samedi 31 août 2013

La Rentrée Ciné

Dans une ancienne vie ce moment de l'année était sacré.
Pour le cinéma, j'aurai été tour à tour, fan, spectateur avisé, étudiant passionné, acteur, auteur, joueur, participant, désintérréssé, pour mieux redevenir fan.
 
Je n'ai pas perdu cet ancien réflexe de consulter le menu quand les feuilles changent de couleur fin août, début septembre.
 
Quand le train (cérébral) se remet en marche après avoir fait la vache tout l'été.
 
Portrait de ce que le 7ème art nous réserve avant 2014.
 
6 par mois. Pour tout les goûts sûrement.
 
SEPTEMBRE:
Le 6
de Denis Côté
Conte cruel marqué par la méchanceté inexplicable avec entre autre Pierette Robitaille en contre-emploi. En libération conditionnelle, une femme retrouve celle avec laquelle elle a partagé plus de 10 ans d'intimité en cellule.
 
Le 6
de Christian Duguay
Adapation libre du roman Crin Noir de Karine Devilder, l'histoire d'un avocat passionné d'équitation qui se rend aux Olympiques de Los Angeles (1984) et de Séoul(1988) et celle de son cheval. Avec Guillaume Canet, Marina Hands et Daniel Auteuil.
 
Le 13
de Luc Besson
Sous la protection du FBI, un repenti de la Mafia de New York s'installe en Normandie avec sa famille. Avec De Niro, Tommy Lee Jones et Michelle Pfeiffer.
 
Le 20
de Louise Archambault
Quand elle tombe amoureuse d'un jeune homme faisant partie de sa chorale, une jeune femme atteinte de déficience intellectuelle provoque l'émoi de son entourage. Hymne à la vie et à l'espoir marquée par la présence lumineuse de la principale protagoniste réèllement atteinte de déficience intellectuelle: Gabrielle Marion-Rivard.
 
Le 20
de Denis Villeneuve
Mais aux États-Uniset en anglais...avec Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. Un homme en kjidnappe un autre quand il se convainc qu'il est responsable de la disparition de sa fille.
 
Le 27
de Ron Howard
L'histoire d'un épisode de la vie du pilote automobile Niki Lauda tourné par le cinéaste d'A Beautiful Mind et d'Apollo 13. Avec Chris Hernsworth et Olivia Wilde.
 
OCTOBRE:
Le 9
d'Abdellatif Kechiche
Adaptation de la BD pour adulte Le Bleu Est Une Couleur Chaude de Julie Maroh racontant l'émotion sexuelle entre deux jeunes femmes.
 
Quelque part dans le mois
Tom à la Ferme
de et avec Xavier Dolan
Suite à la mort de son amant, une homme se rend à la campagne et découvre la double vie du défunt. Adaptation de la pièce de Michel Marc Bouchard.
 
Le 11
de Paul Greengrass
Inspiré d'une histoire vraie, quand un capitaine de cargo est victime de pirates Somaliens, celui-ci choisit de se livrer en otage. Avec Tom Hanks et Catherine Keener

 
Le 18
de Steve McQueen
En 1841, une jeune afro-américain vivant à New York est kidnappé et envoyé en Lousiane afin d'y être esclave. Autobiographie de Solomon Northup tourné par un grand GRAND cinéaste briannique pas encore contaminé par Hollywood.
 
Le 18
d'Alfonso Cuaron
Sci-fi, ingénérie médicale et astronaute chevronné. Avec Sandra Bullock, George Clooney et Basher Savage.
 
Le 18
de Mathieu Roy
L'Histoire du père du réalisateur, atteint de démence en fin de vie, de l'impact de l'homme dans ses derniers jours, qui était aussi le père du journaliste Patrice Roy.
 
NOVEMBRE:
Le 8
de Richard Curtis
Ayant appris à voyager dans le temps, un homme tente de faire en sorte que celle qu'il désire, l'aime à son tour. Avec Rachel MacAdams et Domhall Gleeson.
 
Le 15
de Martin Scorsese
Inspiré du récit autobiographique de Jordan Belfort, l'histoire d'un courtier en bourse qui a passé 20 ans en prison pour avoir refusé de collaborer avec le FBI pour une histoire de fraude massive. Corruption tout à fait dans le ton. Xème collabo Di Caprio/Scorsese.
 
Le 15
de Sebastien Pilote
Un fermier sacrifie à peu près tout afin d'aider l'une de ses filles en difficultés. Avec Gabriel Arcand, Sophie Desmarais et Lucie Laurier.
 
Le 22
de Françis Lawrence
Deuxième volet de la fameuse série adolescente.
 


Le 22
de Ken Scott
Aux États-Unis...et en anglais. Adaptation Étatsunienne de Starbuck réalisée par son co-scénariste Québécois chez Sam avec Vince Vaughn dans la peau de Patrick Huard.
 
Le 27
d'Olivier Dahan
1962, Tension politique entre USA et Cuba, Grace kelly devient princesse. Tourné par la réalisateur de La Vie en Rose avec Nicole Kidman dans le rôle titre dans la langue de Shakespeare.
 
DÉCEMBRE:
Le 6
de Jean-Marc Vallée
In ze english, in ze United States. En 1986, un cowboy sexiste et homophobe est atteint du SIDA. Matthew McConaughey méconnaissable. Jennifer Garner et Jared Leto aussi au générique.
 
Quelque part en Décembre
de David O.Russell
Jennifer Lawrence, Bradley Cooper, Amy Adams, Christian Bale, Robert DeNiro, Louis CK, Jeremy Reiner, les années 70, Led Zep, des filous, le réalisateur de Silver Linings Playbook, Three Kings et The Fighter, Oui, oui, oui, oui.
 
Le 18
de et avec George Clooney
Des historiens de l'art tentent de sauver des oeuvres que les Nazis veulent détruire. Clooney ne fait jamais de mauvais choix. Avec Matt Damon, Cate Blanchett et Bill Murray.

 
Le 20
des Frères Coen
Les frères Coen ne font jamais de mauvais films. Et là, en territoire Bob Dylan, je suis déjà conquis.
 
Le 25
de et avec Kenneth Barnnagh
Un jeune agent de la CIA tente de déjouer un complot russe. Avec Keira Knightley Kevin Costner et Chris Pine.
 
Le 25
de et avec Ben Stiller
Un employé du magazine Life se réfugie dans ses rêves afin de sublimer l'amour qu'il éprouve pour une femme. Avec Kristen Wiig, Sean Penn et Adam Scott.
 
Il y en a d'autres bien entendu, Woody entre autre, avec Cate Blanchett en salle d'une semaine à l'autre. (Demain?)
 
Je vous laisse choisir ce qui vous tentera. 
 

vendredi 30 août 2013

Y Aura Pas de Mois de Septembre Cette Année

Unité 9, 19-2, le 15-18.

Je vous avais averti qu'un jour nous deviendrions presqu'entièrement chiffres.

Radio-Canada, Télé et Radio ont le pied dans le coffre-fort.
Mais il n'y a plus de lingots d'or.

Je suis de moins en moins télé et de plus en plus radio.

À la radio je me suis déjà inquiété de l'arrivée de "King Beaudoin" à la direction de la programmation.

Depuis son arrivée: exit Maisonneuve, plus de place à Robert Frozy, déplacement de Desautels et maintenant exit René Homier-Roy aux aurores au mois de septembre.

Il serait injuste d'imputer tout ça simplement au style de gestion de Robert Beaudoin. Ce serait aussi passer sous silence les bons coups comme l'embauche de Patrick Masbourian, l'émmission Plus On Est De Fous Plus On Lit et Jacques Bertrand, toujours aussi agréable et pertinent.
Peut-être que Maisonneuve et Beaudoin ne voyaient plus les choses du même oeil. Le style ligne ouverte n'est plus tout à fait 2013. Peut-être que Frozy et Beaudoin quand à eux, chantaient ensemble avec les mêmes accents. Desautels a eu de graves ennuis de santé en fin d'année passée, un ralentissement s'imposait. Et Homier-Roy a subit d'importants deuils successifs, autant au niveau familial que personnel l'an dernier. De quoi remettre les choses en perspectives. Avait-il encore envie de se coucher vers 21h tous les soirs et de se lever vers 3h du matin 5 fois par semaine? Ça use.

Reste que mes rendez-vous matinaux avec lui et son équipe me manqueront. L'ancien critique cinéma devenu redoutable aviseur littéraire, fonctionnait à merveille en temps que guide et coordonateur des chroniques du jour. Jamais il ne volait la vedette avec un surplus d'ego à ses invités. Il avait ce rare talent de pouvoir interviewer un invité malveillant, de le cuisiner avec élégance et de tout de même raccrocher alors que tout le deux, si ils n'avaient pas encore un sourire, n'en avait pas moins, un rictus.
L'Ayatollah de la langue Guy Bertrand (pas le clown en droit de Québec, le spécialiste de la languele torturait à merveille et il en souffrait beaucoup. C'était fort amusant. Homier-Roy arrivait à nous fait rire, réfléchir, à nous faire pencher sur un sujet de manière différente et à poser des regards, parfois obliques, sur des choses qu'on avait souvent oublié de regarder de certaines manières. TOUTE les fois que je l'ai écouté, lui et son équipe, je me suis senti plus intelligent par la suite. J'ai pratiquement toujours appris quelque chose. Je suis sorti plus riche à pratiquement toute les écoutes de son émission matinale. J'étais le cousin discret au fond de la pièce qui reçoit tout comme une éponge dans cette famille dont je m'ennuierai.

En fait, il n'y aura tout simplement pas de mois de septembre cette année à la radio pour moi. Pas que je n'aime pas Marie-France Bazzo et sa gang mais j'ai l'impression que je la connais déjà. Je la suivais religieusement à Indicatif Présent. Je l'ai vu passer à la télé et...refaire excatement ce qu'elle faisait à la radio avec le même monde...se réinventant peu, donc. Homier-Roy au travers des années, des mois, des semaines n'aura été que réinvention. Et du même coup, il nous changeait un peu aussi. Bien que Bazzo soit redoutablement bonne dans les échanges avec ses invités elle aussi, je la trouve plus nerveuse et je n'ai pas complètement envie de revisiter ce que je connaissais déjà d'Indicatif Présent. Émission qui était très bonne soit dit-en passant, avec une animatrice que je recommande à tous, mais c'est personnel, j'ai un deuil à vivre, avant. C'était souvent le choix de musique de son directeur musical de l'époque (que j'espère remplacé depuis) qui m'exaspérait à la longue et me faisait enfiler un disque à la place.

C'est injuste ça aussi. Bazzo ne mérite pas mon boudage. Je l'ai écouté comme on fréquente une maitresse. En cachette. Elle ne refait pas Indicatif Présent.

Je suis aussi tombé sur l'émission d'Homier-Roy le vendredi 23 août dernier par pur hasard. J'attends quelqu'un d'autre puis Hop! Homier-Roy qui se pointe à 13h .C'était une première, dans sa biblitohèque. Il y reçevait un écrivain de chez nous qui m'agace. Homier-Roy fera des émissions les vendredi et samedi en début d'après-midi si je comprends bien. Plus littéraires le vendredi et axées sur la culture le samedi. Ses eaux naturelles.

Il me manquera René.
Et l'affiche du film de Joshua Michael Stern dans mon quartier me le rappelle tous les jours :)

À défaut de passer pour un vieux nostalgique râleur.
C'était bien meilleur le matin.

Il manquera un professeur à la rentrée, en septembre cette année.

jeudi 29 août 2013

La Guerre Filtrée en Syrie

Le conflit Syrien actuel en cache un autre.

On parle des rebelles qui affrontent le régime de Bashar Al-Assad mais on pourrait tout aussi bien dire qu'il s'agit là, du potentiel début d'un troisième grand conflit mondial.

Bon je pousse peut-être un peu mais il s'agit quand même aussi d'une guerre opposant les pays occidentaux (l'Amérique du Nord, la France, l'Angleterre) contre deux voix des forces du BRIC (la Russie et la Chine).

Ça, c'est beaucoup plus grand. Et pourtant relativement caché.

La Russie et la Chine, tous deux du conseil de sécurité de l'ONU, on d'abord bloqué toute idée d'intervention car ils jugeait (à juste titre) l'ONU trop favorable aux intérêts Étatsuniens, avant d'accepter que celle-ci finalement s'en mèle.

On parle de défense de la population civile mais il s'agit d'une pénible hypocrisie toute militaire. Premièrement il n'y a pas une seule rebellion, il y en a des dizaines et des dizaines. L'instabilité est donc permanente. C'est cette opposition fragmentée et inconciliable que les occidentaux arment secrètement.

Quand les rebelles syriens ont soutenu qu'ils avaient été victimes d'attaques au gaz sarin, les Russes ont tout de suite répliqué qu'eux aussi avaient des preuves de l'utilisation de gaz chimique utilisé par les rebelles syriens contre le régime Al-Assad...et d'innocents civils.

On se dispute les cadavres civils.

C'est comme un match Canadiens-Boston. C'est toujours l'autre qui a commencé la pagaille avec le premier coup vicieux.

Toutefois en Syrie, l'arbitre n'est pas aussi clairement identifiable qu'au hockey.

Quand on a diffusé des images "insoutenables" d'enfants sunnites assassinés par les armes chimiques, les occidentaux* se sont énervés. Nous somme si immunisés face aux cadavres d'outre-mer que ça prend une rangée d'enfants sans vie pour se sentir concernés. Pourtant quand les États-Unis utilisaient les même gaz chimiques contre les irakiens, là, il n'y avait rien d'insoutenable.
Si Bachar Al-Assad ne réagit pas face à un tel massacre, il mérite maintenant une leçon, raisonne-t-on maintenant. A-t-on raison? François Hollande a levé le poing, Barrack Obama a mis le train en marche. Londres a répondu présent. Notre cancre canadien est allé demander à Barrack quoi penser.

Depuis le début de la crise en Syrie, les États-Unis, la France, et la Grande-Bretagne ont tenté d'intervenir militairement mais, malheureusement pour eux, l'affaire a pris un autre tour. Ils ont essayé de convaincre la Russie et la Chine de changer de position au Conseil de sécurité, mais ils n'y sont pas parvenus. La Russie défend ses intérêts dans le port de Tartous en Syrie où elle possède une base navale. L'instabilité actuelle a des impacts jusque chez eux et les manques créés par les sanctions économiques de l'occident contre la Syrie sont paliés par la Russie de Poutine.

L'Iran tout près n'est pas un joueur innocent non plus. Bien que difficile à quantifier, l’aide apportée par les agents iraniens au régime syrien n’est plus qu’un secret de polichinelle. Ce sont des renforts bien spécifiques, notamment des Bassidjs, ces miliciens qui furent en poste dans la répression des manifestations, après l’élection présidentielle truquée de 2009 en Iran, ainsi que des membres triés sur le volet en charge des sales besognes hors de l'Iran.

Téhéran a également épaulé les services de Damas dans leur cyber guerre contre les insurgés. Des snipers seraient enfin venus grossir les rangs des fossoyeurs de cette révolte populaire, qui menace le seul allié arabe de Téhéran au Proche-Orient.

Ambigu l'Iran.
Mais pas net l'occident non plus.

Barack avait quand même été élu avec le slogan que l'invasion en Irak avait été une erreur et un geste stupide. Ce qui ne l'a toutefois pas empêché d'envahir l'univers arabo-musulman de ses soldats. En effet en mars 2011, Obama avait engagé les moyens militaires et aériens des États-Unis dans l'offensive contre Mouammar Kadhafi en Libye, tandis que la guerre secrète des drones au Pakistan et au Yémen sévit sous sa présidence.

Il y a tant de filtres dans cette guerre en Syrie qui a déjà fait plus de 100 000 morts depuis 2008 qu'il n'est pas facile de toujours s'y retrouver clairement.

Une intervention des États-Unis nous donnerait un nouveau Vietnam ou la fin d'une "injustice"?

Il sera impossible pour les États-Unis d'avoir recours à la force pour détruire le régime Al-Assad en étant certains que la Syrie ne tombera pas sous la coupe d'extrémistes islamistes sunnites, ou se fragmentera en blocs alaouite, sunnite et kurde qui seront encore plus violents et durables que les divisions ethniques en Irak.

Il sera aussi impossible d'attaquer sans que l'occident aussi ne fasse de victimes civiles.

L'incertitude fera tergiverser les marchés financiers mondiaux.

Notre essence devrait bientôt nous coûter la peau du cul, un bras, une jambe, une autre jusqu'au genou et une tête humaine...

*...et les États-Unis auront pris trois jours avant de penser à une nouvelle manière de mousser la validité de leur système de surveillance illégal.

mercredi 28 août 2013

La Marche sur Washinton

(à ma maman chérie dont c'est l'anniversaire aujourd'hui)

1963 marquait déjà le 100ème anniversaire de la Proclamation d'Émancipation de Good Ol' Abe.

Un marche en direction de Washinton en faveur de meilleures opportunités d'emploi (sinon d'emplois tout simplement pour tous) ainsi que pour la liberté (des membres de la communautés afro-américaine majoritairement) allait être organisée cet été-là par par Asa Philip Randolph, fondateur du premier syndicat noir, James L. Farmer, Jr. (président du Congress of Racial Equality), John Lewis (président du Student Nonviolent Coordinating Committee), Martin Luther King (président du Southern Christian Leadership Conference), Roy Wilkins (président de la NAACP), Whitney Young (président de la National Urban League) et Bayard Rustin, un vétéran de la lutte pour les droits civils aux États-Unis, et organisateur en 1947 de la journée de la réconciliation.

Rustin allait être à la tête des activistes de la marche et recruter de nombreux marcheurs, tout en coordonant les trajets d'autobus, les trajets de trains; en s'occupant de la sécurité et en assurant la logistique de cette journée chargée dans la capitale étatsunienne.

2000 autobus, 21 trains spéciaux, 10 avions inter-États et une quantité innombrable de voitures allaient converger vers le National Mall. Les trajets d'autobus, d'avion et de train réguliers allaient aussi faire leurs trajets habituels à pleine capacité.

Une manifestation de cette envergure, avec autant de têtes fortes, ne pouvaient pas susciter l'unanimité. Malcolm X, porte-parole et leader de la Nation pour l'Islam, allait s'absenter en qualifiant la marche de "farce sur Washinton", de cirque et de pique-nique inutile.

Même les leaders mentionnés plus haut ne s'entendaient pas entre eux des raisons de faire cette marche. Certains y voyaient une occasion de changer les politiques économiques du gouvernement Kennedy tandis que d'autres n'y voyaient qu'un moyen d'attirer l'attention sur les porblèmes d'ordre raciale, ainsi que sur la recrudescence de la violence dans les grandes villes.
Les hommes mentionnés plus haut étaient d'ailleurs en réunion avec les membres du Congrès des États-Unis, à débattre sur le sujet quand, contre toute attente, la marche a tout de même démarrée sans eux du Washinton Monument pour se rendre au Lincoln Memorial.

Une fois sur place, entre 200 000 et 300 000 personnes, entre 75 et 80% d'afro-américains et le reste étant blancs ou d'autres communautés éthniques, allaient assister à un concert animé par Mahalia Jackson, Bob Dylan, Joan Baez et Peter, Paul & Mary.

Puis, Camilla Williams allait chanter l'hymne national, l'archéveque Patrick O.Boyle allait formuler une prière, A.Philip Randolph, Eugene Carson Blake, Bayard Rustin en remplacement de Myrlie Evers pris ailleurs, Daisy Bates, Diane Nash, Prince E. Lee, Rosa Parks, Gloria Richardson, John Lewis, Walter Reuther, Floyd McKissick en remplacement de James L. Farmer, emprisonné en Lousiane suite à une manifestation qui avait mal tourné, on tous fait de brèves allocutions. La Eva Jessye Choir a ensuite chanté avant que le rabbin Uri Miller ne livre une prière. Whitney Young, Mathew Ahmann et Roy Wilkins ont parlé avant que Mahalia Jackson ne chante à nouveau. Le Président du congrès juif Joachim Prinz a ensuite parlé avant que le docteur Luther King ne livre son historique discours.

Rustin & Randolph concluent brièvement avant que le Président du Moorehouse College ne donne sa bénédiction à la foule.

Des spins doctors du gouverment Kennedy allaient censurer une partie du discours de John Lewis qui disait:

En toute bonne conscience, nous ne pouvons supporter complètement l'administration actuelle en ce qui concerne la loi sur les droits civils puisque c'est trop peu trop tard...
Je veux savoir de quel côté se tient le gouvernment fédéral ?...
Cette révolution est très serieuse. M. Kennedy essaie de sortir la révolution de la rue et l'amener en cour. Écoutez, M. Kennedy; Écoutez gens du Congrès, Écoutez amis citoyens, les masses noires marchent pour des jobs et pour la liberté, et nous devons faire sentir au gouvernement que nous ne ralentiront pas.
...Nous marcherons jusqu.au Sud, en passant par le coeur du Dixie, comme Sherman l'avait fait. Nous poursuivrons notre politique terrienne et brûleront les Jim Crow de ce monde, et ce sans violence...

Des personalités publique telles les acteurs Harry Belafonte, Sidney Poitier, Charlton Heston et des dizaines d'autres allaient aussi y être.
Il y a 50 ans aujourd'hui se tenait l'une des plus importantes manifestation, sinon LA plus importante qui allait donner naissance à toutes sortes de nouvelles lois rendant plus justes les relations entre blancs et noirs aux États-Unis.