dimanche 21 septembre 2008

Frayeurs & Chansons tristes


"As I was going up the stair, I met a man who was not there, he wasn't there again today, I wish that man would go away"

C'est la semaine de l'horreur peut-être l'année.

Vendredi dernier en jouant stupidement au football lors d'un tournoi sur l'heure du midi au boulot je me suis claqué les muscles du derrière des deux cuisses et le mollet droit. Vieille fripouille obèse que je suis devenu jouant avec les mauvais souliers sur un terrain mouillé.

Ma fin de semaine allait débuter en boitant comme un canard. Je retournais chez moi où mon beau-père m'attendais avec ses outils et tous ses trucs de bricoleurs. On se parlerais de marette et de washers tout le week-end et ça m'emmerderais autant que si je lui parlais de Joel & Ethan Coen.

Avec la saine envie d'aller voir le dernier Woody Allen je n'ai en fait que foulé le sol du RONA local TROIS FOIS dans le même week-end.
Ce type de fréquentations confirme toujours "l'absence de" week-end. Ah je ne me plains pas car nous (excluant surtout l'auteur de ses lignes) avons couché du gros boulot refaisant la céramique de l'entrée, repeinturant la dite entrée, reconstruisant le garde-robe, sciant la porte qui n'y cadrait plus, vissant l'étau sur l'établi, déguédillant les roues de la bicylette de Punkie, retapant les trois tiroirs de la cuisine, fixant les lumières du plafond du sous-sol et...je vous ennuie? Sachez que je me suis endormi trois fois en écrivant ceci mais au bout du compte la madame étais contente. Mais le monsieur lui n'a pas eu l'impression d'avoir eu de week-end. Le monsieur a emprunté le rôle d'un autre avec dégoût pendant deux jours. J'ai incarné cet homme qui n'étais pas là. Cet homme n'étais pas là encore ce matin. J'ai souhaité que cet homme quitte mon corps pour toute l'année.

Le vrai frisson pas bon est toutefois venue d'ailleurs. En écoutant la radio entre deux voyages moches au RONA j'ai entendu Stéphane Dion parler anglais. Je le savais mauvais mais pas aussi médiocre qu'un enfant de deuxième année. On a aussi interviewé des anglophones qui venaient d`entendre l'un de ses discours dans la langue de Shakespeare et qui confirmaient qu'ils n'y avaient rien compris. Et là ça m'a jeté un frisson aussi grand que si on m'avait dit que TVA deviendrais le seul poste télé francophone d'Amérique. J'ai réalisé que les Libéraux n'avaient absolument AUCUNE chance de battre les R.A.C.R.A.(Réformistes/Alliancistes/Conservateurs/Républicains/Adéquistes) aux prochaines élections.
Niet.
No chance.
Qui voterais pour un chef qui ne parle pas la langue de 80% du pays? Déjà que le côté "nerd" n'étais pas ce qu'il y avait de plus alléchant mais là un nerd qui parle anglais comme une vache enrhumée...

Ce qui veut donc dire qu'il faudra vivre avec ses gens convaincus que l'homosexualité est une maladie dangereuse et contagieuse, convaincus que le pépin qui pousse dans le ventre de madame a des droits plus importants que ceux de madame, avec des gens convaincus que les artistes sont des putes a subventions qui se plaignent le ventre plein tout en oubliant que TOUTES les industries sont AUSSI subventionnées (INCLUANT LES PÉTROLIÈRES MAIS ÇA FAUT PAS S'EN INDIGNER ELLES SONT PAS MAL PLUS PAUVRES QUE LES ARTISTES LES PÉTROLIÈRES).

Voilà faudra faire avec ses holy fucks convaincus de notre bien-être avec leur morale des années 20.

Ce qui est moche avec la morale c'est que c'est toujours la morale des autres. Et la leur je la combattrai avec toute la rage et la dignité nécéssaire pour les faire regretter d'exister dans ma vie en leur braindissant le plus de Young People Fucking possible. Je les chasserai comme on chasse une mouche de la cuisine. J'irai me chercher une méchante tapette si il le faut.

Notaleader.com, troudubloc.com, Harper=Pro Bush PFFF!!! quels ânes sommes-nous? Ça prend 18 ans pour voter? Alors pourquoi parler à la population comme si elle avait 5 ans d'âge mental?

Probablement parce qu'elle a vraiment 5 ans. Et qu'à 5 ans on a peur de tout. Comme moi avec un marteau et des clous.

Non vraiment ce (faux)week-end avait un goût de chanson triste où on se sent triste sans trop le vouloir mais triste pareil.

La mélodie est bonne, les paroles sont atroces, les interpêtres désolants, le public terrifié mais surtout terrifiant.
I wish that would go away.



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