vendredi 31 août 2012

72% Rencontre 100%

(à Pöss Tröff)

A.F. travaille comme journaliste à RDI. Il était correspondant dans une ville dont il avait horreur: Québec. Originaire de France, il souhaitait l'Amérique et on l'avait posté dans un village de fonctionnaire qui avait une légère teinte raciste. Il le sentait quand on découvrait son accent.

Il avait demandé à ses employeurs un poste aux États-Unis et ceux-ci le lui ont promis. Apr;es tout il avait déjà fait la Colombie-Britannique et même le désert, pourquoi le punir avec Québec est son pénible maire?

Ce serait correspondant politique aux États-Unis, en janvier 2013. Tout juste à temps pour juger des 100 premiers jours du président (ou du nouveau président). A.F. était excité et déjà il conjuguait avec une session universitaire en soirée afin de se doter d'un cours automnal en politique internationale. (pas qu'il n'en eût besoin).

Il avait préféré cette option à celle de faire encore trois autres mois dans le 418. On lui gardait, en théorie sa place pour janvier 2013 avec une période d'insatallation en Floride pendant toute la période des fêtes. Une période qu'il passerait encore seul. À 44 ans, ça commençait à lui peser mais en même temps, journaliste à l'étranger, il se présentait comme un bien piètre homme de famille aux yeux des dames. Avec ce passage en classe universitaire, il pourrait peut-être se dénicher une amourette.

Ni beau, ni laid, il ne faisait pas ses 44 ans. Mais depuis quelques temps, 6, 7 mois, il se regardait dans le miroir et ne se reconnaissait plus. Morphologiquement, il se trouvait les yeux fatigués. Pas qu'il était gros mais il ne se sentait plus aussi à l'aise qu'avant en bedaine. Même seul dans son appartement devant son miroir. Il se gênait tout seul. Il sentait que si vers 27 ans, il était peut-être à 100% du plus beau qu'il ne le serait jamais plus. Il était aujourd'hui, à 44 ans, peut-être à 74/72%.
Certainement pas plus.
Les filles ne le regardaient pas tant que ça et ce, même si son visage passait quelques fois à la télévision.

Ouais, il s'évaluait à 72%.

Elle toutefois, celle qui était dans son cours, toute seule, et qui lui souriait tant était très certainement une 100%. Elle avait 26 ans. Ils s'étaient parlé avant le premier cours. Elle l'avait reconnu. Ça l'avait déçu il croyait que c'était parce qu'elle le jugeait intéressant qu'elle l'avait approché. Intéressant autrement. Intéressant amoureusement. Elle n'avait pas d'amoureux. Une si belle fille, sans amoureux. Ça avait intrigué A.F. mais il ne lui avait pas demandé pourquoi. Elle s'appelait Frédérique Archambault, elle avait donc les initiales inverses: F.A. Ça les avaient amusés. Étaient-ils donc chimiquement compatibles? Elle trouvait que l'accent "français de France" de A.F. était très séduisant. C'est certain que A.F. aurait voulu en savoir plus sur elle.

Mais ce premier jour scolaire avait été marqué par des esclandres orchestrées par des étudiants qui voulaient empêcher la tenue des cours.

La crise étudiante et toute sa vaisselle. Ce cours avait fait parti des pots cassés. Ils étaient entrés masqués, avaient crié des slogans, avair fait sortir tous le monde. A.F. et F.A. aussi. On s'était échangé des invectives entre étudiants et A.F avait perdu F.A. de vue dans la cohue de l'évacuation et dans le bruit.

Au cours suivant, elle n'y était déjà plus. Elle avait abandonné avait confirmé le professeur. Ça aussi ça l'avait déçu. Peut-être que de toute façon les 72% n'ont pas le droit de frayer avec du 100%. Foutaises! Peut-être qu'elle même se juge 81-82%. Les filles sont sévères avec elles-mêmes. Les belles encore plus. Peut-être qu'elle le voyait lui comme un 93%.

Beauty is in the eye of the beholder.

F.A. était très belle.
Il ne la reverrait plus.
Il y aurait toujours les États-Unis en Janvier.

Une autre promesse mais qui n'avait rien du mirage celle-là.

jeudi 30 août 2012

Déduire, Jouir, Vouloir Mourir, Renaître

Ceci n'est pas une publication sur le hockey. Ceci parle d'un père et de son fils.

Il y avait trois groupes.

Le groupe 1, le groupe 2 et le groupe 3.

C'était les essais pour les catégories doubles lettres. Il faut savoir qu'au hockey, dans la catégorie bantam (les 13-14 ans-Monkee a 13 ans), les catégories, des joueurs les plus forts aux joueurs les plus faibles, vont comme suit dans l'ordre:

AA
BB
CC
A
B
C

Le AA est décidé depuis avril. C'est une clique de joueurs, quelques-uns effectivement meilleurs, mais la plupart pas du tout, des italiens, magouilleurs, qui ne laissent passer aucun autre joueur depuis 9 ans. Un comité de parents mafieux qui a choisi de faire jouer sa gang ensemble depuis qu'ils ont 5 ans contrôlent cette catégorie étroitement, si bien qu'elle est inexistante pour la plupart des autres qui aspireraient à de gros calibre depuis toujours. Et cette équipe est aussi horriblement poche année après année. Le karma, c'est sur.

Le BB est aussi inexistant car il n'y a pas assez de petits gars qui sont inscrits au hockey dans la région. Y a donc pas d'équipe.

Il y a donc le CC à viser pour un garçon comme mon fils. Et pour ses amis.

Il y aura aussi 2 équipes de A et deux équipes de B
(pas de C.)

La camp d'entrainement afin de sélectionner 15 bonhommes dans une équipe de CC est en marche depuis le 18 août. Contre toute attente, Monkee semblait leur plaire. Il a été gardé avec la gang du CC jusqu'à hier (4 pratiques).
...Enfin, je croyais que c'était la gang du CC...
Il y avait le groupe 1 (dans lequel était mon fils et de très bons joueurs)
Le groupe 2 (dans lequel étaient plusieurs de ses amis et de pas pires joueurs)
et le groupe 3 (dans lequel se retrouvaient ceux qui joueront dans le A ou le B)

J'ai déduis (AAAAAAAAAAAAAAAAAAAARH déduire...) que le groupe 1 signifiait le "meilleur" groupe. Celui composé des 19 meilleurs joueurs dont 15 allaient composer l'équipe CC au bout du compte. Le groupe 2 serait les 2 équipes de A et le groupe 3 les deux équipes de B. Quand mon fils a été parmi les 4 joueurs retranchés du groupe 1, nous nous en doutions tous les deux, il ne suivait plus beaucoup l'action qui allait trop vite pour lui et méritait de jouer dans une catégorie plus faible. Monkee était peiné, il refoulait quelques larmes mais je lui répétais que j'étais très fier de lui.

Et c'est à partir de là que, tel le pire promoteur de boxe au monde, j'ai mis le paquet. Je lui ai sans cesse rappellé qu'il avait été parmi les 3 derniers attaquants à se tailler une place dans le grand club à sa toute permière année, que ce n'était pas rien et gnagnagna.. J'ai transformé sa tristesse en fierté. J'ai même impliqué ses tantes et ses grand-mères. J'ai vraiment gonflé son ego. Tout à fait consciemment.
Puis en soirée, un de ses bons amis du groupe 2, le groupe que je considérais comme le groupe des deux équipes de A, a appelé pour dire qu'ils avaient eux aussi retranchés 4 joueurs seulement mais que leur prochain entrainement n'était pas à la même heure que mon fils. Il était en fait à la même heure que le groupe 1 (le groupe dont je croyais qu'il était composé d'une équipe de 15 joueurs de catégorie CC).

Ca
tas
tro
phe.
Cet appel a eu l'effet d'une bombe.

Ceci voulait donc dire qu'étrangement, le groupe 1 et 2 (de 19 joueurs chacun -4 deux fois) avait été composé de la future équipe CC et qu'au bout du compte mon fils passait du statut 4 derniers joueurs retranchés à celui de 8 premiers retranchés du CC...

Mon fils, convaincu de sa "pochitude" a versé quelques larmes. Il s'est imaginé 1000 fois plus poche qu'il l'est réèllement, j'ai moi-même fais tous les temps intérieurement en me maudissant de lui avoir monté la tête ainsi. J'étais officiellement le PIRE père au monde. J'étais l'architecte complet du fait que son petit coeur de 13 ans était maintenant complètement brisé. Ils ne joueraient même pas contre ses amis qui feront le A, il allait jouer dans le B, il était minable (ses mots) et moi je jouais le remonteur de moral qui voulait effacer toutes ses larmes...
Aaaaaaaaaaaaaaaargh...

J'ai cauchemardé sévèrement cette nuit-là.

Puis, le lendemain, ce même ami le rappelle et lui indique que les sélectionneurs se sont complètement gourrés et que l'entièreté du groupe 2 pratique bien à la même heure que mon fils.

AH!

La montagne russe émotive de la veille était donc 100% inutile et j'avais entièrement raison!

Vérification faite:
Le groupe 1 a composé son équipe du CC et Monkee était parmi les 4 derniers joueurs, les 3 derniers attaquants, à être retranchés.

Le groupe 2 est celui des deux futures équipes de A.

Le fierté originale était légitime.

Mon fils est une rock star.
      

mercredi 29 août 2012

Une Introduction au Blues (50 morceaux du genre)

Le blues est un style musical vocal et instrumental, dérivé des chants de travail des populations afro-américaines apparues aux États-Unis vers le 19e siècle. C'est un style où le/la chanteur/euse exprime sa tristesse et ses déboires (d'où l'expression « avoir le blues »). Le blues a eu une influence majeure sur la musique populaire américaine, puisqu'il est à la source du jazz, du rhythm and blues, du rock and roll entre autres styles.

Quand il fait aussi chaud qu'il l'a fait récemment, il me semble que le blues soit tout à fait adéquat à mes oreilles.

Voici 50 morceaux et autant d'artistes, subjectivement et aléatoirement placés ici pour vous guider dans le style si jamais vous avez envie de trame sonore pour accompagner votre drink par une chaude nuit d'été.

50-T'aint Nobody's Business If I Do de Otis Spann
49-The Mojo de JB Lenoir
48-Double Crossing Blues de Little Esther & the Johnny Otis Quintette.
47-Old Time Shuffle Blues de Lloyd Glenn With the Fulson Unit
46-Blue Shadows Falling de Lowell Fulson
45-God Bless The Child de Billie Holiday with the Gordon Jenkins Orchestra
44-Fussin' & Fightin' Blues de Little Junior Parker & His Blues Flames
43-Ain't No Tellin' de Mississippi John Hurt
42-Mean Mistreator Blues de Tampa Red
41-Black Nite de Charles Brown
40-Back Door Man de Willie Dixon
39-Since I've Been Loving You de Led Zeppelin
38-That's My Desire de Hadda Brookes Trio
37-Harmonica & Washboard Breakdown de Sonny Terry
36-Fixin' To Die Blues de Bukka White
35-Beer Drinkin' Woman de Memphis Slim
34-Dealing With The Devil de Brownie McGhee
33-The House of The Risin' Sun de Leadbelly
32-Someday Baby de Sllepy John Estes & Hammie Nixon
31-Give Me One Reason de Tracy Chapman
30-Gin Mill Sal de Champion Jack Dupree
29-Wild Cow Moan de Big Joe Williams & Sonny Boy Williamson
28-That's All Right Mama d'Arthur Big Boy Crudup
27-Bobby Sox Blues de T-Bone Walker
26-My Fault de Brownie McGhee
25-Pretty Mama Blues d'Ivory Joe Hunter
24-Boogie Chillen' de Johnnie Lee Hooker
23-Long John Blues de Dinah Washinton with Cookie Williams & His Orchestra
22-Sad Journey Blues de Floyd Dixon.
21-Mistrustin' Blues de Johnny Otis & His Orchestra featuring Little Esther, Mel Walker & The Robins
20-Shotgun Blues de Lightin' Hopkins
19-Baby Let Me Hold Your Hand de Ray Charles
18-Moanin' At Midnight de Howlin' Wolf
17-Five Long Years d'Eddie Boyd
16-Nine Below Zero de Sonny Boy Williamson
15-Gabbin' Blues de Big Maybelle
14- The Under Assistant West Coast Promo Man des Rolling Stones
13-I Believe d'Elmore James
12-Jumpin' Tonight de Big Joe Turner
11-The Devil is a Busy Man de Sunnyland Slim
10-Pledging My Time de Bob Dylan
9-You Don't Have To Go de Jimmy Reed
8-I'm a Man de Bo Diddley
7-Homesick For My Baby de Little Milton
6-At Last d'Etta James
5-I'm Your Hoochie Coochie Man de Muddy Waters
4-Down Hearted Blues de Bessie Smith
3-Chain Gang Blues de Ma Rainey
2-Dust My Broom de Robert Johnson
1-The Thrill is Gone de B.B.King

Subjectivement vôtre.

mardi 28 août 2012

L'Accord de Kyoto

Dekessé vous vous demandez en écoutant Claude Poi'ier?

C'est ti-bon? c'est ti de la marde?

Oui la Honda Accord est bien une voiture japonaise mais vous errez.
Ça n'a rien à voir.

Les plus barbus diront que le protocole de Kyoto était une initiative INDISPENSABLE, que c'est un pas de bébé, mais un géant pas de bébé; que le premier pas du bébé, on n'y pense plus quand il a 5 ans et qu'il marche comme tout le monde, quand il a même la capacité de courir, mais que le premier était encore le plus important et il fallait bien le faire pour savoir faire les autres. Présentement, les efforts n'y sont tellement pas que sans Kyoto c'est la chaise roulante pour la planète et le bébé ne marchera jamais.

Les plus cyniques diront que l'accord de Kyoto c'est tenter de se débarrasser de tous les moustiques d'Amazonie à coup de canne de Raid. Que c'est une entreprise hyper supra couteuse pour régler tellement peu que c'est comme signer un chèque en blanc avant même de mettre en oeuvre les réductions d'émissions de gaz à effet de serre visées.

Si c'était si mauvais, pourquoi 182 des 192 pays indépendants ont ratifié, accepté, accédé ou approuvé le protocole en 2005?

Les dirigeants de l'époque étaient-ils tous ivres morts avant de signer?

J'ai vérifié l'actualité de l'époque,  il y avait peu de distractions sinon que Micheal Jackson s'en tirait dans des accusations de pédophilies et que Katrina ravageait la Louisiane.

Le Canada, en décembre dernier, est devenu le tout premier de ses pays à déclarer haut et fort qu'il entendait quitter le protocole. L'accord étant 100% incompatible avec l'exploitation des gazs bitumineux des bovins de l'ouest.
Les États-Unis ne sont pas en reste, tout à fait en accord avec le gros Harper ils ont bien signé mais n'ont rien ratifié. Ils sont le seul pays à avoir ce drôle de statut (signé/pas ratifié).

Ratifié...

Dekessé? dites-vous en regardant d'un oeil Denis Lévesque.

Non, bien que le profil corresponde plutôt bien aux Étatsuniens, ce n'est pas "rendre plus rat".
Ça veut dire quoi alors de signer sans ratifier?
C'est un peu comme si à la signature on promettait quelque chose de vague (Je t'aime chérie, je t'embrasse) et qu'on refusait par la suite de confirmer le tout (Je ne couche pas avec toi chérie, des fois qu'on ait des bébés tu sais...).

Le professeur de droit Daniel Turp, qui n'a pas de barbe mais de beaux noeuds papillons, a déposé jeudi dernier sa requête en appel puisqu'il avait d'abord été débouté par une cour suprême de plus en plus conservatrice, donc bitumineuse.

Dans sa requête, M. Turp demande encore une fois au tribunal de déclarer «illégal, nul et sans effet» le retrait du Canada du protocole de Kyoto.Il affirme que le gouvernement Harper aurait dû d'abord consulter la Chambre des communes et les provinces.

Que l'accord soit bon ou non, rappelons nous une seule chose:
L'urgence est en deux mots face à l'avenir: Réchauffement climatique.


a
gis
sons.

Marchez donc au lieu de prendre votre voiture si vous le pouvez aujourd'hui.
Ce sera déjà ça de gagné.


lundi 27 août 2012

Carré Blanc

C'était le vote par anticipation dimanche.

Afin d'éviter les longues lignes le lundi 4 septembre, je m'y suis précipité.

Le coeur léger malgré la déroute de la troupe que je comptais appuyer.

C'est fou ce que je peux trouver les membres du PQ mal préparés. Ils sont quand même là depuis longtemps. Bon vous me direz que c'est facile de japper de mon salon, jamais je ne pourrais influencer le facteur, mais depuis deux semaines la pauvre Pauline fait plus que dure.

On se surprend à se reconnaître, à marcher avec les carrés rouges, à appuyer chose et machin qui sont tous deux du PQ, on se dit, ben oui, c'est bien moi, je m'y retrouve et on marche d'un pas sur en se disant qu'on va les buter ses imbuvables rouges. On se rend compte que c'est surtout ça qu'on veut: Écraser l'autre. Pulvériser la vermine. Exterminer. Oui c'est bien moi qui marche la tête haute.

Puis on se fait coller au sol en deux minutes et quelques 27 secondes appuyés par une musique d'un autre âge.

Mais je voulais encore les suivre pour de meilleurs lendemains...

Legault qui continue de marteler l'idée de "faire le ménage". Un certain frisé à appelé cela "réingénérie" il y a 9 ans. Et il merde au pouvoir depuis. Ne réinventant que le crime. Y a-t-il eu quelqu'un pour le rappeller à la population? Qui conseille Marois? 87% des tweets sur Legault sont négatifs, j'espère que ça paraîtra dans les votes...

Puis il y a eu les débats ou PAS UN SEUL DES CANDIDATS, pas même Françoise David , n'a glissé mot sur le double salaire du Premier Pénis Charest.

(...)

Ça c'est un peu comme si la campagne n'avait jamais abordé les projets de référendums du PQ.

Et, tel que prévu, le sujet est venu. Surtout dans le dernier face-à-face avec Legault. Et Pauline s'est alors calé dans la vase et n'a jamais été capable d'expliquer son projet de réfférendum par initiative populaire.

KRISS! C'est toi le chef! Réveille! Où est ton équipe? tu ne l'attendais pas celle-là?
Y a des balles courbes faciles à anticiper, il me semble.

On est novice sur le sujet au Québec mais ailleurs dans le monde, il existe le concept de référendum d'initiative populaire. Il était donc facile à défendre.

Il faudrait 850 000 Québécois pour qu'un référendum soit mis sur pied. Ce seuil fixé par le PQ est nettement plus élevé, donc beaucoup plus difficile à atteindre qu'ailleurs. En Colombie-Britannique, il faut 300 000 signataires pour tenir un référendum. En Suisse, où le nombre d'habitants est comparable au Québec, il suffit d'avoir l'appui de 100 000 personnes seulement afin de déclencher une consultation. En Californie, il faut entre 400 et 600 000 signatures. La population californienne est pourtant 5 fois celle du Québec!

Les CAQuistes qui faisaient les gorges chaudes, ont parmi leur membres des anciens ADéQuistes. Mario Dumont, leur fondateur et premier chef, proposait lui aussi des référendums d'initiative populaire, sur la souveraineté rien de moins, et c'est 500 000 signatures que l'on exigeait (Duh!).

Le PQ parle de 850 000 têtes qu'ils faudraient convaincre d'un référendum.
850 000.

On est loin de la coupe aux lèvres. Plusieurs péquistes, (dont moi si on me le demandait demain) ne signerait même pas une telle demande.

Mais Pauline, au lieu de sortir tous ses arguments qui auraient noyé le poisson en deux temps trois mouvements, a nagé dans la vase pendant deux jours et probablement perdu entre 15 et 20% des votes indécis qui penchaient vers elle. Peut-être plus.

Et Charrogne qui a le culot de dire "qu'elle essaie de glisser ça en cachette sans que les gens s'en rendent compte..."

JEAN-CHAREST!...le même qui nous glisse en élection afin de nous faire oublier que la commission Charbonneau va les saigner à blanc dans une vingtaine de jours.

Il n'y avait pas scandale, déchéance ou peluredebananisation. Ça aurait pu être très très simple.
Mais l'habileté manquait. Pauline a coulé. Bernard Drainville, qui est à l'origine de cette idée de Reférendum d'initiative populaire, que Marois n'aimait pas, devait mal dormir.

Et la belle-mère qui vient donner un coup de pied en dessous de la table...

Afin de cesser d'être déçu par la madame, qui ne l'a pas du tout mais qui règne là où on peut encore vivre d'espoir, je suis allé voter en vitesse. Même si un message radio de sa part était d'un raté...absolu...avec cris de foules en ouverture, en fermeture et un semblant de discours nationaliste...d'un autre âge...(sans parler de la sonorisation déficiente ouf!)

J'ai mis mon petit X dans le carré blanc du candidat de son parti dans ma région.

Puis je n'ai pas pu faire autrement que remarquer que les deux bénévoles au pupitre de ma circonscription étaient totalement risibles. Un homme et une jeune femme. L'homme avait un crâne luisant et une couronne de cheveux à la Dr.Phil. Le reflet des lumières sur son crâne frappaient l'oeil. Il portait une camisole rose, ce qu'on appelle un wife beater dans les quartiers pauvres, et des cuissards, morceau de linge dont je ne comprendrai jamais le port (à moins d'être un pro du vélo). La jeune femme à ses côtés portaient des lunettes fumées TITANESQUES et son auto-bronzant lui donnait un air orangé auxquel les mains (pâles), ne rendaient aucune justice. Ce type d'horrrrrrrribles lunettes est plutôt populaire depuis quelques années. Surtout dans le 450. J'ai toujours de la difficulté à ne pas rire quand je vois les gens les porter.

Mais là je grognais par en dedans. Pas le droit de porter le carré rouge mais le cuissard, le wifebeater et les lunettes fumées grotesque dans un gymnase, pas de problème.

La grossièreté réussit toujours à déjouer les aveugles.

Au moins j'ai voté.
Pour quelqu'un qui me ressemble.
Un homme de 71 ans...

er...
enfin...

Je souhaite vivement que le bateau des Libéraux coule le 4 septembre prochain.
Et que la tondeuse des Caquistes s'étouffe.

dimanche 26 août 2012

KARV-TV L'Anti-Gala


Les annonces envahissaient les ondes télés chez nous depuis déjà plus d'un mois. Il y avait même un décompte numérique dans le bas de l'écran jusqu'à la diffusion.

J'avais rebaptisé ce gala le "gala Yan England" puisque non seulement était-il en nomination partout (dont trois fois dans une même catégorie!) mais en plus il animait le show.

Ma fille a récemment fait la transition de Yoopa (3 à 8 ans) à VRAK (9 à 15) mais c'est plutôt mon fils qui m'a harcelé sur la chose.
"Hey papa c'est pas passé l'anti-gala hein?"
"Papa, j'ai pas du hockey le soir de l'anti-gala hein?"
"Tu vas tu l'écouter avec moi l'anti-gala papa?"

"Si tu veux, mais la publicité disait bien "interdit aux pas jeune"
"Mais t'es jeune papa!"

Héhéhé...je sais encore m'acheter des petites fleurs cheaps pour moi -même... 

Je me suis donc installé avec mes mousses vendredi soir, dans le but tout ce qu'il y a de plus avoué, de (peut-être) savourer des yeux la splendide Magalie Lépine-Blondeau, mise en nomination quelque part, dont je ne me lasse tout simplement pas.

J'avais punkee sur ma droite qui s'intéressait surtout aux Mixmanias et aux chorégraphies et Monkee sur ma gauche qui s'intéressait à...s'intéressait à...s'intéressait à quoi au juste? Un garçon de 13 ans s'intéresse à quoi dans un gala pour ados?

"ben...j'sais pas...j'les connais toutes...Yan England, Guillaume Lemay-Thivierge, Mariloup Wolfe..."
"Tu la trouves belle Mariloup Wolfe?"
"J'sais pas..."
"T'as le droit de dire non, moi je ne la trouve pas si jolie, elle me rappelle trop Marie-Soleil Tougas, une actrice d'avant ta naissance. T'as auss le droit de dire oui, je ne rirai pas de toi. T'as surtout le droit de ne pas m'en parler, je ne suis que ton père qui en fait trop..."

Il n'a rien répondu là-dessus et a souri, gêné. Comme un enfant qui dirait "reste sur ton bord de la frontière générationnelle".

Le gala, dont je connaissais tous les gagnants depuis la veille puisque il était enregistré depuis mercredi, s'oouvrait sur une chanteuse "internationale" qui nous interprétait son "Mega hit" en dansant avec de jeunes choisis à travers la province (bonne idée).

"Vous la connaissez, elle?"
"Non" m'ont-ils tous les deux répondus.
"et la chanson? vous la connaissez?"
errance encore dans les réponses, on voulait bien la connaître mais on était pas certain.
"Ah là oui!" a dit Punkee quand le refrain a commencé.
"ouin je pense que ça me dit quelque chose" a dit Monkee pour ne pas être en reste.
Méga-hit international, my ass...

La même chanteuse allait revenir en fin de spectacle pour faire du (très) mauvais lipsync tout en dansant.

Faute de mes 40 ans, je ne connaissais pas grand monde dans le lot d'artistes sur scène. Je me faisais guider par mes enfants.

"Pourquoi ils plantent Joey Scarpellino un peu partout pour rien"
"Parce qu'il est beau" a dit ma fille. Ça semblait suffire.
J'ai soudainement compris toute la carrière de Kim Kardashian.
"C'est un show pour les filles" a dit Monkee en fin de spectacle.

C'est vrai qu'il y avait bien peu pour les gars. Pas même Magalie Lépine Blondeau ou Joanie Rochette qui ont toutes deux gagné dans leur catégorie respective (la première dans une catégorie de couple fantasmés (avec Yan England) et la seconde dans la catégorie "T'es tellement en forme qu'à côté de toi la santé à l'air malade") Absentes. Jennifer Lawrence aussi qui n'est pas venu chercher son prix pour le meilleur film (The Hunger Games).

Louis-José Houde a encore été meilleur au naturel que si il avait été en spectacle dans ses remerciements quand il a reçu le trophée de l'humoriste préféré des jeunes.

J'ai beaucoup aimé ma soirée parce que mes enfants m'ont guidé au travers de leur réalité.
Si je les guidais dans celle des adultes il serait tellement déprimés, j'ai préféré leur payer un cornet de crême glacée de la crèmerie au coin de la rue.

"T'es cool, papa" m'a dit ma fille.
"Jeune?" lui ais-je demandé.

Elle m'a fait la moue comme pour me dire "pousse pas ta luck, man"

Fair enough.

J'ai écouté Bowie tard en soirée pour me rappeler mon âge.


samedi 25 août 2012

Mal De Maires

Ce jour-là, le maire Vaillancourt se défendait encore de nouvelles accusations d'enveloppes brunes pleines d'argent versées à des orgnisateurs politiques.

Il se défend toujours aussi bien que Geneviève Jeanson se défendait de n'avoir jamais pris d'EPO.

Avec les conclusions qu'on connait. Il me fait pitié le maire de Laval. Dans la même "veine", il ne faudrait pas s'étonner de le savoir corrompu à l'os tout comme il n'est pas surprenant d'apprendre que Lance Armstrong était dopé toute sa vie. Rien d'étonnant ni au Nord ni au Sud. Quiconque s'étonne jouait à l'autruche.

Les gens qui croient Vaillancourt quand il dit qu'il n'a rien à se reprocher doivent se compter sur les doigts d'une seule main. Et porter son nom de famille...

Mais là je pensais à Vaillancourt, au maire de Mascouche, Marcotte, qui transpire la magouille et qui s'accroche à un rôle qui, de toute évidence, ne lui convient plus, au maire Jean Tremblay du Saguenay dont les propos dinosaures, racistes et légèrement séniles de la semaine dernière ont affectés une grande partie de la population (du Saguenay en particulier, population éronnément perçue comme intolérante), au maire de Québec qui incarne en tant qu'individu, tout ce qu'il y a de plus irritant chez le baby-boomer d'Amérique du Nord, et je me disais qu'on a beau trouver Léo Bureau-Blouin bien jeune comme candidat dans Laval-des-Prairies mais ceux-là, les 4 moineaux dont je viens de vous parler, difficile de ne pas les trouver trop vieux.

Voire dépassés par une vie qui correspond de moins en moins à la leur.
Régis réussit mais c'est dans le tempéremment qu'on a, des fois, fortement envie lui en envoyer un dans les dents.

"Tien$, prend$ ces quelque$ bidou$ mai$ garde-moi dans la gang au moin$" semble être la devise du maire Vaillancourt.

Le 17 novembre 1973, Richard Nixon, alors Président des U.S. of A faisant une adresse à la nation en disant "I am not a crook". Il a lancé cette phrase alors qu'il tentait toujours de créer de l'obstruction dans l'affaire du Watergate. Ce discours faisait patate car dès le lendemain matin on titrait "would you buy a used car from this man?". Comme la réponse universelle à cette question toute simple inclinait naturellement vers la négative dans la population des États-Unis, le vote de sa démission par le congrès à été rendu naturel lui aussi. D'autant plus que les propos du président allaient à l'encontre des gestes qu'il avait posé quelques jours auparavant. Il avait limogé l'enquêteur principal du dossier du Watergate qui travaillait trop bien en s'approchant de plus en plus du Président lui-même dans ses résultats d'enquêtes.

Quand Serge Ménard, du Parti Québécois, un homme largement admiré tout parti confondus, a avoué avoir reçu (et refusé)des liasses d'argent dans des enveloppes du Maire Vaillancourt, celui-ci a nié. Quand Vincent Auclair, un libéral, donc un jeune homme non seulement d'un autre parti mais aussi d'une autre génération, probablement aussi juste et droit que Ménard, a raconté la même chose le lendemain, il devenait difficile de ne pas les croire. Vaillancourt a quand même nié, menaçant de poursuivre en justice les deux "menteurs" pour libelle.

Ça c'était en 2010. Il y a donc deux ans. Vaillancourt, après les avoir tous les deux mis en demeure, a finalement refusé de les poursuivre un an plus tard parce que le processus serait trop coûteux...Traduction: Parce que Vaillancourt ne pouvait que perdre.

Vaillancourt a rajouté "...que l'histoire les jugera". La population du Québec s'est esclaffée à ce moment précis.

Cette semaine on a encore appris que le même maire aurait donné 10 000$ à un ex-collecteur du PQ, personne ne devrait être étonné.

Bien qu'il soit encore venu dire non c'est pas vrai à la télévision ne change rien à sa crédibilité désormais nulle.

La question se pose toutefois encore et en français:
"Achèteriez-vous une voiture usagée de cette homme qui prétend ne pas être corrompu?"