samedi 15 juin 2019

Mes 50 Chansons Canadiennes Les Plus Aimées

Je ne serai jamais Canadien autant que Québécois.
Mais tant que notre pays ne sera pas, je serai toujours canadien.

Travaillant à l'entrepôt principalement cette semaine, j'ai renoué avec CHOM, la station radio montréalaise. La station de musique anglophone a un clair mandat de jouer un certain pourcentage de musique canadienne.
J'avoue m'être redécouvert, sans m'en rendre compte à 100%, une certaine renaissance de mon intérêt envers Rush.
J'ai aussi découvert July Talk et été les voir (en première partie de Metric) un fameux dimanche.

J'ai originalement voulu vous offrir mes 100 chansons canadiennes préférées, mais je me suis rendu compte que 60% des chansons seraient probablement Québécoises. Je me rappelle avoir beaucoup aimé Honeymoon Suite, mais rien ne s'est inscrit dans la durée. Rien n'est resté. J'ai entendu Burning in Love récemment, j'ai pensé "Ah! Ça j'avais aimé!" mais avant la fin du dit morceau je le trouvais inintéressant.

Je me suis donc limité à 50, et ai limité mes chansons préférées Québécoises.

Étrangères pour le Canada de toute manière.
Je ne pouvais pas sacrifier les Québécois sans éliminer du même coup Murray Head, Leonard Cohen, Arcade Fire, Bran Van 3000 et les anglos d'ici comme Corey Hart.

Voici mes 50 chansons préférées canadiennes. Inscrites dans ma durée.
Et pourquoi
Issues de ce pays relativement étranger pour nous.

Subjectivement vôtre.

Safety Dance de Men Without Hats*
Quelle belle époque! J'étais en 4ème ou 5ème année et le riff nous transportait tellement loin. Le clip de ce petit gars de la rue St-Laurent, avec cette superbe blonde dansante, nous transportait plus loin encore. DANSER!

Pas Fait En Chocolat de Tricot Machine*
Candeur, harmonie simple, Innocence rencontre ingénuité. Toute la famille la chante encore en coeur en voiture, c'est magique.

Dance Desire de Haywire
J'avais 15 ans quand ce morceau est sorti. Je le trouve encore formidablement sexuel. J'ai toujours le 45 tours dans le garage, et la libido dans le tapis...

Vox de Sarah McLachlan
À 16 ans, j'étais amoureux de Sarah avant même qu'elle ne soit si connue. Cette merveilleuse chanson n'est pas sans rappeler les Cocteau Twins. Que j'adorent aussi.

Picturing Love de July Talk
Je connais ce groupe depuis moins de 2 mois. Avant de savoir qui ils étaient, je les appelait la belle et la bête. Peter Dreimanis n'a pas la tête de sa voix. Leah Fay a la voix la plus féminine qui soit. Le contraste fonctionne si bien. J'aime beaucoup beaucoup. Vu en première partie de Metric. Quelle énergie! (Et la voix d'ogre tient!)

Not in Love de Platinum Blonde
Qu'est-ce que j'ai aimé ce groupe à mes 14-15 ans. J'avais même tenté de copié leurs tenues vestimentaires. Le grain de la guitare de Sergio Galli me fascine encore l'oreille partout où je l'entends.

Locked In The Trunk of a Car des Tragically Hip
Quel idée tordue. Pris dans un coffre d'auto. Que d'énergie pour ce morceau vu en spectacle à plusieurs reprises. LET ME OUT! désespéré et fameux. En voiture c'est chronologically fucked up!

Steaming de Sarah McLachlan.
Jamais Sarah n'a été plus sensuelle que sur ce morceau de son premier album. Hot & sexy.

Silver de Moist
Fameuse intensité, fameux clip. J'irai peut-être les voir au FEQ cet été simplement pour vivre ce moment en spectacle. Et peut-être plein d'autres...

L'Affaire DuMoutier de The Box*
Superbe video pour l'époque. Et amusant de voir le band entier jouer dans ce clip. Toujours drôle de voir qu'on peut si facilement imiter l'accent français et que l'inverse n'est pas si souvent vrai.

Loaded de Bran Van 300*
Chanson d'absolue débauche et de vanité mal équilibrée. Le petit passage en langue hispanique est formidable et les jeux de voix me plaisent beaucoup. Daddy Kane est pas mal non plus là-dessus. More than Drinking in L.A.

Run To You de Bryan Adams
L'hiver, c'est chez nous, même mal truqué à l'image (Où est la buée si c'est du vrai froid?) . La guitare qui fait foi du meilleur de son oeuvre me plait beaucoup dans ce morceau. Je ne lui trouve aucun défaut.

Constant Craving de K.D.Lang
Elle est formidable K.D. Superbement écrit et interprété de manière unique (essayez, dur à chanter) chaque syllabe est très habilement versée nous forçant à surfer sur le rivière de détresse qu'elle nous livre. Splendide.

Ballade à Toronto de Jean Leloup*
Copie (ou suite) de I Lost My Baby, j'ai failli mettre Voyager, toute aussi impressionnantes dans leur capacité à nous arracher à notre quotidien pour nous amener ailleurs. Les présences féminines sur chacun des trois morceaux sont parfaites. L'aura des femmes y est sur la ballade. Mélancolie, spleen. étoiles.

Eurasian Eyes de Corey Hart*
Récemment des amis à moi ont été voir Corey Hart au Centre Videogrouffre de Québec. J'y aurais aussi été principalement pour ce morceau. Qu'il n'a pas joué! La forme des yeux eurasiens est parmi les plus séduisante au monde pour mes yeux.

Dead Disco de Metric
La chanson qui m'a fait connaître ce formidable band à la très séduisante chanteuse.  Quel rythme! Tits out, pants down, open nights in London.

Red Sector A de Rush
La chimie de ses trois as de leurs instruments est remarquable. La guitare de Lifeson me plonge dans l'aérien au début de ce morceau. Et qu'est qu'on plonge par la suite. Rien n'est plus vrai pour bien des gens que all that we can do is just survive. Peu importe d'où on vient. La déboulade de Neil Peart (1:39) et ce qui suit me donne toujours quelques frissons.

I Wish I Was The Moon de Neko Case
Avec son band The New Pornographers, elle n'est pas mal non plus. Mais celle-là, en solo, elle me rend tout chose, chaque fois. Vu en spectacle Neko et le nouveaux pornographes. Y ait trouvé l'amour.

Little Bones des Tragically Hip
Le riff de ce morceau est parfait. à la 15ème seconde, si on est pas embarqué, on le sera pas sur ce morceau. Happy hour! happy hour, happy hour is heeeeeeeeeere! Chanson pré-consommation.

Southern Man de Neil Young
Aucune chanson du grand Neil n'évoque plus le sentiment de danger et d'urgence que ce morceau hanté qui rappelle les tragédies du Sud des États-Unis lors des mouvements sur les droits civiles qui ont fait beaucoup trop de morts inutiles. I heard screaming... ce passage donne des frissons.

Misguided Angel des Cowboy Junkies
Margo et ses deux frères sont formidables. Leur premier album est extraordinaire. En spectacle, ils sont archi charmants. Comme des anges un peu égarés.

The Partisan de Leonard Cohen*
Le Cohen politique est intéressant. Rare morceau où il étale un peu de son français. Ce qui était à propos, se glissant dans la peau d'un résistant français sous l'occupation. Les frontières sont toujours des prisons. Alors les murs...sont toujours pires.

Gimme Sympathy de Metric
Who would you rather be? the Beatles or the Rolling Stones? Et si j'étais les deux? Si Emily avait choisi d'être nue jambes au spectacle qu'elle a livré à Montréal dernièrement et auquel j'ai assisté, j'en serais peut-être mort du coeur.

Rebellion (Lies) de Arcade Fire*
Un crescendo bien fait créé toujours quelque chose en moi. Cette formation fait naître tant de choses en moi. Everytime I close my eyes.

Devil's Eyes de Buck 65
J'aime tout de ce morceau. La musique, le clip avec son ouverture en français (pas de l'album), le ton, le côté tragique, le presque tango, j'aime tous les choix autour de ce morceau. Aux violons traquants les mouvement malheureux de nos regards. Tout simplement hantant.

Sunglasses at Night de Corey Hart*
La chanson qui nous a fait naître Corey et qui jouera encore quand il mourra. Il n'avait pas encore 25 ans quand il a écrit cet entrainant et nocturne morceau. Pour oiseaux de nuits comme moi. Ou vampires, comme moi aussi.

Human Race de Red Rider
Cette ouverture à la base me traîne facilement dans le morceau. Le band de Tom Cochrane, avant qu'il ne file en solo, pouvait faire de très fameux morceaux, comme ce glauque morceau traitant de la course folle des hommes pour chasser leurs indélébiles ombres.

One Night In Bangkok de Murray Head*
J'aurais aussi pu mettre Say it Ain't So, Joe, mais j'ai connu l'autre avant, en 1985, et le clip avait eu un gros impact pour mes yeux adolescents. Et des chansons parlées, il n'en pleuvaient pas alors beaucoup. Il est assez agréable, Murray.

Cigarette & Chocolate Milk de Rufus Wainwright
J'avoue préférer sa soeur dont j'écoute encore le premier album sur mon téléphone. Mais ce morceau là, de Rufus, est facilement mon préféré. Un autre crescendo brillamment exécuté.

Lost Together de Blue Rodeo
Le band de Greg Keelor & Jim Cuddy me bouleverse en quelques morceaux. Try n'apparaîtra pas dans ce top 50, mais elle aurait pu. Lost Together, ne serait-il pas le titre de la relation Canada-Québec?

Sleepy Maggie d'Ashley MacIssac
Avant qu'Ashley ne nous révèle une pédophilie assumée, il nous avait livré cet excellent morceau au violon avec Mary Jane Lamond chantant en gaelique écossais. Traditionnel mais tellement 1995 aussi.

Famous Blue Raincoat de Leonard Cohen*
Il est fameux ce manteau bleu.

All The Things I Wasn't de The Grapes of Wrath
Le titre de cette chanson pourrait être le titre de ma biographie si je mourrais demain. Doux, délicieux. Immortelle. Le passage musicale si simple vers 1:11 me séduit toujours comme dans les années 80.

Five Days In May de Blue Rodeo
L'harmonica, lorsque bien intégré, me gagne toujours. Le video automnal est une merveille. La pochette de ce album est aussi l'une des plus belles que j'ai connu. La fameuse guitare de Keelor est beaucoup plus longue sur la version originale.

Cortez The Killer de Neil Young
Parlant de fameuse guitare, j'ai découvert ce morceau de Neil dans un bar, en très charmante compagnie, et lorsque je l'ai entendue en spectacle au FEQ il y a un an ou deux, j'en ai presqu'eu les larmes aux yeux. Les assassins font pleurer. Cortez, Cortez.

One of Us Cannot Be Wrong de Leonard Cohen*
Personne ne ressent les choses comme feu Leonard. Feu, Dolores O'Riordan s'est peut-être inspiré e la fin de ce morceau, pour la fin de sa superbe Dreams. La chanson de Leonard, qui me boulevers déjà pendant 3:20, devient tout simplement extraordinaire avec la détresse de la dernière minute 25. Les sons d'un coeur meurtri. Ivresse et douleur dans cette voix.

We Run de Strange Advance
Je ne me souviens plus si c'est ma soeur J.J. ou moi qui est tombé sous le charme de ce morceau en premier. Le clip avait ton Ballardien. Ce qui ne pouvait que me plaire. La fille principale du clip ressemble beaucoup à mon premier amour. Surtout vers 3:10. Je suis encore en contact avec elle quelque fois. Elle tourne toujours la tête vers derrière de la même manière.

Les Yankees de Richard Desjardins*
Atikamekw d'origine, comment ne pas être ému par ce morceau de notre grand Richard. Les frissons sont nombreux quand j'écoute ce morceau. Respect infini pour Desjardins pour ce texte et cette musique qui me font vibrer comme le premier Homme. Quand le soleil se lève dans ce morceau, je chante comme un animal dans la voiture. La vie dans le reflet d'un glaive.

Born To Be Wild de Steppenwolf
Incontournable pour amants de liberté.

Blow At High Dough des Tragically Hip
Découvert le morceau et le band en ouverture d'une cassette promo qu'on m'avait donné dans la ligne pour acheter un coffret de David Bowie au début des années 90. De la dynamite. Toujours aussi explosif. Formidable! Dépenser du gros cash, c'est ce que le gouvernement fait, oui. Encore actuel.

Subdivisions de Rush
La chanson qui m'a initié au band, Tiré du microsillon Rock 83 ou Star Tracks, je ne me souviens plus trop, les deux albums étaient bleus et contenait des artistes variés. L'équilibre établit par les claviers me plonge tout à fait dans mon entrée au secondaire. Be cool or be cast out était bien le mot d'ordre à l'entrée dans la grande école. La base de Geddy Lee sur ce morceau est assez magique.

Neighborhood #1 (Tunnels) de Arcade Fire*
Le morceau qui nous a tous initié à ce formidable groupe. Une éclaircie dans le brouillard radio de 2004. Un tunnel nous menant dans des endroits insoupçonnés. Meet me in the middle. La clé de toute relation à deux. Un autre grandiose crescendo.

Doesn't Really Matter de Platinum Blonde
Je la chante parfaitement celle-là, ce qui ne me rend pas viril du tout. Surtout à la fin quand j'imite son cri à la perfection. Mais vous savez quoi? Doesn't really matter. Le clip, les filles du clip, le solo de drum, la guitare de Galli, l'esthétique, les objets volants, la livraison vocale de Holmes, j'ai été le plus grand fan de Platinium Blonde. Ce morceau en était mon premier contact. Le coup de foudre.

J'échoue d'Alexandre Désilets*
Ce morceau me chavire de partout. Il touche à mes bons boutons. Texte et musique. Je suis content d'être tombé sur la version originale dans mon hyperlien. Il en existe plusieurs. Celle du clip coupe le formidable moment aérien, et une autre version déshabille le riche habillage et ne laisse que piano et voix. À partir de la deuxième minute, la chanson prend une dimension surhumaine, et ce jusqu'à la fin. Bouleversé à chaque écoute. Les chansons, depuis Doesn't Really Matter jusqu'à la fin, je les chante pas coeur, avec beaucoup d'adresse. Humblement.

A Criminal Mind de Gowan
Tout est parfait dans ce morceau. Gowan a eu le luxe d'avoir les musiciens de Peter Gabriel pour cet album, qui l'a alors rendu riche. Larry parle un si bon français que je l'ai toujours cru Montréalais. Une sorte de gémissement, qui ne semble par repris dans la version clip, rend la chanson très hantée vers la fin. Grandiose tout de même.

Out on the Weekend de Neil Young
Quand Bob Dylan a entendu Heart of Gold, il en a tout de suite été jaloux, se disant que c'était lui qui aurait dû composer le morceau. Mais plus près de Dylan, je trouve, est la pièce d'ouverture de l'album Harvest. La présence de l'harmonica, partout sur ce morceau, me place dans un état formidable. Touchant de l'entendre parler de son fils, lourdement handicapé, can't relate to joy, can't begin to say. Et l'amour pour sa femme d'alors (Carrie Snodgress). Beau et tendre spleen.

Si On Avait Besoin d'une Cinquième Saison de Harmonium
Oh que je triche ici. Je vous place un album entier. Parce que c'est comme ça qu'il faille le consommer selon moi. Un album parfait. Le meilleur jamais conçu chez nous, selon moi. Intemporel. Harmonieux. Phénoménal. Immortel.

Diamond Mine de Blue Rodeo
Rare sont les chansons qui me paralysent complètement, Celle de Keelor le fait. Frissons, jam, chants à tue-tête, headbang, tout y passe sur ce morceau tout simplement parfait lui aussi. Like a drunken fool, I never know where to lay. Ça semble me guetter pour notre prochaine maison...

Tom Sawyer de Rush
Inspiré d'un poème de Pye Dubois appelé Louis, The Lawyer, Neil Peart en a retravaillé le titre et quelques paroles afin de concocter cet incontournable classique où les trois maîtres de leur instrument brille dépassant tout entendement. Peart, à la batterie, est particulièrement en feu sur ce morceau.

Things I do For Money des Northern Pikes
De loin ma chanson préférée canadienne. Des choix du clip en passant par l'arrivée successive de pratiquement chaque instrument, la période où la chanson a été lancée (1987) qui était peut-être le sommet de mon invulnérabilité adolescente, quand le monde n'était qu'une bille dans la paume de ma main, la magie quand le batteur touche ses peaux de tambour, la belle fille du clip, la guitare électrisante vers la fin, les prairies aussi pleine de liberté qu'étouffante de vide.

La meilleure de mon pays, selon moi.

J'ai omis quelques plaisirs coupables...

J'ai eu des appels déçus de Maniwaki qui m'ont accusé de ne pas obéir à ce que j'écoute encore le plus de nos jours. J'ai oublié Daniel Lanois* et sa soeur, bassiste* de Crash Vegas, j'aurais facilement plus glisser trois morceaux de chaque. Love you guys anyway. Vous serez de cette nouvelle liste de lecture de mon téléphone de toute manière. 

Seulement 19 du Québec, raisonnable, non?
20 si on considère que Moist, originaire de Vancouver, s'est maintenant établi à Montréal.
David Usher, le chanteur, en tout cas.

Et Emily Hymans, de Metric, a habité Montréal à quelques reprises, y étudiant même.

J'ai essayé plusieurs fois, Joni Mitchell ne me rejoint pas.
Sorry, pas de place pour elle ici.

J'en oublie surement quelques un(e)s.
Tokyo Rose entre autre, qui aurait dû facilement faire mon top 10.
Et Rock & Hyde chez les Payolas...enfin...

*Du Québec

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