lundi 20 octobre 2008

Le Québec en jeune fille


Quand j'avais 13-14 ans, j'entrainais à l'occasion dans le vice un ami et nous rations un cours l'après-midi par beau temps pour aller jouer les agaces-pissettes. Nous faisions exprès pour aller jouer au basketball torse nu dans la cour d'une école secondaire exclusive aux filles sachant très bien que nous piquerions leur curiosité dans les classes. Nous ne nous trompions jamais et très rapidement il y avait tout plein de faces de filles rivées aux fenêtres des classes pour regarder les deux bêtes faire leur spectacle. On savait qu'on donnait à ses filles qui rêvaient leurs garçons jusqu'aux week-ends de quoi jaser pour le reste de la semaine.

Quand j'entends Bernard Landry et Jacques Parizeau se lancer dans les interprétations suite à la visite du président Français Nicolas Sarkozy j'entends ses jeunes filles d'autrefois.

"Non c'est pas ça qui voulait dire!"

"C'est moi qu'il regardais!"

"Meeeeeeeeeeuh c'est même pas vrai!"

Ce types de commentaires arrivent toujours suivant le départ d'un garçon qui suscite l'intérêt féminin.
Sitôt Sarko parti on a vu nos deux adolescentes en crise (Parizeau & Landry)se lancer dans les déclarations inutiles sur les propos de Nicolas Sarkozy qui appelais à un Canada uni.
Comme si il étais INDISPENSABLE d'avoir l'aval des français pour assurer son indépendance. Comme si une jeune fille avait besoin de l'approbation de sa meilleure amie avant de quitter le foyer familial et d'avoir son premier appartement. Mais qu'est-ce qu'on s'en moque de l'appui des français sur le sort de notre destin! On a tout juste la langue en commun mais nous sommes aujourd'hui bien plus Américains d'Amérique que Français d'Europe. Si il y a des appuis qu'on doit aller se chercher c'est d'abord et avant tout au Canada anglais pas outre-mer où on comprend à peine les enjeux de la société Québécoise. On s'en sacre surement un peu d'ailleurs.


Chaque dignitaire français qui vient ici doit rigoler comme un chimpanzé sur le chemin du retour dans son pays en lisant dans le journal qu'il sème la zizanie derrière lui. Je soupçonne aussi que la plupart viennent ici à reculons car il faille constamment soigner ses propos et marcher sur des oeufs pour ne pas offenser personne. Voilà les vrais raisons des visites "éclairs" de gens qui voudraient être vus avec des gens importants, pas d'immatures jeunes filles.

Comme une adolescente en présence d'un garçon interessant le masque du chaton ronronnant tiens jusqu'au départ du dit garçon. Et là les gants tombent.

"C'étais à moi qu'il disait ça!"
"Quand il a dit ça, il voulait dire cela!"
"Tu l'as eu tout à toi et t'as rien laissé pour les autres je ne te parles plus!"

C'est comme ça TOUTES LES FOIS. C'est d'un ridicule que, si il tuais, rendrait le Québec pas mal moins peuplé. C'est aussi accorder une importance aux Français qu'ils ne méritent pas. Je ne pense même pas qu'ils la recherchent.

Comme ses deux ados qui jouaient au basket en bedaine sur le terrain de l'école des jeunes filles en 1986. Personne ne les demandais. Avec le recul, mon respect serais allé vis-à-vis des filles qui auraient méprisé notre arrogance du fond de leur classe.

Pas celles qui bavaient dans la vitre et qui se chicanaient sur la nature des regards.

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