mercredi 3 septembre 2025

20 Meilleurs Films du 21e siècle

 ...à mon humble avis...

C'est toujours, mais TOUJOURS, débattable (comme les Oscars, la musique, la littérature, la vie...).

Et c'est très personnel. (et faut que j'ai vu !)

The Lord of The Rings (2001à 2003) de Peter Jackson. Nouvelle-Zélande/É-U..

Je mets les trois films en un car j'ai vu la trilogie en un seul jour marathon, à la maison, en regardant les trois parties comme un seul long roman de fantaisie. Et les effets spéciaux au service du scénario, c'est toujours comme ça qu'on m'épate. Jackson a créé un monde magique et sera l'unique réalisateur à se retrouver plus d'un fois ici. 

Et Maintenant, On Va Où ? (2011) de Nadine Labaki. Liban/France/Egypte/Italie

À l'Ouest de Pluton (2009) d'Henry Bernadet et Myiam Verreault. Québec.

4 Months, 3 Weeks, 2 Days (2007) de Cristian Mungiu. Roumanie. 

Ghost World (2001) de Terry Zwigoff. É-U

Up in the Air (2009) de Jason Reitman. É-U.

Vicky Cristina Barcelona (2008) de Woody Allen. Espagne/É-U.

L'auteur est inconfortable à jaser. Mais je dois l'admettre, avant de savoir l'union actuelle de Woody et de s'imaginer le potentiel reste, car c'est absolument tout ce qu'on a réussi à faire, ne prouvant même que par 2 fois, Mia Farrow avait dit à ses enfants quoi "se rappeler" ; avant 1992, il n'y avait pas d'inconfort pour moi avec Woody Allen, et si l'homme de la ville ne serait un couple que je fréquenterais, je respecte encore grandement l'auteur. Qui me fait rire, réfléchir, et qui se moque intelligemment souvent de choses dont je me moquerais. Woody est cultivé. Et est amateur de François Truffaut. En 2008, il peine à faire financer ses films aux États-Unis donc, il tourne (depuis 1994-1995) majoritairement à l'étranger. Ici, il est en Espagne, et nous présente une sorte de Jules & Jim à sexes inversés. Chez Truffaut, ce sont deux hommes attirés par la même femme, Jeanne Moreau. Et une dynamique sentimentalement ludique se dessine entre deux touristes des États-Unis et Javier Bardem. Taureau Espagnol. J'étire sur certains films, car je réalise que j'ai jasé auparavant plus en détail sur plusieurs des 20 titres.  

Eternal Sunshine of the Spotless Mind (2004) de Michel Gondry. É-U.

Inoubliable film sur la mémoire, le deuil et la maturité amoureuse. Avec la maladie d'Alzheimer qui prend de l'ampleur sans grande guérison, depuis quelques années, et qui maintenant frappe chez les proches de la famille de l'amoureuse, ce film reste encore d'une grande pertinence avec sa poésie visuelle, musicale et sentimentale. En cette ère de demies-vérités dures parfois à déchiffrer, la ligne reste souvent brouillée entre réalité et souvenirs dans ce scénario signé Charlie Kauffman. Film kaladeiscopique ouvrant sur une souris dans un labyrinthe, il se ferme aussi sur cette même souris qui doit se rappeler sa route. Nous rappelant que nous sommes tous des petites bêtes sur lesquelles la vie fera toujours des tests. Distribution, direction artistique frôlant la science-fiction, photographie remarquables. Murs et corridors de toutes sortes, montables/démontables. Agréable. Possible spleen, selon ce que vous avez vécu.   

The Social Network (2010) de David Fincher. É-U.

Sur papier cette histoire de la naissance du l'application sociale Facebook (jamais nommée clairement dans le film), ne pouvait pas être surexcitante. Mais le montage serré, les dialogues d'Aaron Sorkin, la direction artistique et la musique oscarisée d'Atticus Ross et Trent Reznor font en sorte que c'est un film extrêmement dynamique qui se consomme comme un presque suspense. Encore ici, les effets spéciaux sont au service du scénario et sont tout simplement formidables.  Je ne pensais pas que l'histoire du site qui m'a volé mon anniversaire, en 2004, pouvait être aussi intéressant, mise entre les bonnes mains. Ironiquement, un des hommes les moins fiables à travers le monde, en ce moment, est le patron de (désormais) Meta. Excellent film qui est presque une autopsie de la malice inconsciente. 

La Vie d'Adèle (2013) d'Abdellatif Kechiche. France/Belgique/Espagne

Je vous ai parlé souvent de ce film qui m'a beaucoup touché. L'amour est inconditionnel. Et la passion racontée, on la sent presque réelle. Cette histoire adaptée de la BD de Jul Maroh a été une torture à produire. mais le résultat final nous plonge littéralement dans des passions qui restaient secrètes il n'y a pas si longtemps, et qui expose une partie de l'intolérance Française, chez les jeunes apeurée par la différence amoureuse. On a aussi l'impression de tremper au coeur d'une France tendue et sur la corde raide. Sensuel et bien que 3 heures, on en aurait pris une heure de plus qu'on ne se s'en serait peut-être pas rendu compte. Fabuleuses Léa & Adèle.  

The Lovely Bones (2009) de Peter Jackson. N-Zélande, É-U. Angleterre.  

Y Tu Mama Tambien (2001) d'Alfonso Cuàron. Mexique

Cavale sur la côte du Pacifique, road movie de 2 ados masculins prenant sur le pouce une femme dans la vingtaine avec laquelle une dynamique à trois s'installe, qui sont autant de refuges que d'évasions. Alfonso Cuàron a signé ce scénario avec son frère, Carlos, et nous a révélé Gabriel Garcia Bernal. Les frères Cuàron se sont méritées une nomination pour l'Oscar du meilleur scénario original et le film a été nommé pour le Golden Globe du meilleur film étranger. Sous l'étiquette bohème et beat de l'escapade se cache un côté plus sombre et sérieux. Une belle audace dans des habits de jeunesse éperdue. 

All Quiet on The Western Front (2022) d'Edward Berger. Allemagne

Inside Llewyn Davis (2013) de Joel & Etan Coen. É-U/ France/Angleterre

Tu Dors Nicole (2014) de Stéphane Lafleur. Québec

The Lives of Others (2006) de Florian Heckell von Donnersmarck. Allemagne.  

City of God (2002) de Fernando Meirelles & Kàtia Lund. Brésil/France/Allemagne/É-U

Lost in Translation/Her (2003/2013) de respectivement Sofia Copolla et Spike Jonze. É-U

In The Mood For Love (2000) de Wong Kar-Wai. Taiwan

Tiens j'avais, au dernier jour de 2009, placé mes #1, #2 et #3 des 10 années d'avant au cinéma parmi les mentions honorables et non parmi mes préférés. Le temps fait drôlement les choses. Les artistes qui s'inscrivent dans la durée et qui nous accrochent encore le coeur sont les vrais pertinents pour nous. La passage d'une dame en apparence inaccessible, créant les occasions et les larrons, est d'une sensualité admirable. Le meilleur des souvenirs, le pire de l'amour. La répétition est un leitmotiv chez le réalisateur de Taiwan. California Dreaming dans Chunking Express, les chutes dans Happy Together, le style de marche de la mystérieuse Maggie Cheung ici. La musique a toujours été un élément constant aussi. Et les nombreux effets de ralenti et de couleurs ont très très certainement influencé un Xavier Dolan et plusieurs autres réalisateurs et réalisatrices dans le monde. La signature visuelle Kar-Wai est extraordinairement belle. Et ce film ne fait pas exception. La passion cocue filmée est rendue belle dans la laideur de la tromperie. 

Mullholland Drive (2001) de David Lynch. É-U.

Puzzle psychologique entre rêve et réalité, entre accomplissement personnel et craintes multiples, entre identité et projection de soi-mème, Lynch nous parlait de l'humain qu'on explorait peu en nous. Frayeurs, intimités incertaines, souvenirs diffus, inconscient baignant parfois dans le surréalisme et même gags slapstick, David fait de nombreux clins d'oeil à un Hollywood dont il respecte peu les codes. Les dualités ont toujours été constantes dans ses films. Le mystère aussi. Que ce soit un cowboy, une équipe de production aux teintes de prédateurs, aux démons intérieurs, une boite bleue avec une clé, une trompette qui joue toute seule, une chanteuse qui perd conscience sur scène, David ne se sent jamais le besoin de tout nous expliquer et ne nous prends pas pour des idiots. Nous laissant naviguer avec les eaux mentales dans lesquelles il nous a mouillé.

Il va beaucoup nous manquer.  

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