vendredi 24 février 2012

La Dilligence des Attardés

Robert, Bob, parlait vivement sur son téléphone cellulaire.

Il nageait dans l'illégalité car il était au volant d'un autobus de quelques 300 personnes. Des cas de psychiâtrie que l'on transferait dans un nouveau pavillon. Bob, après avoir été en attente 1h10 était maintenant enfin en ligne avec une réceptioniste de la compagnie de sa machine à café sur lequel il y avait un rappel. Il était agité, la jeune fille à l'autre bout de la ligne était lente, mauvaise, pas du tout habile.

Il était si peu concentré sur son travail de chauffeur qu'il n'a jamais vu venir les malades qui lui ont arraché le volant des mains et l'ont forcé à quitter son bolide.

Ce détournement d'autobus les remenait vers l'est, là où les occupants du véhicule pourraient investir le palais de la rue Sussex. Déjà derrière, au fond du bus, quelques uns rigolaient en brûlant le document nommé "bien commun", quelques uns d'entre eux parlaient sur leur téléphone afin de se vanter de leur exploit à de riches amis, de bituminables contributeurs du détournement, comme les pirates d'un avion détourné feraient la même chose après leur envahissement auprès de leurs commanditaires.

L'un d'entre eux, celui qui avait l'air le moins malin, parlait d'Iran, d'Israel et de Hitler dans le même souffle, laissant croire à la fois à un excès de boisson, à la fois à une dérive mentale incessante. Il criait, il était agressif, sa maladie le rendait ainsi.

Un autre souhaitait qu'on lui précise ce que voulait dire le mot "humain" exactement. Il est vrai que chez les psychiâtrisés, on tend à perdre la notion du réèl. Voilà pourquoi aussi quelques uns d'entre eux restaient convaincus au plus profond d'eux-mêmes qu'un des pires danger de la société, soit l'homosexuel.
Un bipolaire important, suivant une logique de raisonnement que seuls les gens affcetés par la maladie peuvent comprendre, affirma soudainement que ceux qui oserait être contre la surveillance électronique tel qu'anticipé par George Orwell dans les années 40, seraient donc d'emblée des supporters des pédophiles.
Un autre, accro à son ordinateur, montait un site qui se réjouissait du fusil et de ses vertus. En société, on l'aurait coffré pour sa tendance à vouloir feindre de tirer du fusil avec ses doigts afin d'intimider autrui. Ils seraient plusieurs à danser, un verre en main, sur les cendres des victimes de meurtre par armes à feu au Canada si ils s'écoutaient. Et les voix dans leurs têtes, ils les les écoutent. Ils sont fiers comme ça les gens moins mentalement nantis.

Il y avait celui-là, plutôt bête, pas assez malin pour partir mais encore moins fin pour l'éteindre, à l'air égaré du touriste, mangeant quelques Jos-Louis tout seul, qui peinait à se faire des amis. Sa région natale se trouvait dans l'Est. Il se consolait en se disant que bientôt il retournerait parmi les siens. Des gens tellement simp'es qu'ils en oubliait le "L" dans le mot simple (Lettre qui se trouvait gravée dans leur front).

Des femmes, moins nombreuses chez les déséquilibrés mentaux, étaient aussi de l'équipée. Bien que l'une "d'elles" était en fait un ancien homme, celles, nées femmes, s'agitaient aussi dans le bus en folie. Une femme aux yeux en amande comme le sont souvent les trisomiques, avait beaucoup de difficulté à ne pas mentir. Elle aussi était bien souvent seule, car il devenait difficile de déterminer le vrai du faux dans ses propos. En fait un autre malade, un homme aux airs de crapaud, qui avait autant de difficultés avec la vérité et une tendance à traiter les adolescents de 15 ans de jackass en tout temps, s'était naturellement lié d'amitié avec elle. Ensemble ils se mentiraient et peut-être que grâce à une mathématique magique, deux mensonges ensemble crééraient une vérité.  

Le leader de ce mouvement, celui qui avait pris le volant c'était un gros bêta, vous savez le dernier choisi dans les équipes lorsque vient le temps de choisir ses coéquipiers. Enfant, il s'était rêvé soldat qui tire du fusil, adulte il s'était juré de se venger contre tous ceux qui l'avaient humilié plus jeune. En prenant le volant de cet autobus, il comptait sur son équipe derrière pour inventer de nouvelles guerres d'où il pourrait sortir vainqueur. Pour ce faire il faudrait durcir l'encadrement des jeunes ados qui font des niaiseries en société. Commencer par briser le mal à la racine. Avant qu'il ne devienne mal d'adulte. Pour ce faire il faudrait que les prisons ouvrent leurs portes et surtout leurs portefeuilles.

Après un plein de gaz de shiste, le leader sentit qu'il était perdu. Dans l'autobus, il y avait cette odeur défraichie de vieux papier. Le leader ordonna une prière et fît appel à la reine. Une reine? Pourquoi pas? La reine des pomme. Les déséquilibrés ont souvent besoin d'un guide. Et devant la reine certains ont perdu le contrôle et se sont mis à hurler et à crier. Soudainement en manque de médicaments.

Celle-ci leur conseilla alors le bateau pour mieux circuler sur les eaux du monde. Bien que la solution éloignait nos fous en cavale de leur palais du Sussex drive, il la suivirent aveuglément. Tel des zombies.

Se dirigeant lentement vers la Total international. Toujours prêt à dévier de son territoire pour faire plaisir à ses amis.

Peu importe le bien commun.
      

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