samedi 20 février 2010
L'obscénité
Hier il y a eu monologue.
Pas de droit de réplique, pas de questions, pas même d'ennemis dans le studio.
Eldrick a raconté à quel point il était désolé que son pinceau pointe vers les mauvaise toiles et qu'il y joue l'artiste en feu.
Rien qu'un communiqué ne nous aurais pas déjà indiqué.
En quoi ceci nous concerne?
Je ne sais pas. Ça ne nous regarde pas, ce n'est pas de nos affaires du tout même. Ça regarde Dagger Woods et sa blonde femme.
L'idée de faire un monologue devant caméra me parait plus obscène encore que ses infidélités. On sent le travail de 125 "fabricants d'images". On entend surtout le produit parler à ses commanditaires et leur dire "regardez, je ne suis pas si mauvais, je peux faire une face de misère quand vient le temps de vous ouvrir la porte de ma chambre à coucher et je sers ma maman dans mes bras comme un bon fiston pris la queue dans le trou..."
...euh...
Enfin vous voyez ce que je veux dire.
Quand Eldrick a serré sa mère dans ses bras je voyais le numéro répété des milliers de fois, j'attendais les rideaux de théâtre qui auraient dû se fermer à ce moment et je me disais "Qu'est-ce qui ne marche pas?" puis j'ai trouvé: notre présence en tant que voyeur. Des milliers de fils ont serré leur mère dans un câlin après avoir fait une connerie et normalement ça se passe en privé. La ligne entre le privé et le public est toujours trop mince pour les personnalités publiques. Woods reste un jeune homme humain fort important pour son sport. Un sport que j'exècre mais dont je sais reconnaître quand même le Dieu. Quand Woods s'est absenté pour une blessure les cotes d'écoutes ont chutées de 20%.
C'est certain qu'au rythme où il semblait baiser, le public du Tigre était peut-être composé de quelques filles supplémentaires qui aimaient beaucoup se prendre en photo sur leur cell ou leur appareil numérique en Twittant "you know who the animal fucks?" "Me!"; Mais reste que depuis Muhammed ali, Wayne Gretzky et Michael Jordan, rares sont les athlètes à avoir été plus "big" que leur propre sport.
Le gars est un homme marié lamentable mais un grand golfeur.
Tout comme Jacques Brel était immense en chanson et minuscule en privé.
Le parfum d'obscénité s'est poursuivi hier quand, de manière tout à fait inattendue, une ancienne star du porno tenait sa propre conférence de presse en parallèle.
Avec la conférence de presse du Tigre sur écran géant qui se terminait derrière elle, l'actrice a essuyé quelques larmes qu'elle n'a jamais eu la chance d'immortaliser sur pellicule pour souligner que Woods lui devait des excuses. Car elle lui avait montré son vrai talent en privé, ce talent immortalisé sur pellicule.
À ce moment j'ai attendu les rires en cannes du public, vous savez les rires vulgaires de KM/H ou d'Histoires de Filles préenregistrés mais ils ne sont pas venus. J'ai zappé et suis tombé sur la face de Paris Hilton et ça m'a suffit j'ai compris.
Ma planète est obscène.
Je devrais le savoir mon leader c'est Stephen Harper.
Et ma province qui titre juvénilement à la une de son journal lock outé
"Woods vide son sac".
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