mercredi 13 janvier 2010
Dieu vous bénisse Miss Robinson
Le pays de mes ancêtres est en plein téléthéâtre de marivaudage politique et sexuel.
Le premier ministre Peter Robinson a même choisi de se retirer temporairement six semaines afin de faire du "control damage", afin que la crise s'estompe.
Iris Robinson, 58 ans, baise avec son amant de 19 ans depuis un bout de temps. Jusque-là, pas de quoi écrire à sa mère, en Europe et même ici c'est assez fréquent. Plus rare chez les femmes et leur amant cadet mais bon, comme le disait le journaliste de France-inter lui-même, cette histoire n'aurait même pas fait une ligne en France.
Là où le feu de la passion se transforme en incendie dans la grange c'est que Miss Robinson a obtenu de deux promoteurs qu’ils investissent 55 000 euros dans le restaurant de son amant. De trente-neuf ans son cadet aime rappeller les tabloïds qui se délectent de cette histoire. Le premier ministre Peter Robinson, selon la BBC, était au courant de l’accord financier qui, selon les règles parlementaires, aurait dû être signalé aux autorités de Belfast et de Londres.
Le Premier ministre s'est défendu d'être au courant des agissements de son épouse. Mais bon... les paroles de politiciens, ça vaut ce que ça vaut.
En poste depuis seulement dix-huit mois, sa survie politique est maintenant menacée.
Son mandat a jusqu'à maintenant été marqué par son incapacité à mettre en oeuvre la dévolution des pouvoirs de police et de justice de Londres vers Belfast, faute d'accord avec son vice-premier ministre, le catholique Martin McGuinness, sur un calendrier et les modalités du transfert.
Malgré les tensions créées par la recrudescence des violences imputées aux groupes républicains dissidents, les deux hommes n'ont cependant jamais rompu le dialogue. Peter Robinson avait déjà fait la preuve de son habileté et de son sens du consensus au ministère des Finances.
Des appels à la démission pure et simple du premier ministre se sont multipliés ces derniers jours. Ces appels sont notamment venus du propre camp unioniste de M. Robinson, qui se serait bien passé d'un tel scandale à quelques mois des prochaines législatives. Le premier chef protestant du gouvernement biconfessionnel nord-irlandais né des accords de 1998, le prix Nobel de la paix David Trimble, a lui même appelé M. Robinson à partir, affaiblissant un peu plus la position du premier ministre.
Vendredi dernier, au moment même où éclatait le scandale Robinson, un policier a été grièvement blessé dans l'explosion d'une bombe placée sous sa voiture. Les enquêteurs soupçonnent là aussi les groupes républicains dissidents.
Le processus de paix est de plus menacé par un regain de violence sur le terrain, observé en 2009 après les meurtres par balle de deux soldats britanniques et d'un policier en mars. Ces attaques ont été revendiquées par deux groupes dissidents de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), l'IRA-véritable et l'IRA-continuité, opposés au partage du pouvoir entre catholiques et protestants.
Père de trois enfants, Peter Robinson va maintenant s'efforcer de retisser les liens avec son épouse Iris, qui avait tenté de se suicider au début 2009 après lui avoir révélé sa liaison et souffre depuis de dépression.
Where have you gone, Joe DiMaggio
A nation turns its lonely eyes to you
(Woo, woo, woo)
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