jeudi 27 juin 2019

40 X Le Festival de Jazz de Montréal

En 1977, Alain Simard, 27 ans, André Ménard et Denys McCann, sony tous associés dans une compagnie qu'ils ont fondé, Spectra Scène (devenu L'Équipe Spectra depuis), compagnie spécialisée dans la tenue de spectacle.

Spectra a déjà présenté Beau Dommage, Harmonium, Offenbach, Dave Brubeck, B.B.King, Charlie Mingus, John Lee Hooker, Jean-Luc Ponty et Pat Metheny. Mais Spectra est encore une jeune entreprise et fonde sa propre étiquette de disque Spectra, et sa compagnie de vidéo, Spectel Video, qui fera la captation des spectacles.

Roué-Doudou Boicel crée en 1978 le Festival du Soleil Levant, le premier festival axé sur le jazz & le blues à Montréal. Quelques petits festivals en naissent par la suite ici et là, dont les 3 jours du Jazz de Chez Nous du bassiste Charles Biddle.

Simard, Ménard & McCann tentent de monter la première édition du Festival de Jazz de Montréal, mais manquent de fonds. Le Festival ne sera que deux spectacles au Théâtre St-Denis.
Mais dès 1980, Alain Grosbois de CBC Radio et Radio-Québec investissent avec le trio et déjà le Festival de Jazz prend du gallon avec plus de 12 000 participants dans le public.

Dans les années à venir, le Festival deviendra le plus grand festival de jazz au monde (reconnu dans le Guinness) avec ses 3000 artistes, issus de quelques 30 pays, ses 650 concerts ou plus (dont 450 en plein air) et ses 2 millions de visiteurs dont 12% sont des touristes. 300 journalistes couvrent cet événement chaque année, événement prenant place sur 20 scènes extérieures et intérieures.

40 moments du Festival de Jazz:

1979 Keith Jarrett.
Tout premier spectacle au Théâtre St-Denis. Ami du Festival, il y sera souvent, 2010, 2014, 2017. L'abrasif pianiste qui peut cesser de jouer parce qu'on prend une photo ou péter un plomb si on intervient de manière jugée négligeable par lui, qui a joué avec Art Blakey, Charles Lloyd et Miles Davis a toujours été populaire malgré sa tête forte.

1979  Pat Metheny
Le second et dernier spectacle de la première édition du Festival plaçait sur scène un artiste avec lequel l'équipe avait déjà travaillé, quelques années à peine, avant. Metheny, chouchou, du Festival aussi, reviendra aussi quelques fois, 1989, 2005. chaque fois, mémorable.

1980 Ray Charles
Le grand du  blues, soul, gospel & Rhythm & Blues reviendra aussi à quelques occasions.

1980 Gary Burton
Le xylophoniste a développé avec le temps une technique de pianiste pour jouer de son instrument.

1980 Chick Corea
Ancien membre du band de Miles Davis, il a participé à la naissance du jazz-rock. Il est l'un des pianistes les plus importants de l'histoire du jazz.

1980 Vic Vogel
Pianiste, compositeur, arrangeur tromboniste et chef d'orchestre montréalais, il reviendra souvent lui aussi, jouant souvent, chez lui.

1980 B.B.King 
La légende du blues a été sublime lors de sa première visite, mais terrible lors de sa dernière. The Thrill was really gone.

Paul Bley
Pianiste canadien de jazz, ayant quitté pour la Californie, il reviendra à quelques reprises celui-là.

Dave Brubeck
J'étais au phénoménal spectacle du phénoménal Dave à l'été 2009,.

Dee Dee Bridgewater
La chanteuse du Tennessee est une favorite du festival, au point d'y développer un excellent français. Elle y sera souvent. Encore l'an dernier.

Jean-Charles Capon
pionnier dans l'utilisation du violoncelle en jazz, il y glissera des amalgames sonores de clavecin, accordéon et de violon dans ses créations.

Johnny Clegg & Savuka
Pour les 25 ans du festival en 2004, c'est l'Africain qui a le contrat d'animer le Festival. Une idée formidable coïncidant avec les 25 ans de la fin de l'Apartheid. Lorraine Klassen & Lady Black Mambazo sont aussi de la fête. Un spectacle immense. J'y suis aussi.

Alain Caron et Michel Donato
Les deux amis et incontournables de la scène jazz montréalaise reviendront souvent tour à tour, ensemble ou séparé, année après année.

Jamie Cullum
Le pianiste de jazz britannique est passé pas plus tard qu'en 2016. Une révélation pour nous.

Miles Davis
Avec John Scofield & Bob Berg. Magique.

Ella Fitzgerald
Venue en 1983, et en 1987, l'immense et généreuse chanteuse est montée sur scène les deux fois pour la soirée de clôture. Ella Fitzgerald choisit, en 1987, de chanter Summertime de Gershwin, la dédiant à André Ménard dans la salle, qui a enterré son père le jour même, en disant simplement, "Mr Ménard had a very bad day, here's to you, André"

Richard Galliano
accordéoniste de renom, il est aussi bandonéoniste et compositeur. Né à Cannes, il parfume Montréal de son talent en 2012 et en 2015.

Dizzy Gillespie
Phénomnale et légendaire artiste, son spectacle de 1981 est si prisé qu'il est filmé et distribué en vente internationale partout dans le monde par la suite.

Stéphane Grappelli
Avec Martin Taylor en 1984, le grand violoniste (qui était aussi pianiste) ayant enregistré avec Django Reinhardt, vient nous égayer de charme.

Jaco Pastorius
Le bassiste brille de son instrument en 1980, mais aussi en 1982.

Antonio Carlos Jobim
La merveille brésilienne éblouit le public en 1986.

Oliver Jones
Un festival de jazz sans ses vedettes locales serait une honte. Jones est non seulement connu ici, mais partout dans le monde. Ce qui rendait la chose particulière quand je le croisais près de la piste cyclable, seul à se reposer sur un banc, à Montréal-Nord, près de la Rivière-Des-Prairies. Sans jamais oser lui parler de mon admiration pour lui et de notre homonymie. Il y sera souvent, en 2004 et en 2009 entre autre.

Diana Krall
Pour les 25 ans du FJM, on réussit un grand coup en invitant la jolie canadienne qui a ravi le coeur non seulement du public, mais d'Elvis Costello aussi.

Oscar Peterson
Toujours pour les 25 ans du FJM, le grand montréalais, trois ans avant de mourir, offre une performance inoubliable. J'y suis.

Wynton Marsalis
En 1982, Wynton n'est pas encore tellement connu. Mais, découvert par Ménard, avec son frère Branford sur scène, en Nouvelle-Orléans, il est amené à Montréal et fait sensation avec sa nouvelle vision du jazz, mature et innovatrice.

Woody Allen
Avec le band de Dixie, avec lequel il joue tous les lundis de la clarinette depuis 100 ans, Woody se présente en 2008, y allant de plusieurs "couacs", puisque son band est nettement meilleur que lui. (Et admet son amateurisme par rapport à eux). J'y suis, avec François Létourneau et Rémi-Pierre Paquin avec lesquels je renoue, ayant été à l'école le premier, et joué à la télé avec le second. 

Charlie Watts avec Bernard Fowler
Ayant eu des billets gratuits puisque je travaille alors dans un magasin de musique, et comme je suis à la fois un immense fan des Rolling Stones et un grand fan de jazz, j'y assiste à la Place-des-Arts. Bonheur tranquille dans les années 90. 

Youssou N'Dour
Il brille et électrise la ville une première fois en 1988, mais revient aussi pour les 25 ans du FJM.

Joao Gilberto
Considéré comme le principal créateur du style bossa nova, la superstar brésilienne honore Montréal de sa présence et de son talent en 2001. Sa fille Bebel, nous fera le même honneur dans 2 jours, au théâtre Maisonneuve.

Sonny Rollins
L'incroyable saxophoniste viens une première fois en 1982, puis en 2010.

Paul Simon
Bon, il n'est pas 100% jazz, mais il est doux à l'oreille. On lui rendra hommage sur scène, pour son parcours musical exemplaire, en interprétant plusieurs de ses meilleurs morceaux. Elvis Costello, Daniel Lanois et Sam Roberts entre autre artistes. Simon donnera aussi un show à l'intérieur dans cette même édition de 2006.

Wayne Shorter
Autre chouchou du festival, il y sera en 2012, sera honoré d'un prix en 2006, et revient nous voir en 2015. Cet immense saxophoniste de prestige solidifie la réputaton du FJM. 

UZEB
Le band québécois y sera en 1983, mais y fera aussi son concert d'adieu en 1991.

Tony Bennett
L'imparable Tony, y sera en 2006, mais aussi en 2011.

Susie Arioli
Avec ou sans Jordan Officer, Susie, cette talentueuse ontarienne éblouit autant qu'Holy Cole, autre fameuse collaboratrice au festival.

Herbie Hancock
Légendaire musicien des États-Unis, ayant joué avec les plus grands à un très jeun àge, il vient nous voir en 1997, puis l'an dernier. Chaque fois, inoubliable.

Bob Dylan
Mais qu'est-ce qu'il fait là, lui? Il n'est pas si jazz! Il est en revanche immense lui aussi. Dans l'univers musical mondial. Il ouvrait le 38ème festival, en 2017.

Stevie Wonder
En 2009, le formidable musicien, nous fait l'honneur de sa présence et de son talent. Même si il n'est pas jazz à 100%

Prince
Je me suis découvert gigantesque fan de Prince, l'an dernier. J'aurais dû être à ce spectacle de 2011. Prince n'est pas jazz. Il est tout.

Ry Cooder
Il a été la star du FJM l'an dernier.

Le Festival de Jazz de Montréal fête ses 40 ans à partir d'aujourd'hui jusqu'au 6 juillet prochain.

J'y serai. 


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