Monkee, notre fils, n'a pas franchi le premier épisode.
Alors c'était une série sur Netflix que Punkee et sa mère écoutaient. Mais en parallèle. Pas toujours en même temps. Question d'horaire. La plus jeune terminant la série avant sa mère et insistant pour qu'elle la finisse la semaine dernière pour qu'elle puisse lui en parler sans brûler des punchs le plus rapidement possible.
Maintenant qu'on est 3 à la maison, et que Monkee vit en appartement avec sa douce, on écoute parfois les séries à 3, prenant une éternité à les finir car on a trois types d'horaires à tenter de coordonner si on ne veut pas brûler des punchs devant les autres. On a fini Wednesday dans le bonheur d'otaries clapant des mains le week-end dernier. Parfois c'est l'amoureuse et moi seulement, comme Mindhunter ou You . Parfois c'est Punkee et moi. Comme Black Mirror ou encore un match des Blue Jays ou des Canadiens, mais ça c'est pas sur Netflix. Parfois c'est Punkee toute seule comme Teenwolf ou The Umbrella Academy. Parfois c'est moi tout seul comme Severance ou The End of the Fucking World. Parfois c'est l'amoureuse toute seule comme Emily in Paris ou One Day.Ce que l'amoureuse et moi on a débuté ensemble, et continué ensemble, fait parfois tomber un des participants téléspectateurs en cours de visionnement. J'ai débuté mais abandonné autour de la 3e saison, Stranger Things. Qui ne me plaisait plus. L'amoureuse a fait de même à la 3e saison de Succession. Que je terminerai seul. Mais The White Lotus, on a dévoré toutes les saisons ensemble du début à la fin.
Une série qui dure, pour nous deux, bien que je sentes l'amoureuse peu à peu pencher vers l'abandon, c'est The Bear, de Christopher Storer. Sur...oui, Disney...je n'ai pas boycotté même si je souhaites les pires pertes de leur histoire au nom, suite à la putasserie autour de Jimmy Kimmel.
L'amoureuse commence à penser larguer la série The Bear car elle n'y trouve pas de narratif qui lui convienne. Mais un stress qui lui rappelle sa propre job de planificatrice financière toujours sous pression. Et n'a pas envie de le revivre à la maison. Fair enough. Plus jeune, ado même, j'ai travaillé dans les bars et la restauration. Je connais excessivement le milieu. Je connais le chaos qui nous y est présenté. Et en 2025, je ne doutes aucunement qu'il a quadruplé dans les cuisines d'Amérique du Nord et dans le monde. Surtout suite à la pandémie. Qui a presque tué toute l'industrie et dont le milieu de la restauration ne s'est pas encore entièrement relevée. Quand le resto n'a pas simplement fermé boutique.La série raconte l'histoire intense, mais humaine et chaotique de Carmen, dit "Carmy" Berzatto, jeune chef cuisinier réputé de haute cuisine, anciennement de restaurant étoilé, qui, par lien de sang et devoir humanitaire, choisit de reprendre le restaurant de son grand frère, plus modeste, à Chicago, et d'en faire un resto plus raffiné, quand son grand frère fait le pire choix qu'on puisse faire dans sa vie. Un cousin et un oncle y sont aussi impliqué, le premier sur le terrain et le second dans le soutien financier et le support moral, même si parfois, presqu'ennemi de toute l'équipe. Équipe auquelle on finit par s'attacher dans chacune des vignettes d'une trentaine de minutes. Carmy met de l'ordre dans le désordre mais celui-ci réussit souvent à s'imposer souvent quand même. C'est la nature de la bête.. Il y a beaucoup d'humour, mais une part de drame aussi. Carmy a hérité du resto de son frère qui était criblé de dettes. Et la quête du succès dans le chaos peut faire écho à bien des gens partout dans le monde.Qui ne serait pas d'accord de qualifier notre époque d'ère chaotique ?
Les thèmes abordés sont la santé mentale, le stress post-traumatique. la cuisine professionnelle sous pression, la famille, la loyauté, le travail d'équipe, le deuil et la transformation collective. La rédemption par le travail et la passion.Pour pas mal toutes ces raisons, la série goûte bon. Les montages alimentaires sont aussi délicieux.
La série est comme un poème pour moi. Visuel, dialogué et auditif. Supporté par une splendide trame sonore que j'ai "shazamée" à volonté en plusieurs saisons, créant des listes de lecture pour d'artistes que je découvrais plus profondément encore, Wilco, Pavement, Billy Bragg, Neutral Milk Hotel, entre autres. Dans la nouvelle saison, déjà trois fois j'ai félicité à haute voix le créateur de la série, Christopher Storer et son co-producteur, Josh Senior, qui en font la sélection.
On croit beaucoup aux personnages qui sont joués par une entièreté d'artistes qui étaient assez peu connus avant cette série. Il est toujours plus appréciables de voir jouer des gens auquel on croit davantage car justement, on a pas l'impression qu'il joue autre chose que ce qu'ils sont. Les plus connus de la série sont Oliver Platt et Jamie Lee Curtis qui sont des rôles secondaires et principalement apport humoristique. On arrive à se reconnait en certains personnages, aussi. Et comme je le disais plus haut, j'ai oeuvré dans le milieu, jadis, naguère, et je reconnais bien des traits d'anciens collègues.Un personnage qui ajoute à la poésie de cette série est également la ville de Chicago. Délicieusement filmée par les caméras d'Andrew Wehde. Un bel hommage visuel à cette ville qu'on sait de nos jours assiégée par les terroristes gouvernementaux. Comme la série, aussi beau que triste.
Mais réelle vibe qui me plait beaucoup.
Et parfois si drôle.
On oublie de rire de nos jours avec les horreurs qu'on nous présente jour après jour avec un président criminel et dément qui assassine la démocratie et se déclare fasciste en décriant les anti-fascistes.The Bear est sur Hulu, station télé détenue par Disney.
Oui, je sais...
Mais il faut aussi se faire du bien quelque fois.
Et se payer un resto comme The Bear.
On cheat days.
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