mardi 21 octobre 2008

Daniela & Cayo


Daniela avait un moton dans la gorge.

Tout ce qu’il y a de moins Italien.

Elle avait toujours voulu être celle que l’on désire.

Cayo était originaire du Ghana. De la région des Grand Accra. Il étais tout neuf au Canada. Tout neuf au Québec. De son Ghana natal il ne connaissait ni les ordinateurs, ni la téléphonie cellulaire, ni même la télévision. Il y avait deux voitures dans son village alors de voir le Boulevard Décarie complètement peuplé de voitures l’impressionnait de la même manière qu’on reste séduit devant une verte étendue de campagne.

Au Ghana pour avoir des relations sexuelles on faisait affaire avec les « agences de services » qui offraient des femmes moyennant une petite somme d’argent. Cayo étais un jeune étudiant étranger de l’université de Montréal et jamais encore il n’avait eu de relations sexuelles. Il cru comprendre que pour avoir des relations intimes avec le sexe opposé il fallait consulter les pancartes. Devant son deux et demi négocié par son ambassade il y avait deux pancartes. Une de Tatiana et l’autre de Daniela. Tatiana étais blonde et pâle. Daniela plus brune et les lèvres franchement plus pulpeuses. Un numéro de téléphone sous leur jolies visages Comme le teint de Daniela lui rappelais son pays d’origine, comme son sourire brillais sous le nom de son agence, comme ses yeux bruns étaient plus Africains que les yeux verts de Tatiana, Cayo a choisi la brune.

Sans même lui demander ses tarifs il a pris rendez-vous avec elle pour le mardi midi.

Daniela étais agent immobilier depuis seulement 4 ans. Dans une première vie elle avait été mariée à son premier amour. Un jeune électricien qui l’avait trompé si souvent qu’après des années de mensonges à soi-même et d’aveuglement volontaire la séparation avait été inévitable. Avec sa nouvelle vie de célibataire arrivait un nouvel emploi. Elle avait suivi une formation rapide comme agente immobilière et maintenant son sourire trônait partout sur les terrains de la rive sud de Montréal.

4 ans depuis sa séparation, 4 ans de deuil de l’amour. Elle se sentait prête pour enfin se livrer à quelqu’un qui lui plairait. Elle avait aimé la voix grave de Cayo au téléphone. Elle se l’imaginait grand, fort et ténébreux. Tout le contraire du nabot Italien qui l’avait fait pleurer à son mariage et pleurer encore plus- et de douleur cette fois- il y a 4 ans.

Inspirée par un vent princier elle s’étais appliquée à se mettre plus jolie qu’à son habitude pour sa visite. Un joli gilet moulant noir qui épousait ses formes, une jupe très courte et des bottes de cuir Italien qui lui montaient au mollet. Un léger excès de parfum qui la rendrait désirable, au pire qui faciliterais la vente d’une maison et avec la commission qui l’accompagnerais, qui paierait l’agrandissement de sa terrasse.

Elle avait toujours voulu être celle que l’on désire.

Depuis son 38ème anniversaire elle faisait très attention à sa personne et humblement, ne s’étais jamais vraiment trouvé plus jolie que maintenant. Même adolescente elle n’avait pas eu ses formes invitantes ni même cet éclat dans l’œil qui venait épouser un réèl sourire avenant.

Quand son regard de 5 pieds 8 a croisé le regard de 6 pieds 6 de Cayo, Daniela a senti une faiblesse dans ses genoux. La voix de cet homme, sa carrure, sa jeunesse, ce corps de Dieu Africain... Daniela en étais toute mêlée dans sa visite. Elle s’est sentie rougir et a baissé le regard trois fois.

« Cherchez-vous pour vous seul ou pour une famille? C’est quand même un 14 pièces sur trois étages? » La question étais à la fois pratique et intéressée.
Cayo est resté un peu destabilisé par la question. Que voulais-t-elle dire? L’escorte qu’il se payait étais pour lui seul mais voulais-t-elle dire qu’ils feraient cela dans les 14 pièces? Et sur trois étages? Il se contenta de sourire puis fini par rire en promenant son regard dans la grande maison non meublée.

« Combien êtes vous prêt à payer? » a-t-elle demandé en riant de gêne intimidée par lèffet qu’il produisait sur elle et s’en excusant.

Cayo a cette fois ri de manière audible et forte ce qui l’a rendu encore plus attirant aux yeux de Daniela.

« Ce n’est pas vous qui fixez les tarifs? » a-t-il demandé toujours souriant.
Elle échappa un léger rire timide puis lui dit que « Celle-ci est à 225… »

Cayo cru qu’il aurait à payer plus cher encore. 225$ ça lui plaisait. Son sourire à elle encore plus. Il planta ses yeux sévères dans les yeux de Daniela et étais maintenant prêt à être dépucelé. Daniela ne souriait plus. Elle semblait paralysée par son client. Après une longue pause suspendue dans le temps elle s’approcha de lui et après lui avoir passé la main sur sa poitrine dur et ferme elle s`agenouilla à ses pieds. Après 4 ans sans contact amoureux elle étais prête à s’offrir à quelqu’un qui lui plaisait.

Tout ce qu’il y a de moins Italien.

Elle lui déboucla sa ceinture, lui baissa son pantalon, planta ses mains fermes sur la peau de ses fesses à lui et plaça ses lèvres pulpeuses autour de son majestueux magnum. Elle se donna autant qu’il se laissa aller.

Il se quittèrent sans dire un mot. Il lui laissa 225 dollars sur le banc dans le vestibule de l’entrée. Il referais affaire avec l’agence d’escorte Remax c’est certain. Ça lui avait plu tout ça. Il aimerait ce pays si c'étais toujours comme ça.

Daniela, seule dans la maison, eue soudainement envie de pleurer.

Daniela avait un moton dans la gorge.

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