vendredi 24 juillet 2009
Résidents de la République
Suis tombé sur Pauline à la Plage sur Télé-Québec l'autre soir.
Je me suis replongé en 1983 où je devais bien être le seul garçon de 11 ans à se taper un film de Rohmer sans réchigner. J'étais même très amoureux d'Amanda Langlet qui avait quoi? 13 ans?
Avec sa coupe Mireille Mathieu je réalise aujourd'hui que j'étais amoureux des propos de son personnage. Amoureux de son personnage assurément.
Cette jeune véliplanchiste en bikini blanc qui semble attendre son équivalent tout le film dans un soupir. Je soupirais pour elle en 1983 dans mon sous-sol humide de Québec. Quand Rohmer a tourné Conte d'Été 13 ans plus tard (encore avec Langlet, encore sur la plage, clin d'oeil certain)j'étais tout aussi séduit. Bikini rouge cette fois. Et délicieusement adulte.
Ce qui me plait moins ce sont toutefois les manières masculines si rustres des personnages français de cette époque. C'est sur que quand on tourne autour d'Arielle Dombasle l'envie de distribuer des baffes ne doit pas manquer mais tous les hommes de ce film semblent avoir les manières des hommes des films de Godard 20 ans plus tôt. On devient irrité de leur tempéremment en trois répliques.
C'est un peu comme si tous les hommes français de l'époque fantasmaient sur la femme qui leur obéirait au doigt et à l'oeil. Faut dire que certains modèles devaient en faire rêver quelques uns.Marie Laforet et Françoise Hardy entre autres, extrèmement belles et offertes généreusement dans leurs textes. Et Dutronc et Gainsbourgh qui n'ont jamais caché leur mysoginie et qui étaient les rois de la pop.
Je regarde Sarko des fois et je suis pas toujours convaincu que les relations hommes/femmes Françaises aient beaucoup évoluées. C'est à croire des fois que l'univers de Jean Dujardin n'est peut-être pas aussi loin que l'on le croit.
Allez, je casse du sucre sur les français mais je les aimes bien au fond.
Surtout dans le rouge, embouteillé avant 2001.
Tiens je vous laisse sur un de mes français préférés.
Ké? Lé Breton?
Baaaah...!
Allez zou, pardi!
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