jeudi 23 octobre 2008

L'homme avec un petit "h"


Je peux comprendre les hommes qui s’intéressent aux astres.

Sky is the limit they say, mais justement les hommes ont toujours étés poussés à dépasser leurs limites, à faire exploser les frontières, à penser « outside of the box ». De rêver le nez planté au ciel fait du sens. La lune est si belle quand elle est bleue par une nuit d’automne.

Je peux aussi comprendre les amateurs d’oiseaux. Ce fantasme de voler ne date pas d’hier. Il a donné naissance aux multiples études et expériences toujours en cours aujourd’hui sur l‘antigravité. Pouvoir être capable de flotter au –dessus de la mêlée, avoir la capacité d’éviter le traffic, se sentir libre. John Lennon l’a chanté (Free as a Bird) et Superman qui étais par définition un « super-homme » se déplacait principalement par la voie des airs. Ce désir de voler tel un oiseau peut aussi trouver son prolongement dans un amour pour les avions. La foule est majoritairement masculine chez les amateurs d’avions.

Même chose chez les voitures. Quand on regarde les amateurs de voitures, c’est une une jungle plutôt masculine qu’on y trouve. Même chez les filles qui « trippent char ». Elles ont souvent un niveau de testostérone plus élevé que bien des garçons. Et qu’es-ce qui « drive » les boys dans leur amour des voitures ? La puissance bien souvent. Une autre manière de vouloir dépasser les limites, briser les frontières, go where no man has gone before.

La plupart des sports extrêmes sont aussi principalement peuplé d’hommes. Afin d’inconsciemment tenter de tester les limites du corps. Souvent dans des conditions si extrêmes qu’elles ne mettent en lumière non pas les capacités du corps mais plutôt la faible capacité de jugement.

Ce désir de conquête est génétiquement imprégné chez l’homme depuis la préhistoire. Depuis la fois où un Homo Sapiens mâle a découvert qu’il pouvait physiquement dominer un Homo Sapiens femelle.

Depuis ça c’est transformé en désir de conquêtes multiples. Désir de conquérir des pays, désir de conquérir des océans, des continents, toutes les guerres ont des générals mâles à la tête de leur armée car c’est en l’homme que l’on retrouve le désir de conquête le plus naturel.

Ces désirs de conquête se sont lentement mutés en désirs plus subitls. Désir de monter dans l’échelle sociale, désir de présider la compagnie, désir de conquérir le plus de femmes possible, conquérir les océans et les mers, faire le tour du monde en ballon, faire le tour du monde en avion, conquérir le Grand Nord ou conquérir le sommet des montagnes.

Vous noterez que bien que tout ça s’applique tout autant aux femmes qu’aux hommes c’est principalement des faces d’hommes qui nous viennent en tête pour chaque exemple cités.

Popular Mechanics a dressé une liste des cent talents qu’un homme "doit" posséder selon eux. Juste par le titre du magazine on voit bien qu’il y a anguille sous roche.

« Popular » « Mechanics » deux mots qui m’émeuvent autant que les mots « Steve Penney » touchent mon amoureuse.

Le quizz va de repasser une chemise à changer une couche en passant par traiter une morsure de serpent (le quizz est probablement issu d'Arizona car pelleter de la neige semble aussi être un exploit), faire un push-up parfait, traverser des rapides en canot , faire un feu dans la nature , apprendre à nos enfants à pédaler en vélo (suis très en retard là-dessus)et être un véritable pro dans le département des outils (suis une fière femme là-dessus).

Je n’ai pas fait le test.

Premièrement parce que je sais que je l’échouerais fort probablement suivant leurs critères. Outre un amour grandissant du football et un tempérament d’ogre à mes heures j’ai surtout la profil d’un artiste ce qui est bien souvent perçu comme le contraire d’être un homme.

PIRE, il m’arrive de pleurer. Comme hier à la fin de cet entretien entre la mère de Marc Lépine, l’assassin de la polytechnique, et la sœur d’une des victimes sur RDI.

Je sais donc que mon score devrait être assez risible à la fin de leur quizz qui ne compend pas l'indispensable question "La communaciation est-elle importante pour vous?".

Je n'ai pas senti le besoin de faire le test principalement parce que je n’ai pas à prouver que je suis un homme.
Je n’en doute absolument pas.
Je suis bel et bien un homme.

Et je devine que certains hommes ont plus besoin que d’autres de se prouver d’abord à eux-mêmes qu’ils sont bel et bien des hommes.

Je sais toutefois aussi que les gais passent souvent une phase extrêmement virile avant de faire leur coming-out.

Peut-être que les auteurs de ce test...
enfin...c'est pas vraiment de mes affaires.

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