vendredi 3 août 2012

Eugene Luther Gore Vidal Jr (1925-2012)

Gore Vidal est né à West Point, New York. deux ans après son baptême, à 16 ans, il se débarrasse déjà de ses deux premiers prénoms et devient Gore Vidal.

Vidal sera toute sa vie un homme de peu de compromis.

Il sait dès l'adolescence qu'il sera ou bien écrivain, ou bien politicien. Et il se doit d'avoir un nom distinct. Gore Vidal sonne bien pour lui.

Le père de Vidal est une superstar. Après avoir été le quart-arrière de l'équipe de football universitaire et le capitaine de l'équipe de basket, il devient le président de bureau du département du commerce aérien sous l'administration Roosevelt. La célèbre pilote Amélia Earhart sera son amoureuse un temps. En plus d'être un athlète olympique en 1920 et 1924 au décathlon, papa Vidal fondera avec Earhart trois lignes aériennes.
Maman Vidal tire aussi son épingle du jeu. Elle est actrice à Broadway quand elle marie son homme. Elle le divorce 13 ans plus tard en 1935. Elle se remarie deux autres fois étant entre uatre avec celui qui deviendra le beau-père de Jacqueline Bouvier Kennedy. Elle est déléguée potentielle pour le parti démocratique et a une liaison avec Clark Gable.

Gore Vidal est dans une famille de big shot à l'égo aussi gros que les États-Unis. Il a de multiples demi-frères et demis-soeurs. Il grandit principalement à washinto, D.C. Il étudie en France son université mais doit revenir en 1939 en raison de la guerre. À 19 ans, il publie un roman militaire inspiré de son expérience à la bataille de Iwo Jiwa: Williwaw. Il vend bien et est un succès. Deux ans plus tard, en 1948, il publie une bombe: The City & The Pillar. Le livre traite d'un personnage homosexuel librement sans le condamner. Ceci cause un véritable scandale dans les prudes États-Unis. Le livre est dédié à "J.T.", révélé des années plus tard comme étant Jimmy Trimble III, un soldat tué à la guerre que Vidal aura aimé plus que tout.
Le critique du New York Times trouve le livre si obscène qu'il refuse d'en traiter dans les pages du journal. Ce critique insiste aussi pour que les 5 prochains livres de Vidal ne soient jamais critiqués, ce qui oblige Vidal à écrire des romans policiers sous le pseudonyme d'Edgar Box dans les années 50. Le succès de ses romans policiers lui assure une excellente sécurité financière (qui n'allait déjà pas si mal de toute façon).

Il écrit pour le cinéma, le théâtre, la télé et pour Broadway.Il partagera un appartement avec Paul Newman et Joanne Woodward, ayant eu une liaison avec cette dernière. En 1959, William Wyler a besoin d'un réarrangeur de script pour Ben-Hur. Vidal sera un de ses hommes. Il se lie d'amitié avec Tennesse Williams. Il débute dans les années 50 une liaison (secrète) qui durera pratiquement toute sa vie avec Howard Austen.

Dans les années 60, il publie trois nouvelles: Julian en 1964, dont l'action se situe dans l'ère de Ben-Hur, Washinton, D.C. en 1967, une saga familiale politique, inspirée de sa propre famille et Myra Breckinridge en 1968, une histoire mêlant sexe et culture populaire. Il fait de la mise en-scène pour des pièces de théâtre avant de se trouver deux voies d'écritures qui seront ses lignes directrices toute sa vie: l'histoire des États-Unis d'une part, des histoire fortement politisées, puis il aterne avec des comédies satiriques farfelues.

Il collabore toujours à la télévision et au cinéma. Il écrit la scénario original de Caligula mais demande à ce que son nom soit retiré du générique quand Malcolm McDowell et Tinto Brass retouchent son script. En 1972, il fait un caméo dans Roma de Fellini. Il jouera aussi plus tard dans Bob Roberts, Gattaca, With Honors et Igby Goes Down.

Il publie de nombreux essais à saveur sociale et politique. Il s'attaque à Ronald Reagan à outrance entre autres. Il est si reconnu pour ces essais qu'il choisit de se lancer en politique lui-même. Deux fois dans les années 60 il se présente au congrès du parti démocratique mais perd ses élections. Il se spécialise dans l'histoire des États-Unis. Ali G le coince dans les années 2000.

L'adminstration Bush, père et fils, en font un critique fort intéréssé et un commentateur politique récurrent.

Il laisse derrière lui, 26 essais et écrits non fictifs, 8 pièces de théâtre, 26 romans ou collections de nouvelles,  14 scénarios et 5 titres sous des pseudonymes.

Il est décédé des complications d'une pneumonie mardi soir. Il avait 86 ans.

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