C'étais 2005. Septembre 2005.
Je suis un secret partisan du Montréal sans-voiture en tout temps sur la surface qui couvre le métro. La ville y est idéale, le réseau de transport aussi. Toutefois en Décembre 2002 je passais dans le 450. Je suis resté fidèle à la STM même si dans mon éprouvant village de 450 les transports c`étais le tiers-monde. Avec une heure trente le matin et une heure trente le soir, heures savamment investies dans la lecture, je me coupais définitivement de l'ouvrage en faisant passer mon cerveau de la fréquence "Gotta work" à la fréquence "fun" avant de rentrer au bercail ou avant de me rendre à l'abbatoir. Quand Septembre 2005 m'a fait passer d'une entreprise à une autre, du Centre-Ville à Ville Saint-Laurent, le cauchemar est né.
Je passais de mon Centre-Ville bien aimé à Ville Saint-Laurent. Mon salaire triplait d'un coup. Je quittais le monde de la culture que je chéris tant (toujours) mais je pouvais enfin considérer consommer ma culture ailleurs que sur le bras de la compagnie et pour mon simple plaisir.
Je troquais du même coup le délicieux paysage au coin de Berri/Ste-Catherine des plus belles filles aux monde contre la multiplicité ethnique de VSL où on s'enveloppe jusqu'au cou peu importe le saison.
Si je suis amoureux de villes telles Montréal, New York ou Londres c'est que ce sont des villes marchantes. C'est-à-dire des villes où vivrent sans voiture est possible. Je l'ai fait pendant 10 ans et jamais une seule fois la voiture ne m'a manquée. Avec un système de moyen de transport efficace et des autobus bien rodés sur des circuits clairs et ponctuels on a tout pour être heureux. Le métro de Montréal est exceptionnel. Il est propre, ponctuel et plus souvent qu'autrement sécuritaire. Surpeuplé oui mais ça ça devrait nous réjouir. La ville n'en sera que plus verte et les coffres de la STM plus pleins. Une bonne paire d'espadrilles fait encore le boulot à Montréal. Ce n'est pas pour rien que les plus belles cuisses de l'Amérique s'y trouvent l'été.
La littérature que je pouvais lire ou créer dans les moyens de transports me manque. Les rencontres me manque. Même les silencieuses, celle où les regards se couchent l'un sur l'autre avec affection.
Je suis un secret partisan du Montréal sans-voiture en tout temps sur la surface qui couvre le métro. La ville y est idéale, le réseau de transport aussi. Toutefois en Décembre 2002 je passais dans le 450. Je suis resté fidèle à la STM même si dans mon éprouvant village de 450 les transports c`étais le tiers-monde. Avec une heure trente le matin et une heure trente le soir, heures savamment investies dans la lecture, je me coupais définitivement de l'ouvrage en faisant passer mon cerveau de la fréquence "Gotta work" à la fréquence "fun" avant de rentrer au bercail ou avant de me rendre à l'abbatoir. Quand Septembre 2005 m'a fait passer d'une entreprise à une autre, du Centre-Ville à Ville Saint-Laurent, le cauchemar est né.
2h45 à l'aller. 3h30 au retour. Deux autobus dans le 450, deux lignes de métro un autre autobus dans le 514 et 20 minutes de marche. Avec bien entendu tout une série d'horaire à tenter de coordonner et un stress si le chauffeur décide de prendre 4 minutes de plus dans sa pause quand je sais que je ne peux rater mon transfert dans le 450 sans risquer d'attendre un autre 45 minutes pour le prochain tacot (avec les chauffeurs les plus fous je vous l'assure pas moyen de rester debout dans le bus sans se sentir comme dans une chaloupe en pleine tempête). Mes journées commençaient à 5h00 du matin et se terminaient vers 19h30.
Ça a duré 4 jours. Le vendredi de la première semaine à Ville Saint-Laurent je m'achetais ma petite machine.
Je suis 100% pour une ville sans auto je l'ai déjà dit. Sur toute la surface qui couvirrait les lignes de métro. Mais une journée sans voiture?
UNE journée sans voiture?
Pour encourager les moyens de transport mais surtout encourager la planète?
Pas pour moi.
J'étais prêt à passer toute ma vie SANS voiture et je vis toujours avec l'envie de garder ma planète plus propre.
Mais l'effroyable innefficacité des moyens de transports dans mon coin de vie m'a forcé à acheté une voiture.
Et c'est bien dommage.
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