mercredi 29 octobre 2008

Paranoia naive à New York


C'étais le 30 Octobre, en 1938.

En soirée, à heure de grande écoute, celui qui allait ouvrir la radio aux États-Unis allait entendre sur les ondes que New York étais attaqué par des martiens à la suite de l'écrasement de ce qui semblait être une météorite géante au New Jersey.

Ce que les auditeurs ont entendu fût l'adaptation du roman, écrit 40 ans auparavant, de H.G. Wells War of the Worlds. L'opération fût menée de main de maitre par Orson Welles et sa troupe du Mercury Theater Group.

Des milliers de personnes ont alors cru que New York étais réèllement envahie par des martiens.
La forme du faux bulletin de nouvelles utilisée par la troupe de Welles a fonctionné à merveille. Bien que la station eût annoncée en ouverture de programme que l'émission étais bine une adaptation de roman, ceux qui manquait le premier 10 minutes pouvaient croire à se qui se déroulait sur les ondes. La plupart des auditeurs avaient d'ailleurs manqué l'ouverture car l'emission la plus populaire se trouvait sur une autre station (l'emission avec le ventriloque Edgar Bergen). Conscient de ce fait , Welles avait été assez futé pour démarrer son émission à lui avec un faux concert en direct. Concert bien entendu interrompu dans le fracas par une séire de bulletins de nouvelles tous plus alarmistes les uns que les autres.

Des milliers de personnes ont innondé les journaux et les stations de police, de pompiers et les radios afin de s'informer de ce qu'il faille faire en de telles circonstances. Plusieurs adultes âgés auraient eu des chocs nerveux.


Il faut savoir qu'en 1938, la planète est à l'aube de la seconde guerre mondiale et que la montée du nazisme et les rumeurs qu'Hitler pourraient bombarder l'Amérique en tout temps se font grandissantes. Quand les gens entendent qu'une pluie de "gas raids" tombent sur New York ont comprend alors que l'Amérique tombe peut-être en guerre.


Un reporter sur place décrit voir un "énorme objet en flammes" qui semble avoir frappé une ferme du New Jersey. Il décrit ensuite voir une quelque chose d'étrange sortir des flammes, "une créature immonde dont la composante semble être faite de cuir mouillé avec un visage horriblement indescriptible"

La science-fiction est devenue un genre populaire à peu près à cette époque. Comme c'étais un genre assez nouveau, le niveua d'ignorance à son égard était encore assez large. On pouvait se permettre de faire croire à une population naive qu'une invasion de la planète Mars avaient lieu. Après tout si ils étaient assez naif pour écouter un ventriloque à la radio, l'envahissement d'une ville par des martiens...pourquoi pas?

Surtout qu'on commençait tout juste au niveau de la science à faire des découvertes sur l'univers spatial. Des découvertes si neuves que le niveau de mystère et la capacité de mythe restait aussi très larges. Des dangers d'Europe, peut-être aussi de l'espace qu'est-ce qu'on en sait?


Des auditeurs paniqués ont envahi les routes en vitesse créant de gros bouchons de circulation, certains se sont cachés dans des abris de fortune, d'autres se sont armés jusqu'au dents.

Au New Jersey une vingtaine de familles sont sortis dans les rues avec des serviettes mouillées sur le visage afin de conter ou bien une attaque nucléaire venant d'Allemagne ou encore des gaz poison Martien.


Les historiens disent aussi que l'impact sur la population relève du mythe et qu'à peine 20% de la population Américaine a réèllement cru à cette mise-en-scène. Ceci voudrait dire moins d'un million de gens. Mais du même souffle ils disent que la rivalité entre la radio et les journaux étaient si grande que la presse écrite a diminué le réèl impact de l'émission afin de ne pas trop donner de publicité à un média concurrent.

Il n'y aucun doute que sans télévision,en 1938, la radio exercait un grand pouvoir sur l'imagination des gens. Surtout en millieu ruraux. Il s'agissait souvent de leur unique contact entre la maisonnée et le monde extérieur. La radio étais un partenaire, un ami. Et maintenant un copain qui vous avertissait du pire.

Orson Welles avait compris ce pouvoir et c'étais amusé brillamment au dépens du bon peuple naif.

Sa carrière étais lancée.

La vraie paranoia allait se produire 63 ans plus tard dans la même ville.
Cette parnoia naive est survenue la veille de l'halloween, il y a 70 ans.

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