dimanche 30 juin 2019

Orages Sur Leurs Corps

Marc et Valérie sont un couple depuis 18 ans. Ils ont ensemble, une petite fille. Il la font garder à l'occasion par Julia. Un superbe jeune fille de 20 ans. Célibataire depuis deux ans. Ce qui restait tout à fait incompréhensible aux yeux de Valérie. Une si belle jeune fille, sans amoureux.

Val et Julia en avait discuté et cette dernière lui avait avoué que ce n'était pas par choix. Qu'elle intimidait peut-être les jeunes hommes, et que ne le rendait pas complètement heureuse.

Marc eût une idée. Celle de l'inscrire sur un site de rencontres. Mais Julia n'avait pas le temps de s'occuper de tout ça, ne faisait pas beaucoup confiance au système et ne voulait pas gérer la chose. Marc, journaliste, se proposa alors pour écrire pour elle. Et gérer son site. Ce que Julia accepta.

Ça comprenait plusieurs avantage. Ce qui décourage les gens de sites de rencontres sont les trop nombreux pervers ne voulant que baiser. Marc pouvait les filtrer avant même que ceux-ci ne se rendent à elle. De plus, comme il vivait de l'écriture, il pouvait aussi bien répondre. Avec précision, diplomatie si nécessaire, aplomb si nécessaire et ainsi de suite. En son nom.

En plaçant des photos de Julia sur le site, Marc remarqua qu'il était pratiquement impossible qu'elle n'attire pas l'attention de quelqu'un, elle était si belle.  Et en effet dès le premier soir, une douzaine de courriels naissent."J'aime ton sourire", "Tu es si jolie" et ainsi de suite.

Il était certain qu'il y avait quelques bons gars dans le lot, mais il y aurait aussi un paquet de crapauds. Très vite, le rythme d'arrivée des courriels obligerait un système. Marc décida que tout ceux débutant leur commentaire de présentation personnel avec le mot "ladies... ou Mesdemoiselles" devaient passer à la corbeille. On ne s'adresse pas à un groupe quand on recherche une seule âme soeur. Si le site, demandant ce qui attirait le plus la personne vers elle, obtenait comme réponse "le cul" ou "les seins" ça s'arrêtait là aussi. Même dit avec ironie, on oubliait. Si on présentait la tête d'un gars, posant pour le site, penchant à 20 degrés sur le côté, penchant tout court peu importe les degrés, on envoyait aussi aux poubelles. C'était cute, certains remuaient quelque chose en Marc/Julia, mais ça ne fonctionnerait pas.
Une autre décision qui faisait que ça passait ou non était si le gars intéressé faisait une référence au corps (splendide oui, mais sans besoin de commentaires) dans le premier courriel, il passait à la déchiqueteuse.
"je ne suis pas gynécologue, mais je serais heureux d'y jeter un oeil"
Non facile.

Marc commença à répondre à tous, même aux désagréables, répondant avec diplomatie, tentant de faire prendre conscience aux odieux qu'ils pourraient toujours faire mieux. Il avait toujours été en mesure de trouver (ou non) un homme beau, et aimait beaucoup ce petit jeu de double vie.

Marc trouvait un véritable plaisir à gérer cette sorte de camp d'entrainement de la relation amoureuse avec Julia. Il lui trouva une dizaine de candidats, avec lesquels elle accepta de prendre un café. Certains étaient plaisants, d'autres pas. Sur les 10, elle garda contact avec 3.

Il y avait ce prof de musique, aux cheveux longs, très drôle et sans prétention. Il charma Marc tout de suite. Marc avait cru qu'il charmerait aussi Julia, mais en tête à tête, elle ne l'avait pas trouvé si beau. Et la musique dont il jasait constamment était la musique classique. Pas la musique qui plaisait à Julia.

Répondre en tant que jeune femme splendide  plaisait un peu trop à Marc. Il était au seuil de s'habiller comme Julia. Puisque la personnifiant sur le net. Ce que Julia commençait à trouver difficile car on lui suggérait qu'elle semblait avoir plus de personnalité sur le net qu'en face à face au restaurant.

Lui, il l'aimait le prof de musique. Il continua à lui écrire en parallèle. Une relation entre lui, fausse Julia, et le prof de musique se dessinait. À l'écrit. Marc se découvrait même du désir pour ce prof de musique. Il voulait être touché par cet homme. Physiquement.

Marc n'était pas un fan de musique classique non plus, mais peu à peu, le prof le/la mis sur la piste de Mozart, Beethoven, Strauss et Bach, Marc était maintenant sous le joug sentimental de son nouveau copain virtuel.

(Julia avait trouvé un partenaire intéressant entre temps, les services de Marc n'étaient plus nécessaires).

Quand Marc finit par donner rendez-vous au prof de musique, celui-ci croyait alors que Julia lui offrait une deuxième chance.
Il fût surpris de voir arriver, un homme...de 41 ans.

Le prof de musique en avait 25.

Après la surprise, Marc lui expliqua le stratagème, ce qui choqua le prof de musique.
Ils ne se reparlerais plus jamais.

Mais Marc se découvrit une nouvelle direction.
Un radar qu'il avait toujours nié.

Il s'inscrit alors sur Grindr.

À l'insu de Valérie.

samedi 29 juin 2019

À La Recherche Du Temps Perdu*******************A Passage To India de E.M. Forster

Chaque mois, dans les dix derniers jours, je vous parle littérature. Tout comme je le fais pour le cinéma (dans les 10 premiers) et comme je le fais aussi pour la musique (vers le milieu), trois passions personnelles.

Lire c'est choisir de découvrir un nouveau monde, une nouvelle vision sur des sujets qu'on pense connaître. Lire c'est habiter de nouvelles planètes. C'est s'ouvrir les sens.

En tant que traducteur, lire pour moi est une seconde nature. C'est comme réapprendre à respirer. De manière différentes. C'est faire le plein d'idées. C'est se recalibrer l'imaginaire.

Lire c'est vivre.

A PASSAGE TO INDIA de EDWARD MORGAN FORSTER

Le livre a été le dernier livre publié du vivant de l'auteur Britannique E.W. Forster. Celui-ci était gay. Dans les années 20, rien n'était plus tabou que de s'avouer gay. Forster était non seulement gay, mais touchait à la pédophilie en étant amoureux d'un étudiant indien de 17 ans. Forster en avait 27 en 1906, quand il tombait amoureux de l'étudiant. Ceci changeait sa perception britannique du peuple de l'Inde.
Forster, grand voyageur, parcourant l'Europe continentale, retournant en Angleterre à Surrey pour y écrire 6 de ses romans, il a aussi passé du temps en Égypte, en Allemagne et en Inde, autour de 1914, devenant objecteur de conscience quand le Premier Grand Conflit Mondial éclate. Entre pays qu'il connait très bien.

Dans son cercle homosexuel, il allait beaucoup fréquenter les auteurs Christopher Isherwood, le poète Siegfried Sassoon, l'écrivain de Belfast Forrest Reid, le compositeur Benjamin Britten, l'éditeur J.R.Ackerley et un policier marié et sa femme dans un trio amoureux compliqué pour l'époque.

Son dernier roman était inspiré de son temps passé en Inde, et le titre est tiré du poème Leaves of Grass de Walt Whitman.

A Passage To India raconte la panique, réelle ou imaginée, de Adela, visitant une cave en compagnie du docteur Aziz, où il est assumé qu'il l'aurait agressé. Ceci sert de prétexte, en cours, pour rendre public les tensions raciales et les préjudices britanniques de la part des colonisateurs britanniques à l'égard des Indiens. Les premiers, dominant l'Inde à cette époque (1924).

Le livre mystifie l'Inde en créant une réalité obscure où l'aspect laïque est pauvre et la longue tradition indienne en mathématiques, science et technologie, histoire, linguistique (une catégorie où un traducteur ne peut pas rester insensible), et où la jurisprudence n'ont pas l'importance auquel on pourrait s'attendre.

La camaraderie entre un Indien et un colonialiste britannique jette une perspective intéressante sur l'importance des relations interpersonnelles, et sur les dommages réelles du colonialisme sur la société indienne. Ce livre, étudiant les relations intercoloniales de l'époque, est un régulier sujet d'étude et de consultation, tout comme le sont les tout aussi fameux livres Heart of Darkness de Joseph Conrad et Kim de Rudyard Kipling.

David Lean en fera son dernier film en 1984.

Forster remporte le prix James Tait Black, remis au meilleur roman et à la meilleure biographie, pour ce livre (fictif).

E.M. Forster est l'un des 18 lauréats ayant gagné dans les deux catégories.

Après avoir écrit A Room With A View en 1908 et Howard's End en 1910, tous deux aussi adaptés en films dans les années 80 et 90, respectivement, A Passage to India lui amène enfin un succès important, à 45 ans.

Il sera suggéré comme prix Nobel de littérature 16 fois, sans succès.

Forster était un grand humaniste, pas 100% à la hauteur d'un Romain Gary, mais pas loin du tout du style de l'auteur.

Avec une forte dose de complicité entre "frères".

Homosexuels ou non.




vendredi 28 juin 2019

Baiser au Zoo

À la fois triste et amusant.

Ceci est une histoire vraie. C'est celle de Kitty Hailey et de John.

Une femme qui a marié son enfant, quand il était encore un homme. 

C'est dans une rue de Philadelphie que K. rencontre J. À la sortie d'un café. J. avait la tête du rocker comme K. les avait toujours aimées. Son casque de moto trônait sur le siège de sa BMW K1100, il lisait tranquillement le New York Times, accoté sur son moyen de transport. Le temps d'un sourire, ce fût le coup de foudre. 
Après un mariage trop jeune et un autre où le concept de monogamie ne fonctionnait que pour elle, K. avait fait une croix sur sa vie amoureuse. Mais lui, l'inattendu rocker, allait tout changer. Celle qui croyait ne plus jamais faire l'amour, se trouvait soudainement à le faire très souvent. Avec lui. Les plus beaux jours de sa vie. Après deux ans et demi de très sérieux entraînements au lit, et de vie partagée dans le bonheur avec J., les deux s'épousaient. À presque 50 ans.

Mais à 50 ans, tout bascula. 

J. s'est mis à oublier des choses toutes simples. Comment enregistrer un film à la télévision, quoi acheter à l'épicerie, où il allait, rien de grave. 
Puis, il ne savait plus comment attacher ses souliers. Ne savait plus comment opérer un téléphone avec fil. Ne savait plus comment attacher ses lacets. Ça devenait soudainement grave. Cet architecte maintenant incapable de savoir quand une ligne commence et quand une ligne se termine. 

Consultant alors, le diagnostic a été drastique. J. était atteint d'une rare forme de démence. Sans être de l'Alzheimer, qui efface les souvenirs du passé, la démence frontale temporale lui faisait oublier le présent. En lui se produisait exactement ce qui se produisait sur le corps de Benjamin Button dans le film de Fincher de 2008, mais mentalement. Un film reculant dans le temps. 

Et ça reculait très vite.

Dans les 6 premiers mois, J. perdait entre 10 et 20 ans de sa vie. Sa palette de goûts changeait. J. passait de celui qui aime manger de la cuisine recherchée à celui qui aimerait beaucoup plus le beurre d'arachides et les macaronis fromage. Les hots dogs et la crème glacée remplaçant à 100% le consommation d'alcool. 
Alors que K. tentait de trouver un juste équilibre sur ce qu'allait devenir sa vie, leurs vies, J. a, petit à petit, plutôt oublié comment parler et ne le faisait tout simplement plus. 

J. n'était plus un amoureux, il était un petit garçon. Dégoûté par le sexe et les marques d'affection, et K. devenait sa mère. Qui tentait de rester positive dans tout ce qu'ils vivaient ensemble. K., qui n'avait jamais eu d'enfants, s'est découverte très bonne mère. Et adorait son nouveau rôle. Même si il restait troublant. 

Mais elle était mère d'un enfant de plus de 50 ans, de plus de 6 pieds (il fait 6 pieds 3), qui se frustrait de ne pas trouver les mots pour dire ce qu'il ressentait. 

Ils dessinaient ensemble. Elle, créant le dessin, lui coloriant l'intérieur. Mais K. perdit patience après la 100ème écoute de Finding Nemo et lui proposa d'aller au zoo. 

"Zoo!" il avait retenu ce mot. Le répétait avec joie. Ils iraient ensemble. Il parlait! Renaissance! Ça semblait beaucoup lui plaire. 

Ils choisirent d'y aller au printemps. J. tout content d'avoir aidé K. ("maman") à faire les sandwichs aux confitures et au beurre d'arachides. 
Mais au printemps, plusieurs autobus d'écoliers d'école primaire, visitaient aussi le zoo, le même jour. Et ceci excita tant J. qu'il se mit à courir tout partout. Un grand homme de 6 pieds 3 courant comme une poule sans tête dans le stationnement. 

Une fois calmés, J. & K. se rendirent voir les rhinocéros. Un groupe d'enfants pointa vers l'animal criant "Regardez! le rhino a 5 pattes!". K. pouvait bien voir que son grand enfant était perdu dans ses propres pensées. Elle pouvait aussi constater que "la cinquième patte" était plutôt...le pénis du rhino en érection... 
Ceci eût un effet sur J. qui sembla prendre conscience qu'il avait aussi un pénis, capable d'érection. Il glissa sa main dans son pantalon, ce qui rassura K., qui se disait alors qu'il se rappelait peut-être maintenant de cette importante partie de leurs vies qui avait été soustraite, mais aussi inquiète de ce qu'il pouvait faire, ici, en public, entourés de vrais enfants. Très vite, elle le guida, presque de force, vers les zèbres. 

Mais c'était le printemps...certains zèbres aussi avaient "cinq pattes".

"Regardez! il pisse de sa cinquième patte!" criaient les enfants. Petits garçons et petites filles se penchant les uns sur les autres afin de chuchoter et de rigoler, gênés. Certains comprenant probablement plus qu'ils ne le laissaient savoir. J. était encore perdu dans ses pensées face à cette cinquième patte. Et il jouait davantage dans son propre pantalon, il fallait vraiment que K. l'amène ailleurs. Physiquement, mais mentalement, est-ce que ça lui ramènerait l'envie d'une vie sexuelle?

Quand ils arrivèrent aux tortues, des enfants criaient déjà "NON! la grosse tortue va écraser l'autre!  pourquoi fait-elle ça?
Parce que c'était la saison des amours et des reproductions. K. sentit dans les gestes et le regard de J. que lui, avait compris très vite ce qui se passait. 

Il hurla "NON! LA TORTUE NE LUI FAIT PAS MAL, ELLE LA BAISE! ELLE L'ENCULE!"

De la bouche d'un grand homme de plus de 50 ans, de plus de 6 pieds, recevant maintenant des regards furieux de parents et d'adultes autour du groupe d'enfants, troublés.

"Ne pouvez vous pas contrôler ce vieux pervers?" semblait dire des yeux des adultes à K.

"C'est quoi enculer?" se demandèrent quelques enfants. 

K. & J. ont quitté les lieux à la course, en riant. J. étant si fier d'avoir réussi à formuler une phrase, une pensée, peut-être même un souvenir et un espoir. 

Les deux sont allés manger sur un banc plus loin, leurs sandwichs aux confitures et au beurre d'arachides. Face aux lions.

Qui baisaient aussi, bien sûr.

Ça c'est passé aux États-Désunis. Il y a deux ans.

jeudi 27 juin 2019

40 X Le Festival de Jazz de Montréal

En 1977, Alain Simard, 27 ans, André Ménard et Denys McCann, sony tous associés dans une compagnie qu'ils ont fondé, Spectra Scène (devenu L'Équipe Spectra depuis), compagnie spécialisée dans la tenue de spectacle.

Spectra a déjà présenté Beau Dommage, Harmonium, Offenbach, Dave Brubeck, B.B.King, Charlie Mingus, John Lee Hooker, Jean-Luc Ponty et Pat Metheny. Mais Spectra est encore une jeune entreprise et fonde sa propre étiquette de disque Spectra, et sa compagnie de vidéo, Spectel Video, qui fera la captation des spectacles.

Roué-Doudou Boicel crée en 1978 le Festival du Soleil Levant, le premier festival axé sur le jazz & le blues à Montréal. Quelques petits festivals en naissent par la suite ici et là, dont les 3 jours du Jazz de Chez Nous du bassiste Charles Biddle.

Simard, Ménard & McCann tentent de monter la première édition du Festival de Jazz de Montréal, mais manquent de fonds. Le Festival ne sera que deux spectacles au Théâtre St-Denis.
Mais dès 1980, Alain Grosbois de CBC Radio et Radio-Québec investissent avec le trio et déjà le Festival de Jazz prend du gallon avec plus de 12 000 participants dans le public.

Dans les années à venir, le Festival deviendra le plus grand festival de jazz au monde (reconnu dans le Guinness) avec ses 3000 artistes, issus de quelques 30 pays, ses 650 concerts ou plus (dont 450 en plein air) et ses 2 millions de visiteurs dont 12% sont des touristes. 300 journalistes couvrent cet événement chaque année, événement prenant place sur 20 scènes extérieures et intérieures.

40 moments du Festival de Jazz:

1979 Keith Jarrett.
Tout premier spectacle au Théâtre St-Denis. Ami du Festival, il y sera souvent, 2010, 2014, 2017. L'abrasif pianiste qui peut cesser de jouer parce qu'on prend une photo ou péter un plomb si on intervient de manière jugée négligeable par lui, qui a joué avec Art Blakey, Charles Lloyd et Miles Davis a toujours été populaire malgré sa tête forte.

1979  Pat Metheny
Le second et dernier spectacle de la première édition du Festival plaçait sur scène un artiste avec lequel l'équipe avait déjà travaillé, quelques années à peine, avant. Metheny, chouchou, du Festival aussi, reviendra aussi quelques fois, 1989, 2005. chaque fois, mémorable.

1980 Ray Charles
Le grand du  blues, soul, gospel & Rhythm & Blues reviendra aussi à quelques occasions.

1980 Gary Burton
Le xylophoniste a développé avec le temps une technique de pianiste pour jouer de son instrument.

1980 Chick Corea
Ancien membre du band de Miles Davis, il a participé à la naissance du jazz-rock. Il est l'un des pianistes les plus importants de l'histoire du jazz.

1980 Vic Vogel
Pianiste, compositeur, arrangeur tromboniste et chef d'orchestre montréalais, il reviendra souvent lui aussi, jouant souvent, chez lui.

1980 B.B.King 
La légende du blues a été sublime lors de sa première visite, mais terrible lors de sa dernière. The Thrill was really gone.

Paul Bley
Pianiste canadien de jazz, ayant quitté pour la Californie, il reviendra à quelques reprises celui-là.

Dave Brubeck
J'étais au phénoménal spectacle du phénoménal Dave à l'été 2009,.

Dee Dee Bridgewater
La chanteuse du Tennessee est une favorite du festival, au point d'y développer un excellent français. Elle y sera souvent. Encore l'an dernier.

Jean-Charles Capon
pionnier dans l'utilisation du violoncelle en jazz, il y glissera des amalgames sonores de clavecin, accordéon et de violon dans ses créations.

Johnny Clegg & Savuka
Pour les 25 ans du festival en 2004, c'est l'Africain qui a le contrat d'animer le Festival. Une idée formidable coïncidant avec les 25 ans de la fin de l'Apartheid. Lorraine Klassen & Lady Black Mambazo sont aussi de la fête. Un spectacle immense. J'y suis aussi.

Alain Caron et Michel Donato
Les deux amis et incontournables de la scène jazz montréalaise reviendront souvent tour à tour, ensemble ou séparé, année après année.

Jamie Cullum
Le pianiste de jazz britannique est passé pas plus tard qu'en 2016. Une révélation pour nous.

Miles Davis
Avec John Scofield & Bob Berg. Magique.

Ella Fitzgerald
Venue en 1983, et en 1987, l'immense et généreuse chanteuse est montée sur scène les deux fois pour la soirée de clôture. Ella Fitzgerald choisit, en 1987, de chanter Summertime de Gershwin, la dédiant à André Ménard dans la salle, qui a enterré son père le jour même, en disant simplement, "Mr Ménard had a very bad day, here's to you, André"

Richard Galliano
accordéoniste de renom, il est aussi bandonéoniste et compositeur. Né à Cannes, il parfume Montréal de son talent en 2012 et en 2015.

Dizzy Gillespie
Phénomnale et légendaire artiste, son spectacle de 1981 est si prisé qu'il est filmé et distribué en vente internationale partout dans le monde par la suite.

Stéphane Grappelli
Avec Martin Taylor en 1984, le grand violoniste (qui était aussi pianiste) ayant enregistré avec Django Reinhardt, vient nous égayer de charme.

Jaco Pastorius
Le bassiste brille de son instrument en 1980, mais aussi en 1982.

Antonio Carlos Jobim
La merveille brésilienne éblouit le public en 1986.

Oliver Jones
Un festival de jazz sans ses vedettes locales serait une honte. Jones est non seulement connu ici, mais partout dans le monde. Ce qui rendait la chose particulière quand je le croisais près de la piste cyclable, seul à se reposer sur un banc, à Montréal-Nord, près de la Rivière-Des-Prairies. Sans jamais oser lui parler de mon admiration pour lui et de notre homonymie. Il y sera souvent, en 2004 et en 2009 entre autre.

Diana Krall
Pour les 25 ans du FJM, on réussit un grand coup en invitant la jolie canadienne qui a ravi le coeur non seulement du public, mais d'Elvis Costello aussi.

Oscar Peterson
Toujours pour les 25 ans du FJM, le grand montréalais, trois ans avant de mourir, offre une performance inoubliable. J'y suis.

Wynton Marsalis
En 1982, Wynton n'est pas encore tellement connu. Mais, découvert par Ménard, avec son frère Branford sur scène, en Nouvelle-Orléans, il est amené à Montréal et fait sensation avec sa nouvelle vision du jazz, mature et innovatrice.

Woody Allen
Avec le band de Dixie, avec lequel il joue tous les lundis de la clarinette depuis 100 ans, Woody se présente en 2008, y allant de plusieurs "couacs", puisque son band est nettement meilleur que lui. (Et admet son amateurisme par rapport à eux). J'y suis, avec François Létourneau et Rémi-Pierre Paquin avec lesquels je renoue, ayant été à l'école le premier, et joué à la télé avec le second. 

Charlie Watts avec Bernard Fowler
Ayant eu des billets gratuits puisque je travaille alors dans un magasin de musique, et comme je suis à la fois un immense fan des Rolling Stones et un grand fan de jazz, j'y assiste à la Place-des-Arts. Bonheur tranquille dans les années 90. 

Youssou N'Dour
Il brille et électrise la ville une première fois en 1988, mais revient aussi pour les 25 ans du FJM.

Joao Gilberto
Considéré comme le principal créateur du style bossa nova, la superstar brésilienne honore Montréal de sa présence et de son talent en 2001. Sa fille Bebel, nous fera le même honneur dans 2 jours, au théâtre Maisonneuve.

Sonny Rollins
L'incroyable saxophoniste viens une première fois en 1982, puis en 2010.

Paul Simon
Bon, il n'est pas 100% jazz, mais il est doux à l'oreille. On lui rendra hommage sur scène, pour son parcours musical exemplaire, en interprétant plusieurs de ses meilleurs morceaux. Elvis Costello, Daniel Lanois et Sam Roberts entre autre artistes. Simon donnera aussi un show à l'intérieur dans cette même édition de 2006.

Wayne Shorter
Autre chouchou du festival, il y sera en 2012, sera honoré d'un prix en 2006, et revient nous voir en 2015. Cet immense saxophoniste de prestige solidifie la réputaton du FJM. 

UZEB
Le band québécois y sera en 1983, mais y fera aussi son concert d'adieu en 1991.

Tony Bennett
L'imparable Tony, y sera en 2006, mais aussi en 2011.

Susie Arioli
Avec ou sans Jordan Officer, Susie, cette talentueuse ontarienne éblouit autant qu'Holy Cole, autre fameuse collaboratrice au festival.

Herbie Hancock
Légendaire musicien des États-Unis, ayant joué avec les plus grands à un très jeun àge, il vient nous voir en 1997, puis l'an dernier. Chaque fois, inoubliable.

Bob Dylan
Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui? Il n'est pas si jazz! Il est en revanche immense lui aussi. Dans l'univers musical mondial. Il ouvrait le 38ème festival, en 2017.

Stevie Wonder
En 2009, le formidable musicien, nous fait l'honneur de sa présence et de son talent. Même si il n'est pas jazz à 100%

Prince
Je me suis découvert gigantesque fan de Prince, l'an dernier. J'aurais dû être à ce spectacle de 2011. Prince n'est pas jazz. Il est tout.

Ry Cooder
Il a été la star du FJM l'an dernier.

Le Festival de Jazz de Montréal fête ses 40 ans à partir d'aujourd'hui jusqu'au 6 juillet prochain.

J'y serai.