jeudi 28 janvier 2010

Short Cuts


J'ai toujours aimé les courts-métrages.

Quand c'est bien fait c'est l'espace d'une blague, d'une observation coquace, d'un portrait, d'un moment inquiétant traduit sur grand écran, d'un exercise de style, une anecdocte, d'une ritournelle visuelle, d'un mot d'esprit mis en image. En plus, on peut écouter cela en petite dose comme on lirait un recueil de nouvelles.

J'ai toujours aimé les jeudis aussi. Tout l'excès de vitesse des jours précédents commence à ralentir et c'est le week-end qu'on a dans le rétoviseur. Lentement on penche vers le simple plaisir. C'est souvent la dernière grosse journée d'intensité nocive au boulot où on travaillera un peu plus longtemps afin de s'offrir un vendredi plus sain. On arrive chez soi en soirée et on ressent la douce fatigue d'après-ski.
C'est aussi le jour où les journaux culturels sont publiés pour les amoureux de la culture et les jours de paie pour ceux qui veulent investir anywhere.

Pour moi c'est le jour des vidanges. C'est aussi le premier jour de le semaine où je n'ai pas de cours du soir à l'université. Mes cours sont déployés les lundis, mardi et mercredis soir. Le mercredi soir vers 23 heures et le jeudi matin sont donc les moments statistiquement les plus éloignés de mon prochain cours et des devoirs/études qui s'y rattachent.

J'aime donc encore plus qu'avant mes jeudis.

J'ai donc joint deux plaisirs, l'amour du court-métrage et le plaisir d'un congé matinal, pour me taper un dvd rassemblant des cours métrages nommé Cinema 16.

J'ai découvert un délicieux imbroglio mis en images par Adam Davidson dans The Lunch Date.

"Hunteeeeeeeeeeeeeeeeeeeer? chérie d'amour que j'aime plus que tout au monde..."
Quand l'amoureuse commence ainsi c'est que je lui servirai de valet bientôt. 8 minutes plus tard je déblayais son char dans l'entrée avant qu'elle ne quitte pour le boulot.

Peter Sollett nous offre une merveilleuse chronique de la pré-adolescence dans les quartiers pauvres et latinos de New York avec Five Feet High & Rising. D'un naturel confondant. Tellement bien que le court métrage de 30 minutes a été refait en long métrage deux ans plus tard sous le titre Raising Victor Vargas. Il a aussi fait le fort sympathique et agréable Nick & Norah's Infinite Playlist par la suite. Voilà un jeune réalisateur à suivre. Son film ici est dans les trois meilleurs des 16

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! non madame je ne suis pas intéresé par un abonnnement au Journal de Montréal. De toute façon même si ça ne vole pas très haut votre propre journal ne s'intéresse même pas à se créateurs alors...

L'étudiant qu'étais George Lucas en 1966 était déjà plein d'ingéniosité suggestive avec des moyens réduits dans le 3 minutes de son court-métrage Freiheit.

AAAAAAAAAAArgh la chatte, normalement si réservée, depuis que Monkee a deux souris, ne cesse de errer autour de la cage et là elle vient de la faire tomber!

Daybreak Express tourné en 1953 par D.A. Pennebacker est un bijou 24 carats/secondes.

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! avec la loi interdisant la solicitation téléphonique se sont maintenant des messages pré-enregistrés qui nous téléphone. Je coupe le robot après deux phrases.

Je n'aime pas toujours ce que fait Tim Burton mais Vincent, tourné en 1982 sur et avec Vincent Price est un total poème cinématographique (tout en rime en plus)

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! oui je vais aller porter la boite à lunch de mon plus vieux à l'école.

Stefan Nadelman m'offre l'histoire du Terminal Bar de New York tout en photo dans son film...Terminal Bar. "These people will dissapear, the street is going to eat them alive". Portrait(s) Magitragique(s). Fort.

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! non madame vous devez le savoir by now ma fille fait semblant d'être malade pour pouvoir rester avec son papa à la maison. Elle reste à l'école, la comédienne.

Le fantasme Terry Tate est une totale jouissance. Rawson Marshall Thurber et la compagnie Reebok l'ont compris en créant Terry Tate Office Linebacker en 2002

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! non vous êtes pas chez madame Langevin, non vous pouvez pas lui parler quand même, non vous n'avez plus le droit de rappeler ici pendant que j'écoute des films un jeudi supposément tranquille.

Necrology de Standish Lawder tourné 1971: hantant puis bidonnant dans l'innatendu générique.

C'était pas une bonne idée de boire deux trois gins et du whisky en matinée. 'Viens de vider mes intestins.

William Burroughs et l'étudiant Gus Van Sant : mariage heureux en 1982 pour le film du second adpaté de la nouvelle du premier The Discipline of D.E.

C'étais pas une bonne idée non plus de manger du Chili Con Carne piquant en fin de soirée tard hier soir en écoutant Ikki & Vicky, Célibs et bi et Niaiseuses. 'Viens de confesser mon crime avec la toilette douloureusement.

The Wraith of Cobble Hill de Adam Parrish King: wow!

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! oui n'amour je vais aller à l'épicerie, oui je vais acheter du vin en pensant près de la SAQ (et du whisky! et du gin!), non je ne me tromperai pas de petite crème à la vanille légère pour mettre dans ton café cette fois.

George Lucas in Love est une brillante porposition de Joe Nussbaum qui nous offre en 8 minutes ce qui aurait pu inspirer un jeune George Lucas en 1967. Intelligent et hyper drôle. À voir absolument.

Ding! Dong!, la charmante voisine du bloc pas loin est venue porter son chien. J'ai bêtement accepté de garder son cabot quelques heures simplement parce qu'elle est bandante. On ne dit pas non aux demandes des belles filles. Des fois qu'elles nous ouvre la porte de leur jardin. (on est pas fait en bois non plus) Pourquoi n'est-elle pas capable de le laisser tout seul son chien une heure ou deux anyway? pas pens/ y demander, trop troublé par son gilet moulant.

On était capable de grande poésie visuelle en 1943. Comme Maya Deren et Alexander Hammid l'ont prouvé avec le joli Meshes of the Afternoon.

Ostie le chien vient de vider la panier à linge avec sa gueule!

Carmen revisité par l'étudiant Alexander Payne n'est pas à la hauteur du talent qui le révelera plus tard avec Election, About Schmidt et Sideways.

Batinsse! le chien vient de casser une lampe en la sacrant à terre, courant après la chatte au bord de la crise cardiaque!

Feelings de Todd Solondz, exercise de style de deux minutes et demie tourné à l'université de New York en 1984 qui a peu à voir avec le brillant réalisateur de Welcome to the Dollhouse, Happiness et Storytelling.

Cybole le chien viens tu te bouffer tous les coussins du salon?

Paperboys de Mike Mills, documentaire de 40 minutes sur des petits gars du Minnesota qui livrent les journaux et la structure sociale tout autour, est un délice. M'a paru trop court c'est donc bon signe.

Ding! Dong! le chien? tannant? nonon. Faire l'amour avec toi sous un Cyprès d'Arizona pendant que de doux flocons nous mordent la peau? quand tu veux! HEIN? de quoi qu'on parlait déjà? Tu voulais pas le garder tout seul chez vous pour pas qu'il bouffe tout tes coussins? ben oui, ça fait du sens. Anytime! salut!

Andy Warhol est toujours fascinant. Son screen test de 4 minutes de plan fixe sur Helmut (qui le faisait assurément bander) est hilarant. Aurait été toutefois moins compliqué de montrer une photo.

Drrrrrrrrrrrrrrrrring! Je sais que mon sang est rare mais je ne peux plus donner pour au moins un an, j'ai été opéré puis médicamenté, je suis donc disqualifié. Laissez-moi tranquille je le repète chaque semaine quand vous m'appellez!

Fuck la boite à lunch de Monkee!!!
Vais me chercher un Cypres d'Arizona dans le secteur en même temps.

jeudi simple...

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