mercredi 3 septembre 2008

Tivision

Quand j’ouvre ma tivision c’est plus souvent qu’autrement pour me tremper dans l’extraordinaire.

Pas comme dans « super ordinaire » mais bien comme dans « je t’amène ailleurs, buddy »

Il en va de soi pour à peu près tout dans ma vie d’ailleurs. Que ce soit un plat que je goûte, une personne que je rencontre, un livre que je lis, un film, une série, une chanson si on ne me surprend pas, si on ne me fait pas passer par la gauche alors que j’attendais à droite si on ne m’étonne pas, si on ne détonne pas (pour le mieux) mon niveau d’intérêt chute de beaucoup.

De là mon ennui au boulot.

De là aussi le fait que je me délecte de la facture et de l’écriture d’une série comme Minuit Le Soir et que Dominic Arpin atteint le niveau zéro de mon intérêt. Si la série de Claude Legault brille d’originalité et de trouvailles, Arpin lui semble faire des émissions qui sont ou bien pour des vieillards qui n’ont pas accès à l’internet ou bien pour de jeunes enfants. Ce qui est tout à fait correct car il en faut pour tous les goûts. Mais bon, ce ne sont pas les miens.

Quand je cherche quelque chose d’agréable à suivre c’est en général Radio-Can qui me l’offre. Ou pour dire plus vrai les clubs vidéos. Car le bonheur des séries en DVD c’est de pouvoir les écouter en rafale quand on veut et SANS PAUSES PUBLICITAIRES!!! Pour un allergique de la pub ça me convient très bien. Me suis fait prendre avec Bunker-Le Cirque que je reverrais volontier sans problèmes mais qui semble introuvable par exemple …

Ce qui me convient moins c’est le menu de Radio-Canada qu’on a essayé de me vendre pendant les Olympiques. Il y a Roxy qui me semble tout à fait taillé pour…TVA, mais surtout Les Parent série qui m’irrite déjà et ce n’est même pas encore en ondes. Au Québec on se cherche tant une identité à coups de référendum manqué qu’on semble avoir besoin de faire le tour de tous les milieux pour pouvoir définir qui on est. On essaie de dépeindre le milieu hospitalier (Urgences), le milieu journalistique (Scoop), le milieu de l’éducation (vaginite euh…Virginie!) le Québec d’antan (Les Filles de Caleb), le hockey (Lance & Compte), la vie de buveurs de café au bureau (Caméra Café), les conneries (Chambres en Villes, l’Auberge du Chien Noir, etc…) bref on se raconte du mieux qu’on peut et le plus réalistiquement possible.

Et c’est là que ça fait mal. On nous rapporte la réalité de manière tellement drabe. On nous présente des univers sans folie aucune comme si Sol & Gobelet avait été des erreurs du pitcheur.

Alors quand je lis Les Parent : une famille comme les autres, que je vois les bandes annonces qui me soulignent que oui, ça ressemble à chez moi avec mes petits monstres, et que je lis aussi que « Ça ressemble beaucoup à la vie de tous les jours » et que les scènes se composent souvent de gens dans une cuisine ou devant la télé je me dis…Non merci j’ai vraiment besoin d’autre chose qu’un pâle reflet d’une réalité (merveilleuse) mais ordinaire.

Et pourtant je cherche 100% l’inverse en politique !! je cherche des gens représentatifs de moi, de mes amis, de mon entourage, de mes proches. Mais ça c’est à même la réalité pas dans les fictions.

J’ai pleuré en regardant la télé de chez nous ne vous trompez pas. Quand j’ai entendu un « personnage » parler de RÉER entre autre dans une horreur de Suzanne Aubry et quand la fille à Lise Payette nous as expliqué comment mettre un condom sur un crayon de plomb (pourquoi ne pas parler directement à la caméra dans des moments CLSC comme ça m’étais-je aussi dit en proie à des larmes de rage ?)

Mais avant que je cours pour aller voir la « folie » des Parent, je crois avoir besoin de traverser ce que moi j'apppelle la vie.

Bien réèlle et souvent plus drôle.

La télé fermée.

Où sont Les Invincibles quand on en a besoin?

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