vendredi 26 septembre 2008

Vendredi du fond de mon verre (bruiiiip!)

J'ai quitté le bureau avec encore plusieurs choses à faire.

Même si je m'étais promis de lever le pied en ce beau vendredi automnale j'ai tout fait sauf me la couler douce. Un autre vendredi qui n'en avait pas l'air du tout. J'ai bossé 4 heures sur un gros rapport pwuoche et quatre autres heures sur un autre rapport incomplet et qui devra l'être avant 8h00 AM lundi...
InterMINABLE Misère...


Je suis dans un cul de sac professionel si important que la seule solution équitable pour rééquilibrer mes semelles de plomb et rendre mon sourire moins discret est d'aller baigner dans la culture. Comme je le fais souvent quand j'ai les boules je vais refaire le plein à mon magasin de livres, cd et dvd préféré. Ce soir mon humeur est si terne que ça me prend les trois.
Un cd, un livre et un DVD.


City of God a été facile à ramasser ça m'a rapidement fait embrasser la vie et ses plus beaux côtés. La fille qui travaillait dans les livres m'a elle fait apprécier la vie et ses plus beaux contours mais je ne l'ai pas embrassé (je suis quand même casé!). Pas trouvé mon livre mais je l'ai fait transféré de Trois-Rivières. Humeur moyennement moyenne qui a traversé mon corps. Niccolo Ammaniti sort un second roman. Son premier (Je N'ai Pas Peur) étais non seulement un best-seller mais fût aussi un film et l'acheteur de la compagnie a eu le "flair" de garder en stock une seule copie de son premier coup de crayon dans toute la province...moyen.

Dans les cds pas mieux. Je ne trouve pas le cd de Coleman Hawkins que je cherchais et ce même avec le concours du "spécialiste" du jazz de l'endroit ("ouais mais je connais mieux Three Doors Down" suivi d'un grand rire pas contagieux du tout.). Pour Mike Westbrook le choc est plus dur à encaisser encore car si je vois le titre Métropolis apparaitre sur son écran je ne remarque pas le "D" qui signifie que le titre est "Discontinué" ou "Deleted" et Dommage parce que c'est merveilleusement agréable comme son MERDE!

Je ne suis quand même pas fâché de mettre la patte sur un album de Ornette Coleman et je choisis promptement de partir aussi avec le guide DVD 2009 en rabais à la caisse. J'ai mon livre mon film mon cd. Je suis presqu'heureux mais je n'ai pas soupé et je dois cueillir Punkie et Monkee et les faire manger en monoparental car l'amoureuse a un gala avec les ploucs de son boulot. En quittant la caisse j'apperçois qu'un employé a laissé trainer ses clefs sur le comptoir. Ce serait non seulement très facile pour moi de les prendre mais je suis aussi pris de la folle envie de lui voler et de lui placer son auto dans un endroit reculé (genre derrière le container à dechêt) juste pour faire paniquer cette personne. J'ai vraiment envie d'être mauvais ce soir comme pour démontrer que je vis une mauvaise vie expliquant ma mauvaise humeur perpétuelle.

A la maison, après avoir fait manger mes deux zamours, j'oublie de faire de même et comme j'ai encore un peu les motons en pensant à tout ce qui m'attends lundi et l'interminable tunnel sombre de mon futur, mon côté raisonnable me fait me verser et engloutir du même coup trois verres back to back du Crown Royal acheté à rabais aux douanes il y a deux semaines. Je dois en mettre un peu trop car mes glaces ne tiennent pas tellement longtemps.

Je navigue quelque peu en pensées diffuses. J'ai appliqué hier pour travailler chez CP Rail. J'ai spécifié que de travailler à New York ou Québec ne me dérangerait pas. Ce qui est faux. Je sais de toute façon qu'en voyant mon diplôme en Cinéma le murmure de la déchiqueteuse se fera entendre et sera suivi d'un rire paternaliste. Mon grand-père maternel étais soudeur pour le CN. J'aime bien les trains pour l'errance obligée de leur nature. Qu'es-ce que j'aurais aimé les connaitre gens là, Grand-papa, Grand-maman, je n'en ai connu qu'une et beaucoup trop jeune pour savourer sa présence intelligemment. Je erre mentalement.

Je me suis servi d'autres verres c'est sur, le niveau a trop baissé. Je n'ai pas mangé. Je ne sais pas quand, mais j'ai perdu mon pantalon. J'ai un gilet de Terrell Owens sur le dos et je me trouve chic. Je n'ai qu'inversé quelques lettres je ne suis pas chic, je suis chaud.

Je reste confus par rapport à mon avenir professionnel. Où? Quoi? Quand? Bruiiiiiiip! Je lis de bout en bout le cahier Emploi de la presse de samedi dernier.

J'ai du nuage noir dans le regard. Je veux bien me mettre un peu de musique pour me remonter. Bright Eyes dans l'oreille sonne un peu trop tragique, je mets donc du Joy Division.

Quoi? y a quand même le mot "joy" non?

Je vais coucher mes deux joies en négociant vaguement quelques minutes du match des Canadiens à la radio pour le crapaud et des biscuits ritz pour la puce. Je ne me souviens pas d'avoir dis oui pour le pospsicle au caramel.

Je m'endors dans les escaliers en redescendant.
Sans culottes ronflant qui rêve qu'il travaille dans le bonheur...
ailleurs forcément...dans?...dans une compagnie de brassières?
"Lâche moi les boules, ivrogne"
"Hein Chérie qu'es-ce que?..."
"Je t'ai trainé dans le lit tu bavais dans les escaliers les schnolls au vent"
"Hein Pourquoi je suis tout nu?"
"Don't ask me!"
"C'étais bien ton gala?"
"Pouah va te brosser les dents et à quoi tu révais bandé de même!"

Sot, Gros, Nu.

Bruiiiiip!

Get a haircut, get a real job.
























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