mardi 30 septembre 2025

Calque

Hitler était un sujet si obsessivement présent pendant une certaine époque que le réimaginer semblait impossible. Se demander si il avait lu Oswald Spengler, ou l'aurait rencontré, pour en arriver à ses idées racistes, serait lui accorder une complexité justificative qui serait une dignité posthume insupportable.

Charles Manson est ce que les États-Unis avaient eu de plus près. 

Mais de nos jours...

Dans le livre de Timothy W.Ryback Takeover: Hitler's Final Rise to Power, on y lit Hitler, presque heure par heure, de 1932 à 1933, jusqu'au jour où l'opinion publique a complètement renversé, au point que de nommer Adolf Hitler comme nouveau chancelier du pays, de la part de Paul von Hindenburg, pour la plupart des Allemand(e)s, ne semblait pas anormal. C'était la suite logique des choses. Jamais il n'a été voté par le peuple. Les gens au pouvoir avant Hitler pensaient que si on passait outre ses excentricités racistes, on avait quelqu'un qui allait très certainement protéger votre argent. 

Tiens...tiens...

La droite décente pensait, à juste titre, qu'il serait trop dérangé pour durer vraiment longtemps. Il y avait une sorte de pensée magique. Même durant la Seconde Grande Guerre. On se disait que la tempête passerait. Elle est restée longtemps. Encore de nos jours, les extraordinairement vieux sont hantés par ses années. Le président von Hindenburg et l'ex chancelier Franz von Papen étaient tous deux très anti-Hitler avant de lui donner le pouvoir.

...les...les histoires se répètent elles tout le temps ?

En Allemagne, on trouvait les Nazis un peu bizarres et intenses dans leur nationalisme et leur antisémitisme, on les appelait alors les impressionnistes. Presqu'un sobriquet affectueux artistique. Parce qu'ils faisaient grande impression. Quand Charlie Chaplin le voit pour la première fois sur film, il pense qu'il essaie de l'imiter dans son personnage de vagabond et le trouve tout aussi clownesque. Personne ne le prenait aussi au sérieux qu'on aurait dû...

...est-ce que les juges des États-Unis me lisent ?

Hitler avait tenté un 6 janvier 2021 Coup d'État en 1921 qui avait échoué et qui l'avait envoyé en prison. Où il y a rédigé "Mein Kampf". Il en est sorti comme le militant nationalisme qui ferait de l'Allemagne quelque chose de mieux ! Avec des vrais patriotes ! Il mettrait sur pied une police parallèle afin de chasser ses ennemis idéologiques. Les homosexuels, les jumeaux, les roux, les handicapés, seraient considérés faibles et impurs dans la ligné aryenne. Son proche allié militaire, le général Ernst Rhöm, était homosexuel. Dans la nuit des longs couteaux, sa loyauté questionnée, avec l'aide de Himmler et Heydrich le supprimaient de la face de la terre. 

Rien de près ou de loin du genre ne s'est jamais vu en Amérique du Nord, oh wait...

Un de ses proches, Kurt von Schleicher dira d'Adolf qu'il était un des leaders politiques des plus paresseux avec lequel il avait travaillé, Htiler se levant souvent jamais avant 11 heures le matin et parlant de films en tout temps. Il était fasciné par le montage cinématographique qui manipulait si bien les esprits. Plusieurs des proches du Fürher le détestait beaucoup, comme Kurt von Hammerstein, mais n'avaient pas le courage de tenter de le tuer. Car le déloger ne semblait pas une possibilité.

Loyauté aveugle

Loyauté aveugle. Costume de lâcheté.

Ce qui a rassuré ceux et celles qui doutaient d'Hitler, c'était la constitution nationale. Ils faisaient confiance aux règles de la constitution qui pouvaient destituer un leader jugé déséquilibré 

Comme le 25e amendement de la constitution des États-Unis.  

L'opposition sociale démocratique croyait à la justice et à la loi. Jusqu'`à ce que celle-ci ne devienne outil du gouvernement afin d'arriver à ses fins. La haine était au coeur des priorités du Fhürer. Les déviances sexuelles d'Hitler l'auraient probablement fait avoir des relations sexuelles avec sa propre nièce Geli, quand elle avait 17 ans. Celle-ci s'enlèverait la vie en 1931, à 23 ans, après presque 6 ans à vivre presqu'avec lui. 

Un président avec des déviances sexuelles. Impossible en Amérique du Nord. Oh wait... 

Alfred Hugenberg était un magnat des médias en Allemagne. Cinéma, radio et journaux. Il n'était aucunement admirateur d'Adolf. Hungenberg parlait de Katastophenpolitik. Catastrophe politique. Hitler le payait pour qu'il raconte des menteries dans les journaux. Il pliait. Et ça l'insultait. Il voulait lui aussi être chef de parti, Hugenberg. En avait les moyens. Hitler jalousait son statut. Il sera assez habile pour faire ce qu'il devait faire afin de survivre à tout le cirque nazi, et même après la Seconde Guerre Mondiale, il a été dénazifié avec succès, et soulagé de tout blâme, comme la bourgeoisie le commande encore de nos jours.

Mais heureusement.

Les temps ont tellement changé depuis. 

Ouf!

Oui, heureusement, les temps ont bien changé. 

lundi 29 septembre 2025

Goldfrapp

Will Gregory est né en 1959, à Bristol. 

Allison Goldfrapp est née d'un père d'origine allemande, officier militaire avent de devenir publicitaire et d'une mère infirmière à Einfeld, à Londres, en Angleterre, mais en 1966. On déménage souvent en raison des mobilisations militaires. Alison chante dans la chorale scolaire et termine l'école vers ses 16 ans. Elle vit en Belgique un peu, et à 20 ans, fréquente une école des arts axée sur la danse, mais aussi, le chant. 

Elle découvre Gainsbourg et le cinéma européen.

Will de son côté, fils d'acteur et d'actrice dans un groupe de danse et d'opéra, est bercé par les arts dès son jeune âge. Il étudie jeune le piano, puis le hautbois et le saxophone. À l'Université de York. il étudie la musique de chambre et d'orchestre occidentale. Dans les années 80, il est recruté par la formation Tears For Fears pour les tournées et sera de leur album le plus vendu, en 1985. 7 ans plus tard, il joue du hautbois pour Tori Amos

Allison est invitée à chanter et à jouer dans un clip de la formation Orbital. Mais c'est avec Tricky que Will Gregory la remarque surtout. Il vient de terminer un spectacle filmé avec Portishead. Il entre en contact avec elle afin qu'ils forment un groupe ensemble. Qui porterait son nom. Après avoir entendu une première version de ce que deviendra Human, Gregory est ferme, il doit former un duo musical avec elle. La connexion musicale entre les deux est si enlignée avec les astres, on compose rapidement Lovely Head ensemble. Un bijou. En août 1999, un contrat est signé avec Mute Records. De septembre 1999 à février suivant, on enregistre ce qui sera leur premier album, un chef d'oeuvre auditif pour moi. Inégalé de leur part. Lancé à l'automne suivant. 

Quand Peter Gabriel engage Will Gregory pour son album Ovo (ce qu'il refera pour Up et pour une trame sonore future) Gregory accepte mais il faudra intégrer sa partenaire musicale, Alison. 

Leur premier album a un son élégant et gracieux, sensuel et mystérieux, cinématographique, Alison s'inspire de ses obsessions de la vingtaine (elle a 32 ans) de films et de son enfance avec des paroles cryptiques sur une musique de cabaret, folk, électronique. Les arrangements sont si riches que lorsqu'ils font la première partie de Nick Cave & The Bad Seeds, en tournée, ils sont presque 40 sur scène. Ça ne prendra pas de temps qu'on réduit à un violoniste, un batteur et un claviériste en plus du duo. Will est aussi aux synthés. L'album sera si apprécié dans le monde musical, et dans la scène émergente de Bristol, qu'on demande la suite et trois ans plus tard, on offre un album plus dance & glam rock.

Avec le succès sur les palmarès dance et un prestigieux prix britannique, Alison change son image plus Marlene Dietrich pour diva new wave. On fera le tour de monde en tournée. Sur scène, ses costumes sont inspirées par les passions d'Alison, les animaux et la mythologie. Le 3e album sera tout aussi électronique et dance et leur mérite une nomination aux Grammys dans cette catégorie. Le 4e sera inspiré du personnage de Pierrot, et plus acoustique, folk et organique. 

Le 5e sera un retour au style dance, optimiste et vibrant. Un son volontairement des années 80 inspiré de Van Halen ou The Pointer Sisters. On aura encore des nominations aux Grammys. On voudra le 6e album plus près du son du fameux premier. L'album aura comme concept, outre une chanson, d'avoir comme titre exclusivement des prénoms. Pour le 7 album, en 2017, Dave Gahan de Depeche Mode est invité sur un morceau

On prend un hiatus pour des projets personnels ensuite. Goldfrapp reste un groupe créant des mélodies cinématographiques, parfois très rythmées pour nous faire bouger,.

Un band aussi visuel que sonore.

Gregory retravaillera avec Portishead et avec Cathy Dennis pour la télévision

Alison lance un album solo en 2023 et un autre en août dernier. 

Leur formidable premier album a 25 ans, cette année.

dimanche 28 septembre 2025

Chasse aux Rivaux (mais pas aux tricheurs)

 "While mercenaries in cloisters sing, and the king must die..."

-B.T. 

Le président dément des États-Nazis fait limoger les procureurs qui refusent les ennemi(e)s de sa liste de criminel(le)s imaginaires. 

Ça ne devrait pas être Tylenol le scandale, il a été démystifié dans le premier 24 heures, peut-être moins. Un médecin de Harvard a été payé 150 000 $ ou un montant plus important, il y a quelques années afin d'inventer une étude qui décrirait l'utilisation de la pilule. Désinformation payante. Mais les conservateurs, et surtout les gens d'affaires qui veulent faire la piasse que fait Tylenol, prennent quand même cette étude bidon pour la brandir comme une vérité ultime. Case closed.  

Le crétin au pouvoir, qui profite de sa position au micro pendant un hommage à un disparu pour dire qu'il ne s'entendait pas avec lui sur le respect d'autrui, qu'il ne souhaite rien de bien à la gauche ou aux démocrates, A une liste de ces gens, qui n'ont pas commis de crimes, mais on travaille fort pour essayer d'en inventer de leur part.

On a engagé des équipes d'avocats afin de creuser dans la vie de gens, comme la procureure générale Tish James, qu'on a accusé de fraude immobilière, en Virginie. On a aussi accusé l'ancien directeur du FBI James Comey, qui ne pliait pas aux exigences du dictateur en puissance, prétendant qu'il aurait menti au Congrès. 

Toutefois, les avocats travaillant sur le dossier ont passé des mois à scruter les deux dossiers, et en sont arrivés à la conclusion que non, on ne peut rien leur reprocher, Ils n'ont commis aucun crime. Quand le dément président a appris ça, il a voulu toute l'équipe d'avocats, limogée. C'est d'ailleurs ce qui s'est produit. Toute l'équipe d'Eric Siebert l'a confirmée, ils n'avaient pas les conclusions (inventées) que le patron voulait, ils ont été flushés. 

Comme si ce n'était pas assez, le samedi suivant le grand licenciement du vendredi, le clown orange a dit que Siebert, qu'il avait choisi, mais qui n'a probablement pas été assez loyal dans les crimes que lui demandait le pédophile en chef, n'était qu'un "Woke" démocrate qui n'arrivait pas à faire condamner des gauchistes qui sont coupables de toute évidence. Même sans l'ombre d'évidence. 

"Woke"...

Ou si vous préférez, "Dis-moi que tu est dépassé(e) par une époque que tu ne comprends pas, sans me dire que tu es dépassé(e) par une époque que tu ne comprends pas..."

Il avait alors même ajouté qu'on ne pouvait plus attendre, que ça tuait leur réputation et leur crédibilité... 

Vous avez le droit de rire.

La réputation est sale, tout le monde le voit, et la crédibilité, inexistante. Aucun chiffre ne peut être cru de nulle part. Quand on lui demandé si il était déçu que son équipe d'avocats de la Virginie n'ait rien trouvé, il a répondu vaguement, et ce sont ses mots exacts: "...faudra voir, parce que je suis certain qu'elle est coupable de quelque chose et faudra trouver."

De la part de l'agresseur criminalisé, tricheur invétéré, crypto-pédophile. Partenaire de Jeffrey. 

Quand on lui a demandé sur qui Pam Bondi et son équipe de sécurité devraient se concentrer dans la lutte contre la criminalité, il a répondu qu'elle devrait viser tout le monde affiché démocrate. Et qu'il y avait une tonne de criminel(le)s dans l'administration précédente. 

Dans le monde normal dans lequel nous vivions, il y a 10 ans, un tel discours à lui seul, une telle chasse aux sorcières où on exige d'inventer du crime contre autrui, serait matière à destitution. Mais nous sommes dans l'ère des tricheurs.  

Le crétin présidentiel est très clair sur ses envies de mettre en accusation des gens qu'il n'aime pas, et les amener en cour pour des crimes qu'ils n'ont jamais commis. Comme en Russie. Ou sous les dictatures. Nous sommes encore assez jeunes pour se rappeler de ces années de dignité humaine ou être honnête était encore une chose saine. Tricher est le modus operandi de ce gouvernement très ouvertement corrompu. 

Pendant ce temps, à la frontière, le "tsar" (la dictatoriale Russie, encore) des contrôles d'immigrants illégaux, Tom Homan a été filmé et coincé par le FBI à accepter un pot-de-vin de 50 000$ de prétendus hommes d'affaires qui étaient en fait des agents en filature. 

Comme les vrais criminels sont au pouvoir, l'administration filou en place, le FBI, a vite fermé l'enquête sur le sujet. Et Homan ne sera jamais inquiété de rien.  

Le FBI est quand même entre les mains de parfaits pourris. 

Kash Patel disait sans rire, la semaine dernière qu'il allait aussi fermer l'enquête autour de Jeffrey Epstein et qu'au final, il n'y avait que Jeffrey, "suicidé" avec succès, qui avait été pédophile sur son île. Pas de crime nulle part.

"ILS ont tenté de me destituer, ILS m'associe à Epstein, ILS ne me croient pas, ILS veulent ma tête"  il ne décrit aucune personne, ni même aucun groupe, (qui est le/la leader des antifa ? on est combien de gens sains comme ça ?) ni aucun crime précis. Rien n'était gratuit l'a ou on l'a accusé. Et il a été trouvé coupable au moins deux fois face à la loi. Un paquet de procès l'attendent encore. Dont un pour avoir refusé de redonner des documents secrets de la Maison-Blanche, forçant une descente à Mar-a-Lago qui ne faisait aucune victime, mais qui ne faisait que rétablir l'ordre.

Avec ICE, avec le FBI, avec le terrible, terrible, terrible président, le légal n'existe plus. 

 

C'est d'une tristesse duquel les États-Unis devront un jour se relever. 

Malgré le terrorisme interne actuel. Jeudi, une nouvelle équipe, menée par une procureure qui n'a jamais plaidé, mais qui a été Miss Coloradoo, a déposé des dossiers de mise en accusation contre Tisha James et James Comey. On a juste pas encore trouvé les crimes à y associer. On a aussi envoyé un mémo aux États de John Brennan et George Soros, à tous les départements de justice des États en question, afin qu'ils trouvent des crimes à leur associer.

On magasine le crime. On pourra toujours "créér" l'évidence.

Une évidence actuelle est que la démocratie est morte aux États-Nazis.

samedi 27 septembre 2025

Claudia 10x

(1938-2025)

Splendide tunisienne, celle qui voulait devenir enseignante sera déviée de sa trajectoire quand elle gagne un concours de beauté qui l'envoie comme grand prix au Festival de Films de Venise.  Elle sera recrutée dans le milieu et deviendra sexe symbole dans les années 60, incarnant entre autre le fantasme féminin (ou la muse) pour le grand Federico Fellini dans son chef d'oeuvre 8 1/2. Auparavant, elle se faisait remarquer sous la direction du tout aussi grand Luchino Visconti, où elle y sera resplendissante dans la peau de la copine amoureuse de Vincenze, Ginetta, pour l'excellent Rocco & His Brothers

Marlon Brando tentera de la charmer mais sera poliment repoussé par madame, David Niven dira d'elle qu'elle est la plus belle invention italienne (puisque découverte à Venise) depuis le spaghetti. Considérée comme la réponse européenne à Brigitte Bardot dans les années 60, plusieurs, dont moi, préfèrent la brunette aux yeux noisettes. Même au civil.

Elle passera sa vie à se battre pour la reconnaissance des femmes dans le milieu, pour leurs droits dans plusieurs pays dans le monde ambassadrice de l'UNESCO, défendant aussi les droits d'homosexuel(le)s. 

Elle joue dans plus de 140 films dans sa carrière qui s'étend de 1956 à 2022. S'éteint mercredi à 87 ans. 


Voici 10 fois où vous pourriez voir la belle Claudia dans des rôles variés. Non je n'y place pas 8 1/2 de Fellini où elle n'est franchement que décoration et fantasme. Bien entendu, sur 140, vous pourriez la voir à des dizaines et des dizaines d'autres endroits sur pellicule. Toujours charmante, peu importe l'âge. 

A Girl in Australia de Luigi Zampa. 1971.

Tourné entièrement en Australie avec une équipe entièrement italienne cette comédie mettant en vedette une autre superstar italienne, Alberto Sordi, qui incarne un italien d'origine, honnête travailleur de lignes en Australie depuis 20 ans qui n'arrive pas à trouver l'âme soeur. Il finit par se trouver une copine par correspondance d'Italie, une fille des rues fuyant son abuseur pimp jusqu'en Australie. Claudia incarnant cette dernière. Drôle et charmant. 

The Day of the Owl de Damiano Damiani. 1968.

Un violent policier italien enquête sur le meurtre d'un travailleur de la construction dans une petite ville de la Sicile Le mari de Rosa, (cette dernière, incarnée par CC) disparait aussi. Ça transpire les coups bas de la mafia qui contrôle presqu'entièrement le petit village. Rosa est déchirée entre ce qu'elle sait, ce qu'elle ne veut pas savoir, et ce qu'elle ne devrait pas savoir. Elle devra peut-être choisir le silence si elle veut vivre longtemps.

Fitzcarraldo de Werner Herzog. 1982. 

Un des films préférés de Claudia, elle incarne pour le réalisateur allemand, une reine de bordel finançant le rêve de Fitzcarraldo (joué par le toujours dérangeant Klaus Kinski) de monter un opéra dans la jungle. Tout le monde sera malade sur le tournage, un tournage où tout ira si mal qu'un technicien se coupera un pied (et survivra!) à la scie électrique lorsque mordu par un serpent qui ferait mourir en moins de 10 minutes alors qu'ils sont à une heure d'un hôpital. Claudia sera l'une des rares qui n'aura que du plaisir sur ce tournage. Et ne sera jamais malade. 

A Girl With a Suitcase de Valerio Zurlini. 1961. 

Incarnant une danseuse dans une revue musicale aspirante actrice,  partagée amoureusement entre deux deux frères, elle joue la vulnérabilité et la détermination avec intelligence. On la croit naïve comme son personnage, mais au contraire, elle est souvent bien au dessus de la mêlée sur les tournages.  

Claretta de Pasquale Squitieri. 1984. 

Ce film tourné sous la direction de l'homme de sa vie, sera l'un des 9 qu'elle tourne avec lui entre 1974 et 2011. Le drame historique qu'est Claretta, où elle y joue le personnage titre, la maitresse pendant 10 ans du dictateur Benito Mussolini, lui fait faire une telle performance remarquable qu'elle gagne le Nastro d'Argent de la meilleure actrice. Elle y joue une femme coincée du mauvais côté de l'histoire, dans sa propre tragédie grecque. Au mauvais endroit, au mauvais moment, avec le mauvais homme.  

Bebo's Girl de Luigi Comencini. 1963.

1963 est une année riche pour la belle Claudia qui tournera 4 films qui seront tous de grands succès. Dont celui-ci où elle gagne le Nastro d'Argent de la meilleure actrice pour son rôle de jeune femme tombant amoureuse d'un partisan impliqué dans un double meurtre. Elle devra choisir son destin entre ombre et lumière. Et coeur ensorcelé entre les deux. 

The Leopard de Luchino Visconti. 1963.

La même année, elle est formidable sous la direction de Visconti dans la Sicile bourgeoise de 1860. Dans le 3e acte, elle transperce l'écran dans la scène de la salle de bal avec Burt Lancaster. Prélude d'une séquence qui durera un historique 45 minutes. Une scène qui prendra deux semaines à pratiquer et mettre en scène. 

Sandra de Luchino Visconti. 1965.

Toujours pour Visconti, elle joue le rôle titre d'une fille retournant dans son patelin afin de venger la mort de son père aux mains des Nazis, mort dont elle est convaincue que sa mère et son beau-père, sont à l'origine d'une trahison qui l'aurait achevé. Au coeur de ce mélodrame se cache aussi un noir secret entre elle et son frère. On dira de son visage qui y pleure que c'était la plus belle ruine italienne sur grand écran. Un de ses meilleurs rôles diront plusieurs.  

The Professionals de Richard Brooks. 1966.

Jouant la femme kidnappée d'un rancher qui assemble 4 acolytes pour la délivrer, on la découvre plus belle que jamais, à 27 ans, et dans un personnage beaucoup moins passif que d'abord anticipé. Un personnage à plusieurs couches. Plein d'action et de rebondissements. 

Once Upon a Time in The West de Sergio Leone. 1968. 

Avec Leone, elle avait beaucoup de plaisir. Il l'introduit dans son chef d'oeuvre, seule à la gare, perplexe, se demandant pourquoi son mari n'est pas venu la chercher. Leone y glisse un des plans les mieux travaillés avec une luma qui la suit marchant vers la ville, sur la musique du grand Ennio Morricone. L'affiche d'Amérique du Nord la montre elle avec le slogan : "Il y avait 3 hommes dans sa vie, un pour la prendre, l'autre pour l'aimer, le dernier pour la tuer". Ce qui n'est pas loin de la vérité. La veuve qu'elle incarne en 1968 est une sorte de triomphe féministe. Elle est au centre du compas moral de ce film. De cet immortel grand film.

Qui comprenait une immortelle grande actrice. 

Claudia, merci.   

T'auras non seulement le prénom mais les mêmes yeux noisettes du premier grand amour de ma vie.  

vendredi 26 septembre 2025

Ère Infâme, Je Te Blâme/ Tu Me Blâme

Vous avez remarqué le vide chez Pierre Poilièvre? 

Le chef de l'opposition canadienne.  

Trump, version Temu.  

Nabot mental.

Je ne parle pas de son regard vide caché derrière ses lunettes ou de son inexistant programme, je parles du contenu de ses propos depuis son retour en chambre. Il n'a rien compris. Où n'a pas le talent de proposer autre chose. Surement les deux. TOUS LES JOURS, il tire sur Mark Carney. Peu importe ce que fera Carney. Comme si les Libéraux, c'était lui seul. Ce qui confirme aussi qu'il ne sait pas ce qu'il vise, mais il tire. Il ne serait pas si compliqué, quand, depuis toujours "être politicien" aura été ton unique métier, de scruter quelques maillons faibles du parti de Carney et de taper sur quelques clous qui menaceraient de faire couler la chaloupe Libérale dans l'Océan Nord-Américain.

Et si il avait l'ombre de quelques idées, ça aiderait aussi à se greffer un meilleur public. Ses partisans ont pleuré Charlie Kirk. Qui avait compris que la liberté d'expression était un permis de nuire et un outil de propagande haineuse lorsque bien enveloppée dans la ouate religieuse parfumée. La liberté d'expression est un droit fondamental mais pas illimité. Certains parfums puent.

On l'a encore vu à l'ONU cette semaine, quand l'abject président des États-Unis est monté au micro, s'humiliant et surtout humiliant tout son pays, avec des propos mensongers, déments, séniles, accusateurs et des reproches de vieux mononcles après 6 bières, vers minuit au souère, à la planète entière. Les moqueries se sont fait entendre absolument partout dans le  monde. Il était à l'ONU ! La où une large partie du monde, se réunit. Il est si déconnecté qu'il a dit qu'il ne se trompait sur rien. Comme un enfant de 11 ans. 

Comme Gilligan ne pouvait pas faire ce que tout le monde fait normalement, il a par deux fois, senti qu'il avait l'air plus con que tout ce, pourquoi on le trouvait déjà affreusement con. Quand le téléprompteur, cet écran qui lui permet de lire son discours, même si échevelé, près des caméras qui le filme, n'a pas fonctionné adéquatement, et qu'il a été forcé d'improviser son incohérent nawak. La seconde fois, c'est quand Melania et lui ont voulu prendre l'escalier roulant de l'endroit avant ce discours et que celui-ci s'est arrêté au moment même où le couple y mettait le pied. Suggérant avec justesse que tout ce que touche le vieux Donald, il détruit. 

Il le prouve toujours, aux guides de son propre pays.

Dans le premiers cas, il bouillait tant de l'intérieur qu'il a blâmé l'ONU pour "ses" mauvais téléprompteurs" disant (faussement) que c'était les deux uniques choses que l'ONU lui avait donné aujourd'hui, pas surprenant que ça déraille, et pour la seconde fois, ordonnant carrément une enquête sur ce qui s'était passé avec l'escalier roulant. Car le nigaud a choisi de ne plus avancer, comme bébé se demande pourquoi sa poussette s'arrête, cherchant de la tête qui blâmer. Melania, moins décoration qu'habituellement, a vite choisi de monter à pieds. Comme 100% des humains de la terre auraient fait. 

Mais Pedoshitler n'est pas humain. Gorille, peut-être.

 On l'aurait inventé que personne ne nous aurait jamais cru. 

Pam Bondi, gourde de la sécurité nationale, a dit, sans rire, que la crédibilité des É-U avait été ternie. Un autre tonnerre de rire mondial est survenu. Créant des tsunamis ici et là. 

Il y a eu enquête. 

Dans le cas du téléprompteur, on a découvert que c'était l'équipe de la Maison Blanche qui avait apporté son propre téléprompteur et qui était trop incompétente (qui l'eût cru? incompétente ?) pour le faire fonctionner pour le vieux monsieur qui ne sait pas dire acétaminophène. Mais qui sait comment ploguer les entreprises de son ami RFK JR comme substituts aux Tylenols. L'histoire du gars outré du balai qui lui a frappé le nez, mais sur lequel il avait lui-même mis le pied. 

Dans le second cas, celui de l'escalier, on a conclu que c'était l'escalier qui le menait au paradis, paradis qui, bien entendu, lui sera refusé. Il devait donc s'arrêter. Et après enquête d'adultes, c'était plus clair encore. 

Il s'agissait d'un membre de l'équipe du président, le vidéographe, qui était monté avant eux et avait actionné l'arrêt pour je ne sais quoi, et coordonnant mal le moment de leur arrivée et le moment d'arrêt.

Encore une fois la pelure de banane pour la République.

De.

Qui a aussi, son dictateur. 

Contre le monde entier.

Pas surprenant que le monde se retienne de rire.  

Tout ce rituel de blâme est une réduction des discours devenus juvéniles et ramer aux niveaux des enfants de l'école primaire qui se pointent du doigt sans tout le temps se rappeler pourquoi.

Alors qu'on sait tous que c'est parce qu'ils ont peur des autres.

Sinon, autant Poilièvre que le crétin d'en bas, pourquoi ce très ouvert racisme ?