vendredi 24 août 2012

Yukio Mishima

Hiroaka Kimitake est né en janvier 1925.

La grand-mère paternelle le retire à ses parents pour l'élever elle-même. Elle est violente, colérique et morbide. Mishima restera fasciné par la mort en partie en raison de son éducation auprès de sa grand-mère.
Pendant 12 ans, elle lui interdit de jouer avec le garçons (mais le laisse jouer avec les filles) ce qui en fait un adolescent fragile.

Quand il est retourné à ses parents, à 12 ans, son père le découvre "éfféminé". Outré par les lectures de son fils (Oscar Wilde, Rainer Maria Rilke), il déchire les livres. Jusqu'à sa majorité Kimitake écrit, de la prose surtout (du tanka). D'abord pour un magazine scolaire puis, les éditeurs sont si impressionnés par ses écrits qu'ils le proposent à des magazines de littérature.
Comme nous sommes en 1944, en pleine secone guerre, le papier est rationné est ses écrits ne sont pas pulbiés en grande quantité. Quand il est appelé aux armes, il feint la tuberculose afin d'éviter de prendre part au conflit en tant que soldat. Afin de se "cacher" davantage, il prend, pour les restant de ses jours, le pseudonyme de Yukio Mishima.

Son père lui interdit de publier des histoires mais sa mère l'encourage en secret. Il est diplomé de l'université de Tokyo en 1947. Il se déniche tout de suite un poste au gouvernement, au ministère des finances. Il écrit toujours et laisse quitte le job avant même la fin de la première année afin d'écrire à temps plein.

Sa première histoire racontait l'histoire de deux jeunes hommes poussé vers le suicide, sa seconde traitera d'homosexualité (nous sommes en 1949!). Ce livre, Kamen no Kokuhaku (Confessions of a Mask)
 connait un très gros succès et en fait une superstar. Il a 24 ans.

Il publie quelques essais par la suite, puis des écrits inspirés de ses voyages en Grèce. Il devient un incontournable écrivain de son époque. En 1956 dans Kinkaku-ji (the temple of the Golden Pavillion) Il s'inpsire du réel incendie qui a décimé un important temple de Kyoto, en 1960, avec Utage No Ato(After the Banquet)il dresse des parrallèlles si évident avec la campagne politique que vient de faire un gouverneur qu'il est poursuivi pour invasion de l'intimité. Deux ans plus tard il publie une oeuvre d'avant-garde, presque de science-fiction, mal reçue.

Il est quand même considéré trois fois pour le prix Nobel de littérature mais quand son mentor, Yasunari Kawabata le gagne en 1968, les chances qu'un japonais le gagne à nouveau le décourage quelque peu.
Comme il avait déjà fait l'acteur en 1960 et en 1966, il y retourne de temps à autre. Il fait aussi le modèle pour des photos artistique. Grand adepte du culte du corps, il met beaucoup d'emphase sur la culture physique et la bonne condition physique en général. Bien que marié en 1958 et père de deux enfants, il fréquente des bars gays et entretient des liaison homosexuelles.

Il fonde en 1967, une société de forces japonaises d'autodéfense. Ceci lui permet de réunir quelques passions. Le culte du corps en santé et la réunion d'un paquet de jeunes garçons pétant de santé. Il entraine ainsi des soldats afin de protéger l'empereur (bien que celui-ci ne leur ait rien demandé!).

Dans les dix dernières années de sa vie Mishima écrit beaucoup de pièces de théâtre, un film et une tétralogie: Hōjō no Umi(The Sea of Fertility).

En vieillissant, il devient très très nationaliste et soutien que Hirohito aurait dû abdiquer et accepter la pleine responsabilité des morts de la seconde guerre. Il réussit le rare exploit de se mettre à dos à la fois les gauchistes et les nationalistes traditionnels avec ses opinions tranchées.

En Novembre 1970, il a 45 ans, avec 4 complices, il entre sous un faux prétexte dans les quartiers généraux des forces japonaises d'autodéfense gouvernementales et tente un coup d'état afin d'y intégrer ses propres troupes. Il prend en otage un commandant et livre un discours nationaliste souhaitant que l'Empereur retrouve ses pleins pouvoirs au Japon. Les soldats le ridiculisent et se moquent de lui. Après un le court discours, Mishima se suicide en s'ouvrant l'abdomen. On lui tranche la tête par la suite selon la tradition Kaishakunine.

Certains prétendent que la tentative de coup n'était qu'une mise-en-scène planifiée un an auparavant, afin de mettre en oeuvre son fantasme de suicide.

Il venait tout juste de terminer sa tétralogie.
Ses 40 romans, 18 pièces, 20 essais, recueils de poésie et nouvelles ainsi que son film lui survivent.

Yukio Mishima est encore reconnu comme l'un des plus importants écrivains de l'après-guerre.

Un film de 1985, financé entre autre gens, par George Lucas et Francis Ford Coppola raconte sa vie.

J'ai pensé à lui quand j'ai lu ceci cette semaine.

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