public scande à la question du refrain: "No way, get fucked, fuck off!" ce qui surprend la formation qui dira ensuite que la chanson ne leur appartient plus, mais plutôt au public. 


En 2021, ne soyons plus inquiet et appartenons nous à nous. Bien vivants.

Road to Nowhere des Talking Heads. 

On ne peut nier qu'on aura été sur une route ne menant nulle part en suivant simplement les 4 ans de la présidence des États-Unis. Et les strophes suivantes: "Years ago, I was an angry young man, I'd pretend, that I was a billboard, standing, tall by the side of the road, I fell in love, with a beautiful highway" sont encore des lignes qui me font croire en la vie.


En 2021, soyons l'autoroute, pas l'affiche autour. 

I Know The End de Phoebe Bridgers. 

Belle découverte que cette jeune fille cette année qui n'aura pas été que mauvaise.  Cette chanson commence doucement dans une direction et se termine dans une sorte d'apothéose sonore assez formidable dans une autre. Avec une allégorie relativement claire, dans son vidéo, Phoebe, d'âge moyen, croque la pomme offerte par elle-même, plus jeune, et embrasse solidement sa propre personne plus vieille. Acceptant ce qu'elle était et ce qu'elle sera. Même si il faut passer par le chaos pour s'y rendre. 


En 2021, acceptons nous comme nous sommes. 

Reasons to be Cheerful Part 3 de Ian Drury & The Blockheads. 

J'ai été un enfant des années 70 et un ado des années 80. Je ne comprenais pas la moitié des paroles et surtout pas pourquoi c'était la troisième partie alors que le deux premières ne semblaient pas exister. C'était parce que Drury était, est toujours, brillamment marginal. On pouvait pas mettre une tête comme ça dans un bureau gouvernemental. Dans cette chanson-énoncée, il mentionne le palais Hammersmith, les amis à Picadilly Circus, écoutez Harpo, Groucho, Chico, Woody Allen et Dali comme des raisons de se réjouir, ce à quoi, pleinement, je souscris, mais en 2021, on ne cherchera pas de raisons de se réjouir.


2021 sera réjouissante, sans qu'on ai besoin de chercher pourquoi. parce qu'on l'aura choisi.

Dog Days Are Over de Florence & the Machine 

Oui, en 2021, dès demain.

Fuck You de Lilli Allen. 

Message adressé à 2020 et tous ses zinzins versant dans le complotisme. 

Save What You Can de The Triffids.

Les premières paroles de cette chanson semblaient me commander de la placer sous le parapluie du nouvel an. Si vous ne voyez pas la lumière au bout du tunnel en fin d'année, sauver ce que pouvez et marchez dans les flammes qui consument vos passions. 


En 2021, soyons passionnés. 

Things Can Only Get Better de Howard Jones.

Pas seulement parce que je suis un ado des années 80 et que cette chanson est une empreinte de mon coeur, Mais parce que 2021 ne peut pas NE PEUT PAS être pire que 2020. (Je dis ça depuis trois ans, non?)

Wish You Were Here de Pink Floyd. 

On a franchement tous très hâte de se retrouver en gang quelque part. Dans un chalet, dans un camping, dans un appartement, dans une voiture, dans un salon, dans un sous-sol, dans un lit, N'IMPORTE OÙ!!!. En gang. Fraternellement, en fratrie, en famille, amoureusement.


En 2021, soyons plein d'amour. 

Et finalement, F*ck You, Goodbye de Kid LaRoi.

Dernier clou du cercueil de la Covid-19. Et peut-être une parenthèse au président orange qui quittera nos vies. 

...Covid-19...19...c'est tellement tellement loin...

Je ne sais pas la durée de la liste de lecture que je vous propose. On a tous des choses qu'on veut faire durer l'an prochain, et d'autres qui doivent absolument cesser.

Absolument absolument cesser.

Absolument cesser. 

Bonne année à tous à toutes et aux autres+++

Commencez là avec quelques bonnes grignotines

Je vous souhaite une année de profonds changements positifs personnels, locaux, sociaux et mondiaux. 


mercredi 30 décembre 2020

Postérité Trump

"I know a government man he was as blind as the moon and he, he saw the sun in the night"

 Pendant 5 ans, on a été témoin d'épisodes d'idioties monumentales que nous ne sommes pas prêt de revoir. Oui, je prétend que notre planète se dirigera vers plus d'intelligence dans les années à venir. 

Ce rappel d'une époque particulièrement stupide devrait être une blague. Mais non, c'est l'héritage et la manière dont on se rappellera du passage du pire président ever, des États-Unis. 


Quand les étudiants apprendront l'histoire de cette époque de mensonges, de corruption, d'égoïsme personnel, de narcissisme, de racisme, de misogynie et d'abus de toute sorte, jamais ils ne comprendront complètement l'abyssale stupidité dans laquelle elle baignait en tout temps. Nous avons pleinement vécu cette triste époque. Et comme il est important de documenter le passage d'une tornade, il sera important de documenter le passage de ce bordélique individu mal orienté. Et tellement égaré.


Vous vous rappelez l'épisode du sharpie pour altérer la direction d'une tempête? la machine à laver "qu'on ne devait plus activer une dizaine de fois"? , la page blanche qui devait être un document prétendument important? Ça semble si loin, et c'était devenu si normal...

Revisiter les 5 dernières années de sa présidence ressemble moins au parcours d'un édifiant président qu'au journal intime de le démence. Ou à celui d'un enfant prisonnier d'un corps d'homme. Exposition d'un président qui n'a jamais jamais fait ses devoirs pour mériter son poste et qui a d'abord et avant tout parfait son art de tricher. 


14 décembre 2015: Son docteur.

Malgré les indicateurs clairs qu'il ne fait pas assez d'exercices et que sa diète est contrindiquée, son docteur, une caricature difficile à croire d'un seul regard (oui, c'est lui ici à droite), indiquera que ses rapports sont exceptionnellement excellents, que sa force physique est extraordinaire et que sans équivoque, c'est le candidat le plus en santé à vouloir devenir président de l'histoire des États-Unis, ce docteur ne livrera aucun rapport médical. Il finira par avouer que Donald lui a absolument tout dicté quoi dire. 


21 mars 2016: Participation fantôme d'un de ses conseillers politiques.

Alors qu'il devient de plus en plus évident que DJT ne connait absolument rien au gouvernement, ni ne comprend les mécanismes politiques, son parti rend public une série de "conseillers politiques sur les affaires étrangères" dont l'auteur George Papadopoulos à qui on prête une participation et un prix reçu à Genève. Le Washington Post découvre que Papadopoulos n'a jamais participé au colloque prétendu de Genève quand il est révélé, un an plus tard, qu'il a menti en ce qui concerne les liens avec la Russie pour magouiller contre Hillary. On comprend assez tôt que le mensonge sera légion avec ce pion de Donald (é)tron. 


14 octobre 2016: Le témoin de l'avion.

Des dizaines de femmes (26 au final) présenteront en cours des dossier d'agressions sexuelles de la part de DJT contre elles, dont une femme, Jessica Leeds, dans un avion, il y a quelques décennies. Très vite, l'équipe de Trump déniche un comédien un prétendu témoin britannique qui aurait eu 18 ans à cette époque, et qui aurait "une mémoire photographique". Il prétend que c'est plutôt elle qui flirtait avec le trop charmant Donald, et que lorsque que celui-ci s'est dirigé vers les toilettes de l'avion, elle lui a demandé si il voulait l'épouser...Trop irrésistible le Donald, vraiment. Il sera révélé que le "témoin"avait une vie particulière, lui aussi. Impliquant de jeunes gays à louer sous sa gouverne.  


7 novembre 2016: L'homme de l'année au Michigan.

Dans un discours passé, à Grand Rapids, au Michigan, il clame qu'il avait été nommé "homme de l'année". Il a répété cette chose plusieurs fois pendant 3 ans. Vérifications après vérifications, personne n'a rien trouvé confirmant cette chose, sinon une invitation, en 2013, à venir discourir à l'Oakland County Lincoln Day, où aucun prix ni titre n'avait été donné. 


1er Février 2017: Frederick Douglass se fait toujours reconnaître. 

Dans un grand moment de crasse ignorance, DJT parle de Frederick Douglass, alors que débute le mois de l'histoire des Noirs, au présent en disant qu'"il fait tant de bien pour les Noirs aux États-Unis qu'on le reconnait et le salue davantage un peu plus tous les jours dans les rues." Comme le réformateur social est décédé en 1895, on relève l'impertinence de la structure de la phrase qui restera inexpliquée. 


18 Février 2017: Ce qui s'est passé en Suède.

Dans un rallye partisan, marmite de haine, de narcissisme et de désinformations, DJT, dans la foulée de quelques récent attentats terroristes, parle de ceux-ci arrivés un peu partout dans le monde. Il énumère quelques pays et glisse "qu'encore hier, la Suède a eu son lot de victimes...(affecté)de tous les pays, la Suède pour l'amour du ciel!". La Suède a dû vite rétablir les faits. Il faisait beau, c'était une journée ordinaire comme toutes les autres. Pas d'attentat chez eux. Pas de morts inutiles en grande quantité, tout va bien. Le vieux monsieur est sénile.


12 avril 2017: Les bateaux qui s'en vont sur l'eau. 

Trump annonce qu'il envoie une armada de bateaux en direction de la Corée du Nord dans le but de faire "une attaque préventive". Dangereuse annonce qui met la Corée du Nord sur les dents. Toutefois, les images des bateaux, lorsque suivis par voie aérienne, nous montre cet armada se dirigeant vers le Sud. 5600 kilomètres plus loin que la Corée du Nord. Puis, on confirmera que ce sont des navires australiens, pas Étatsuniens, qui s'entrainent dans l'Océan Indien. Le mythe de l'armada en direction de la Corée du Nord est une fabrication inutile de toute pièces. Éventuellement, après une surréaliste séance photo avec le dictateur, Trump laisse tomber toutes ses objections par rapport à leur développement du programme nucléaire. 


1er mai 2017: L'exercice épuise les réserves d'énergie.

Ou la théorie de la batterie. Donald, dans un grand moment d'érudition, nous dit que de faire de l'exercice est contreproductif. Nous sommes nés avec une certaine dose d'énergie (comme une batterie) et faire de l'exercice avec cet énergie ne fait qu'épuiser la batterie qui pourrait cesser de  vouloir se recharger. Cette théorie mal informée était un prélude à la vision d'une "certaine grippe pas très dure à combattre" qui disparaîtrait à la chaleur ou encore en ingurgitant de l'eau de javel. Ouf!


2 août 2017: Les Scouts.

Suite à un discours des plus irresponsables jamais entendus de la par d'un président en fonction face aux Scouts des États-Unis, DJT étouffe les critiques en disant que le responsable de la soirée l'a appelé pour lui dire que c'était "le meilleur discours jamais donné par un président des États-Unis aux Scouts". Un tel appel n'a jamais été fait.


18 octobre 2017: 25 000$ promis.

Donald promet 25 000$ à la famille d'un soldat décédé au combat dans un appel de condoléances. Mais ne remplit jamais sa promesse. Alors que Trump est aux prises avec une autre famille questionnant son jugement lors d'un autre appel du genre,  un journal expose la frustration de la première famille. Le jour même où l'article du journal est publié, un chèque est envoyé par la poste.


7 février 2018: mononcle dirige commente la bourse sur Twitter.

DJT ¸ sur son réseau social préféré écrit : "Dans le bon vieux temps", quand les bonnes nouvelles étaient annoncées, les marchés montaient. De nos jours, quand c'est le cas, les marchés plantent. Grosse erreur! on a tellement de bonnes (excellente!) nouvelles à propos de notre économie.


7 mai 2018: Be Best.

Melania, à qui on cherche une cause, propose la noble lutte contre l'intimidation chez les jeunes et la lutte contre l'utilisation des opioïdes. La femme d'origine Slovène, propose à son terrible époux d'appeler cela "Be Best". Une faute de la langue anglaise que personne ne corrigera en aucun temps pour "Be Better" ou "Be The Best". Il faudra l'expliquer à l'entièreté des jeunes anglophones de la planète. Le nom du regroupement est une structure fautive.


12 Juillet 2018: Papa est Allemand (des fois)

Au sommet de l'OTAN, en Europe, DJT dit plusieurs fois, en présence d'Allemands que son père, né à New York, est Allemand. Il précise même (pas tant non plus) qu'il est né dans ce superbe endroit en Allemagne...Son grand-père, oui, est né en Allemagne, mais voyez, même ça, il l'avait caché dans son livre The Art of The Deal, disant qu'il était né en Suède. De tous les pays...la Suède, pour l'amour du ciel!


6 mars 2019: Tim Lapomme et Marylin L'aérospatiale.

C'est pas facile de se rappeler de tous les noms de famille. Mais si on les associe à la compagnie pour laquelle ils sont reconnus, les liens sont plus faciles à faire dans nos petites têtes. À la réunion de l'American Workforce Policy Advisory Board, le président appelle publiquement Tim Cook, de Apple, Tim Apple à plusieurs reprises. Un an avant, c'était Marylin Hewson, de Lockheed Martin  qui était appelée Marylin Lockheed. 

 


7 Juin 2019; La lune fait partie de la planète mars. 

Questionné par un un membre de la NASA, DJT dit que la lune est une partie de la planète mars. Ainsi chaque mission spatiale travaillée en fonction de la lune doit aussi inclure une préparation pour mars. Il ajoute que la NASA devrait se concentrer sur des sujets comme la science. Duquel il est un expert, je présume.


4 juillet 2019: les aéroports de la guerre.

C'est la 243ème fête de l'indépendance des États-Unis. DJT, patriotique relate les exploits de l'armée continentale de George Washington qui avait eu l'intelligence de prendre le contrôle des aéroports (19xx)  pendant la guerre révolutionnaire (17xx). On fait semblant de ne pas avoir entendu.


2 août 2019: Les moulins à vent causent le cancer.

Non. DJT l'a prétendu ce jour-là.

9 septembre 2019: Les gens en lignes sont détrempés. 

Discutant des réfugiés d'un ouragan des Bahamas avec les journalistes, une image naît dans la tête du dément président. Il dit, sans lien avec le sujet, que tonnes de ses supporteurs sont en ligne présentement, à Fayetteville, en Caroline du Nord, où il tiendra un rallie, et qu'ils sont exposés à une telle pluie qu'ils sont tout détrempés. Il y faisait alors un splendide soleil et aucune pluie n'avait sévi. Mais ces réfugiés du Bahamas...


11 mai 2020: L'Obamagate.

Donald parle de cette création personnelle comme du plus grand crime politique jamais conçu aux États-Unis. Il s'agirait d'une conspiration dirigée par Obama afin de ridiculiser le président, qui avait commencé par les liens louches russes. Quand un respecté journaliste lui demande de quel crime accuse-t-on Obama et devrait-on le trainer en cour? DJT répond que le crime est "L'obamagate" et que "vous savez quel est son crime".  Personne ne s'invite dans sa tête sur ce sujet toujours plus opaque.


23 juillet 2020: Jalousie futile. 

On le savait jaloux du charme prétendu de Justin Trudeau. On le découvre maladif quand le directeur de la santé publique, le docteur Anthony Fauci, est invité à faire le premier lancer protocolaire au match d'ouverture des Nationals de Washington au baseball. Trump annonce qu'on lui a demandé de faire la même chose pour un match entre les Yankees et les Red Sox le 15 août. Ce qui est vite nié par les équipes de gestion de la Major League Baseball. Donald dit alors qu'il ne pouvait pas de toute manière, occupé ce jour-là à travailler des dossiers en lien avec la gestion de la Covid-19. Le 15 août, on le retrouve au golf toute la journée. 


Depuis sa défaite électorale: Tricher ouvertement.

Depuis sa défaite présidentielle, maintes et maintes fois confirmée, DJT, même avant le résultat final, lance des appels au coup d'État. Une armée d'avocats envoie au cours de justices des dossiers incohérents qui s'intéressent à des cas de "tricherie" dans certains États où DJT voudrait gagner, mais là où le même type de "tricherie" aurait eu lieu dans les États qu'il a gagné, on ferme les yeux. plus d'une cinquantaine de requêtes en justice ont été rejetées. Une seule, légitime, a été acceptée. Mais qui ne changera rien au score final.

Fini les folies.

La semaine dernière: Pardonner ses amis criminels.

Vermine un jour, vermine toujours.

Il y aurait encore matière à tant raconter, mais vous n'arriveriez pas à tout croire. Et je suis épuisé du sujet.

J'espère vous avoir parlé pour la dernière fois de cette erreur de l'histoire politique mondiale. 


mardi 29 décembre 2020

À La Recherche Du Temps Perdu*********************************The Fall of the House of Usher d'Edgar Allen Poe


 Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu) je vous parle de l'une de mes trois immenses passions: La Littérature. 

Lire c'est accepter de plonger dans un autre univers que le sien. C'est s'ouvrir sur de nouveaux horizons. C'est approfondir curiosités et apprentissages. C'est comprendre et se comprendre. Moi qui suis traducteur, je n'ai pas toujours l'impression de travailler quand je lis. C'est un prolongement des mes poumons. Lire c'est apprendre parfois à respirer différemment.


Et respirer, c'est vivre. 

THE FALL OF THE HOUSE OF USHER d'EDGAR ALLEN POE

Cette courte nouvelle gothique du maître Edgar est assez fameuse. 

Roderick Usher fait appel à son unique "ami" (ils ne se connaissent pas tant), qui sera notre narrateur dont nous sommes forcés de suivre le développement intellectuel et psychique. Le mystère, l'irrationnel, l'angoisse baignent le récit. Roderick se meurt d'une maladie non expliquée. Sa soeur jumelle, Madeleine, aussi. Le premier personnage qui nous est présenté est cette maison d'où on aperçoit, de l'extérieur, une fissure sur le toit. On découvre au même rythme que le narrateur. Ce qui est payant pour l'histoire. Rien n'est gratuit. Tout ce qui nous est révélé aura un impact sur la suite des choses. 


Et pourtant, assez peu se produit. Rien ne survient vraiment. Sinon un certain dépérissement. Comme un fruit qu'on regarderait moisir. Assez fascinant. On se sent piégé comme le narrateur semble aussi l'être parmi les deux derniers Usher de la lignée familiale.  

On suppose que l'histoire aurait été inspirée du premier magasin de livres de Boston, dont les premières copies de livres, dans les 13 colonies, étaient imprimées, publiées et vendues par Hezekiah Usher. Cette maison, construite en 1640, a été détruite en 1830 et on aurait trouvé au sous-sol deux amoureux, un marin cocufiant le propriétaire des lieux, enlacé dans les bras de la femme de ce dernier; Enterrés tous deux vivants, avant la démolition, lorsque le secret de leur liaison avait été éventé. Le livre de Poe est publié 9 ans plus tard. 

On dit aussi que les gens qui s'occupaient des enfants Poe, (d'Edgar, enfant) étaient des "Usher", Luke et Mrs. Usher, quand la propre mère d'Edgar souffrait de maladie. 


Plus près de la vérité est l'influence du récit venant largement de l'auteur Allemand E.T.A Hoffman, dont Poe était très inspiré, et de son histoire Das Majorat, publiée 20 ans plus tôt. Dans les deux histoires, on entre dans une nouvelle maison, il y a des sons étranges dans la nuit, il y a une histoire dans l'histoire dans chaque texte, et les propriétaires de maison sont tous deux nommés Roderick (L'Allemand, Roderich). 


Poe écrit ici sous le principe de l'absolu.  Son texte est écrit comme si il avait été rédigé sous l'effet des opiacés. Poe était un grand consommateur de toxicités et c'est un peu ce qui l'a achevé à seulement 40 ans. 

L'affaissement moral de l'auteur, qui décède 10 ans plus tard, est en trame de fond toute l'histoire. Avec cette faille dans le toit dès le début, avec l'étouffement du salon jusqu'au appartements et aux donjons, sans oublier le tombeau. 


Comme il y a peu de péripéties, le tumulte et le discours intérieur sont importants. 

On a une large impression de nulle part et de rien qui nous fera croire qu'on vient de vivre un épisode de vie parallèle. 

Et au final, peut-on complètement faire confiance à ce narrateur duquel nous sommes otages de la vision?

Sinistre, abordant la folie, touchant l'isolement, la métaphysique des identités. 

2020 était affaissant.

Lecture dans le ton. 

lundi 28 décembre 2020

Les 24 Filles du Docteur March (au Cinéma)


C'est d'abord et d'emblée un livre de Louisa May Alcott, écrit et vécu au Massachussetts, publié en deux volumes en 1868 et en 1869. L'histoire nous raconte la vie des 4 soeurs March, Meg, Jo, Beth & Amy, détaillant leur passage de la vie de jeune fille à celle de Femme adulte. C'est inspiré de la vie de l'auteure, auprès de ses trois propres soeurs. La plupart des spécialistes parlent de cette oeuvre comme une autobiographie ou une semi-autobiographie. 

Les (les) livre(s) avai(en)t été un succès immédiat à l'époque. Et l'est resté avec le temps. Devenant un classique de la littérature. 


Si bien que le cinéma a plusieurs fois marqué d'images les écrits d'Alcott. 

Little Women en 1917, 1918, 1933, 1949, 1994 et en 2019.

Survol.

1917. Sous la direction d'Alexander Butler.

Ce film muet britannique mettait en vedette Daisy Burrell dans le rôle d'Amy, Mary Lincoln dans le rôle de Meg, Minna Grey dans le rôle de Marmie, Ruby Miller dans le rôle de Jo et Muriel Myers dans le rôle de Beth. C'est une adaptation britannique considérée perdue de nos jours.  


1918. Sous la direction de Harley Knoles.

Ce film muet britannique met en vedette Florence Flinn dans le rôle d'Amy, Isabel Lamon dans le rôle de Meg, Kate Lester dans le rôle de Marmie, Dorothy Bernard dans le rôle de Jo et Lillian Hall dans le rôle de Beth. Le 10 novembre dernier marquait les 102 ans de la sortie de ce film de 60 minutes en sol d'Angleterre. 

1933. Sous la direction de George Cuckor.


Cette première adaptation Étatsunienne met en vedette Joan Bennett dans le rôle d'Amy, Frances Dee dans le rôle de Meg, Spring Byington dans le rôle de Marmie, Katharine Hepburn dans le rôle de Jo et Jean Parker dans le rôle de Beth. Ce fût le dernier film sous contrat produit par David O. Selznick pour la maison de production MGM. Le but avoué du jeune Cuckor était de paralléliser la vie de famille et la sens du sacrifice des 4 jeunes Femmes. À la demande de Katharine Hepburn, Walter Plunkett, chef costumier a confectionné une robe exactement sous le modèle que portait une de ses grands-mères à elle. Plunkett a aussi dû redesigner plusieurs des costumes de Joan Bennett qui a fait tout le tournage, enceinte. Bennett avait été engagée lors d'un 5 à 7 où elle était en état d'ébriété et avait impressionné Cuckor. Le costumier a pris la peine de faire partager le linge entre les 4 filles, à l'occasion, de séquences en séquences, comme le faisaient les 4 soeurs dans la vraie vie. Le film avait un budget de 1 million, et plus de 4000 personnes avaient travaillé dessus. Les bandes de la copie originale ont été colorées à la main, seulement les séquences impliquant des chandelles et du feu. 

Le film a fait un profit de 800 000$. Lancé en pleine dépression, ce fût un grand succès, avec son sujet léger et agréable alors que le monde du cinéma était alors sous la critique de suggestion de violence et de matériel sexuel face un public alors, beaucoup plus conservateur. Les écoles ont tant aimé qu'ils ont alors choisi d'obliger la lecture dans leur curriculum scolaire et suggéré aux familles de se rendre voir le film. On a redistribué le même film en 1938, alors que la rumeur d'une guerre mondiale se faisait lourde, le faisant gagner un autre 119 000$. Le film sera nommé dans 3 catégories aux Oscars, meilleur film, meilleure réalisation et gagnera l'Oscar de la meilleure adaptation de scénario. 


1949. Sous la direction de Mervyn LeRoy.

Cette nouvelle adaptation Étatsunienne met en vedette Elizabeth Taylor dans le rôle d'Amy, Janet Leigh dans le rôle de Meg, Mary Astor dans le rôle de Marmie, June Allyson dans le rôle de Jo et Margaret O'Brien dans le rôle de Beth. David O.Selznick devait à l'origine tourner sa version nouvelle, chez RKO, mais venant de tourner la superproduction Duel in The Sun, il ne se voyait pas réembarquer dans du trop lourd et a vendu la production en marche à son ancien studio, MGM. Dans cette version, Beth est beaucoup plus jeune qu'Amy alors que dans le livre, elle est plus âgée d'un an qu'Amy. Le film devait sortir en 1948, mais la sortie a été retardée pour en faire une copie anniversaire. Le film sera un immense succès récoltant plus de 3 millions pour une profit de plus de 800 000$. Bien que les deux même auteurs qu'en 1933 aient contribué à l'adaptation cinématographique, d'importantes modifications ont été faites au matériel original. Le film sera nommé dans la catégorie de la meilleure cinématographie (il a été tourné en couleur) et a gagné l'Oscar de la meilleure direction artistique. 


1994. Sous la direction de Gillian Armstrong.

Cette troisième adaptation Étatsunienne est aussi la toute première réalisation de cette oeuvre, par une Femme. Elle met en vedette Kristen Dunst et Samantha Mathis dans le rôle d'Amy, Trini Alvarado dans le rôle de Meg, Susan Sarandon dans le rôle de Marmie, Winona Ryder dans le rôle de Jo et Claire Danes dans le rôle de Beth. Les studios n'étant pas intéressé à produire un film mettant en vedette principalement des Femmes, ont mis 12 ans à accepter le projet. Le tournage a eu lieu principalement à Vancouver, au Canada d'Amérique. Le film, lancé dans le candeur de Noël, a généré 50 millions après en avoir coûté 15 en production. Wynona Ryder sera nommée dans la catégorie de la meilleure actrice, aux Oscars. Le film sera aussi nommé dans la catégorie de la meilleure trame sonore originale et des meilleurs costumes. Un dvd Blu-Ray a eu la bonne idée de placer ce film, en duo avec le Marie-Antoinette de Sofia Coppola, sur le marché en mars dernier. Les deux films partagent l'actrice Kristen Dunst.

2019. Sous la direction de Greta Gerwig.


La dernière adaptation Étatsunienne est toute neuve. Elle met en vedette Florence Pugh dans le rôle d'Amy, Emma Watson dans le rôle de Meg, Laura Dern dans le rôle de Marmie, Saoirse Ronan dans le rôle de Jo et Eliza Scanlen dans le rôle de Beth. Greta a dû convaincre bien des gens qu'elle était la personne à la fois pour adapter et tourner ce nouveau film. Le résultat est très intéressant quoique légèrement confus. La hiérarchie (dans les âges des personnages) va ainsi chez les soeurs March: Meg, Jo, Beth & Amy. Toutefois, j'ai suivi tout le film en pensant d'abord que Meg était la plus jeune, comprenant rapidement qu'elle était la plus vieille,  et Beth probablement la plus jeune, puis, aux 3/4 du film réalisant que Beth n'était PAS la plus jeune, mais que c'était plutôt Amy. Selon ce que je voyais des actrices à l'image me disait que Jo était la plus âgée, Amy la seconde, Meg la troisième et Beth la plus cadette. Dans le livre, elles ont 16, 15, 13 et 12 ans. Physiquement, c'est ce que mes yeux lisaient. Si on suit l'âge réel, dans la vraie vie, des actrices les jouant, ce devrait être Meg, Jo, Amy et Beth. Mais enfin...dans le livre Amy est la plus jeune. Ronan et Pugh auront des nominations comme meilleures actrices et le film aura des nominations pour le meilleur film, meilleure adaptation scénaristique et a gagné celui des meilleurs costumes. Bien que le film pêche par complaisance à quelques moments, le texte est assez fameusement moderne. Les interprètes (dont Meryl Streep et un toujours très bon Timothée Chalamet) sont assez totalement parfaits.  Malgré ce qui m'a distrait tout le long.
À penser voir pour du bon divertissement. Et pas seulement si on est Femme.

Dans le temps des fêtes, c'est un film qui en capture toute l'innocence et la fraîcheur. 

Que vos moments en famille soient de l'or suite à la plus tordue des années qu'on ait pu vivre récemment. 

Que nos bonheurs familiaux n'aient pas besoin de baigner dans la nostalgie tellement les moments présents devraient être palpitants. 

"I am not afraid of storms for I am Learning how to sail my ship"

Gardons cette superbe maxime d'Alcott en tête.