lundi 15 septembre 2008

R.I.P. Lehman Brothers 1850-2008

Je reviens de trois jours au paradis.

Encore un peu sur un nuage.

Et pourtant pour bien des gens ce paradis se transforme en enfer. Pas celui qui mène au feu et au diable, le pire enfer possible celui qui entraine la fin. Celui qui tue les espoirs. Celui qui fait des gros trous dans le coeur où y est évacué tout le bonheur.

J'ai touché aux gosse en or du taureau de Wall Street avant-hier. C'est supposé m'apporter de la richesse. Ils doivent être plusieurs à faire des contorsions en ce moment pour souhaiter redresser la barre.

Nous sommes passés 4 fois devant le gros édifice de l'Avenue of Americas. Le futur navire fantôme. C'est un nouvel ouragan qui frappe les États-Unis. C’est comme si on avait sauté les lettres J et K. Les ouragans qui s’abattent sur Wall Street se prénomment Lehman et Merrill.

Si le gouvernement Américain avait choisi de s'impliquer dans la situation de l'effondrement de la Bear Stearns, il choisit maintenant une toute autre stratégie devant le même scénario avec la banque d'investissement multinationale qui proposait des services financiers diversifiés

Lehman Brothers. PropoSAIT car elle s'est en faillitte depuis ce matin. 158 ans après avoir vue la jour. 121 ans après être entrée en bourse pour une première fois.

La fragilité et l’insolvabilité d’un système construit uniquement sur le crédit est aujourd'hui prouvée. Les Communistes doivent braille de rire en regardant ceci. Les Arabes encore plus.

La Lehmans Brothers fonctionnait majoritairement avec des prêts dans le marché immobilier. Marché dont la clientèle s'est évaporée dans la pire crise du logement jamais vue dans l'histoire des États-Unis. La banque avait participé à la fondation de Sears, Roebuck & Company, F.W. Woolworth Company, May Department Stores Company, Gimbel Brothers, Inc.et R.H. Macy & Company. La compagnie a survécu à la crise de la grande dépression de 1929 en se concentrant sur l'aide des bailleurs de fonds privés et des compagnies liées, alors que la bourse des valeurs mobilières de valeurs à revenu variable était de nouveau à la hausse. C'était la base de la gestion des capitaux à risques de l'industrie d'aujourd'hui.

On ne tient jamais compte de l'endettement d’une population lorsqu’on dresse des tableaux de comparaison de niveau de vie. Notre pseudo niveau de vie élevé est érigé artificiellement par une capacité gargantuesque à s’endetter.
Pour faire simple, notre niveau de vie n’est que tromperie. Mais cela on ne le lira jamais. Et lorsque ça pétera pour de bon ( et ça viendra) on présentera le bon peuple incapable de payer comme étant celui qui aura foutu le système par terre tout en prenant garde de garder le silence sur le fait que si le bon peuple à pu s’endetter à ce point c’est qu’il y a des zoufs en cravate quelque part qui ont érigé un système de crédit ouvert tout azimut qui ne tenait plus compte de la capacité de remboursement réelle des gens.
Il y a encore à peine 25 ans, la majorité des gens considérait qu’avant d’acheter quoique ce soit (sauf maison et auto) on devait d’abord ramasser l’argent nécessaire. Et même en ce qui concerne l’achat d’une propriété ou d’une auto, on y allait mollo. Les mises de fonds de l’ordre de 25% n’était pas rares.
L’insouciance semble être devenue coutume dans le merveilleux monde de la finance.

Mais maintenant le navire a coulé. Et il n'y a plus de bouée. La Bank of America y a bien mis son nez le temps d'un échange de cartes d'affaires mais c'est vers Merryl Lynch, qui faisait face à la même mise à mort, que la banque a tendu sa perche.
La Lehman Brothers est maintenant bien morte.
Jusqu'à ce que le gouvernement lui lance une bouée.
Peut-être qu'elle ne devrait pas non plus...

Et secrètement, en quelque part, peut-être que c'est tant mieux ainsi.












3 commentaires:

Félix GG a dit...

Ah le fameux taureau d'or avec les couilles usées tellement les gens les ont touchées... :-P

Félix GG a dit...

Salut :-) Je suis très content de retrouver cet article, presque deux ans plus tard... J'y ai repensé souvent. Moi, à l'époque, c'était un total hasard que je sois tombé sur ton blogue, et j'avais commenté à cause du taureau. Pourtant, la nouvelle, c'était bel et bien Lehman Brothers qui fermait. La raison pour laquelle je repense parfois à ton article, c'est que pour moi ce fut le début de la crise économique, mais à ce moment ni moi ni personne d'autre n'aurait pu prévoir ce qui allait se passer à la suite de ça. On n'a vu la poutre qu'une fois celle-ci rendue dans notre œil, c'est le cas de le dire... en tout cas. Je voulais te laisser un mot pour te dire que ta note « "R.I.P. Lehman Brothers 1850-2008" » m'avait marqué.

Jones a dit...

Toucher les gens est beaucoup plus intéressant que toucher des couilles de taureau de toute façon...:)