Avec le temps je me suis rendu compte que j'appréciais de plus en plus les séries télés.
Pourtant j'étais un fan fini de cinéma y baignant dans mes études au point d'en collectionner les diplômes.
Mais ses diplômes sont des diplômes d'écriture.
Et une bonne écriture se développe davantage à la télé qu'au cinoche.
Écouter une série c'est comme lire un bon livre, développement de personnages, profondeur de l'intrigue, nuances et intérêt soutenu. On le découvre maintenant. Des années après l'invention de la télévision.
Voir un film c'est de plus en plus comme écouter une chanson. Instantanéité, brièveté, plaisir éphémère.
Les deux sont des expériences tout à fait agréables, mais j'explore de plus en plus les séries télés et voilà pourquoi je vous propose 20 séries qui valent, à mon humble avis la peine, que l'on s'y donne.
Ne serais-ce que pour s'amuser un peu. Bien entendu il ne s'agit pas d'un palmarès voilà pourquoi il n'y aura pas de #
Entre paranthèses j'ai inscris là où je me suis rendu dans chaque série.
Six Feet Under. Nate, David & Claire sont les enfants d'un propriétaire de salon funèbres de Los Angeles. Le premier se cherche, le second se trouve tandis que la dernière quittera la série sur la route dans un grand moment de télé. Grande grande grande série à mon avis à la fois drôle, touchante, dréangeante qui nous rappelle que nous sommes tous mortels. (5 saisons dans ma vidéothèque, savourées jusqu'à la toute fin)
Rome. -44 avant Jésus-Christ, Rome est une république et deviendra bientôt un empire. Jules César devient le premier dictateur reconnu du monde entier mais dans son règne, va-t-il durer? Série brutale et violente comme l'époque devait l'être. Reconstitution d'époque fort habile et découverte d'une série de comédiens, pour la plupart britanniques, forts intéressants. (Savouré les deux seules saisons).
The Sopranos. L'histoire de la famille de Tony Soprano, une famille du New Jersey qui ne se limite pas simplement à sa femme et à ses deux enfants mais à son clan Italien dont il est le chef et qui opère dans la clandestinité et sous le vocable mafieux. Violence, famille, associations et trahisons de l'étatsunien moyen qui veut devenir big sans en avoir l'éducation. Une scène finale tout à fait parfaite à qui il me fera plaisir d'envoyer une explication pour ceux qui n'aurait pas saisi les multiples clins d'oeil de l'auteur. (6 saisons, toutes savourées)
Big Love. Le quoitidien d'une famille polygame mormonne membre de l'Église Fondamentaliste de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours. Bill a une épouse légale, Barb mais garde aussi une place dans son lit avec Nicki (toujours excellente Chloé Sévigny) et Margene. Ils partagent ensemble 7 enfants dans trois maisons contigües. Traitement drôle d'un sujet tabou, excellente interprétation, particulièrement chez les actrices, Sévigny, Jeanne Tripplehorn, Ginnifer Goodwin et Amanda Seyfried qui doivent faire passer à l'écran des personnages aux personalités complexes. ( 5 saisons, savouré 2)
Mad Men. 1960, New York, Madison Avenue. L'agence de publicité Sterling Cooper Draper and Pryce grandit avec cette époque où les changement s'effectuent à un rythme accéléré. Dans les esprits d'entreprises comme dans les relations entre hommes et femmes. Exceptionnelle reconsitution d'époque jusque dans les moindres détails, psychologie des personnages extraordinairement bien travaillée et souci du détail fascinant.
(4 saisons, jubilé 3)
Weeds. Confrontée à des difficultés financières à la suite du décès de son mari causé par une crise cardiaque, une mère au foyer, Nancy Botwin mère de 2 garçons, entreprend de vendre du cannabis à ses voisins. Mais dans la petite ville d'Agrestic, banlieue californienne fictive et bourgeoise où elle vit, les apparences et le conformisme prévalent. Drôle et dans un format idéal (30 minutes donc 22 sans les pubs) se consomment aussi vite qu'un joint de cannabis et avec autant de bonheur. Mary-Louise Parker a une seconde vie avec cette série. (7 saisons, savouré 6)
Dexter. Le jour c'est un expert des analyses de sang sur les scènes de crime pour la police de Miami. La nuit c'est un tueur en série qui a réussit à canaliser ses pulsions sur les criminels qui ont échappés au système de justice. Moralement tordu, éxutoire, souvent habile dans ses revirements, malhabile aussi dans certains moments "arrangés par le gars des vues", drôle, nous gardant toujours sur le bout de notre siège, la série réussit à mettre en valeur la beauté d'une Floride quelques fois malmenée par la violence au quotidien. La saison du Trinity Killer est un classique. (6 saisons, savouré 5).
The Wire. Inspiré de l'expérience du journaliste et ancien policier David Simon et de l'enquêteur aux homicides Ed Burns, cette série décortique les rouages du pouvoir à Baltimore en cinq tranches de "systèmes": la vente de drogue illégale, le traffic dans le port, la politique municipale et sa bureaucratie, le système scolaire et la presse écrite. Excellent parce qu'on y croit, entre autre en utlisant des acteurs pas du tout connus. (5 saisons, savourés 4)
Desperate Housewives. 4 femmes du même voisinage, dont la meilleure amie vient de se suicider alors que tout semblait lui réussir apprenent à vivre dans leur voisinage, secoué par la chose. Drôle, innatendu, grotesque et excessif par moments, sexy, touchant, cette série réunit tous les publics car elle ne se prend pas complètement au sérieux. Les actrices y sont toutes excellentes. Eva Longoria et Teri Hatcher sont surtout drôles, et Marcia Cross et Felicity Huffman, en plus d'être tout aussi drôles, campent des rôles assez remarquables. Qui aurait cru qu'il pouvait y voir autant d'action dans les banlieues? (8 saisons, savouré 5)
Sex in the City. Inspiré de la vie et de l'entourage de l'auteure Candace Buschnell, l'histoire de 4 amies, très très centrées sur leur propre personne, qui apprennent à vivre avec leur vanité. Très drôle, très New York, très adulescent. À voir en couple, ne serais-ce que pour débattre de certains arguments douteux qui sont quelques fois les mêmes, à sexe inversé, dans certains films de Woody Allen. (6 saisons, savouré les 6)
True Blood. Une série sur les vampires de la Nouvelle-Orléans? quoi? Pas du tout. Sous cette facture se cache un subtil commentaire de l'auteur d'American Beauty (& Six Feet Under) sur l'homosexualité (God Hates Fangs...enlevez un "n" et...) et la sexualité en général. Dès le premier épisode on comprend que les vampires sont mêlés à la population réguilère et que tout le monde en connait l'existence. On en débat même sur les ondes télés à savoir si on devrait les accepter ou non dans la société comme tout le monde. Série délicieusement sexuelle, au générique parfait, qui fera friser, dans la version originale anglaise, les oreilles de ceux qui ont de la difficulté à saisir les accents prononcés. (5 saisons, savouré 2)
Prozac. Traiter de la dépression n'est pas facile. L'ancienne participante de la Course Destination-Monde Sophya Borovchyk et la scénariste Karina Goma ont écrit une comédie douce-amère qui, tournée froidement mais tout à fait adéquatement par François Bouvier, nous renvoie de grand moments de drame livré par un toujours surprenant Patrice Robitaille. Sombre et sensible. (1 saison, savouré pleinement)
Minuit, le Soir. Le quotidien de trois portiers de bar et de la propriétaire de celui-ci. Un chef d'oeuvre d'écriture, de jeu et de réalisation. "C'est beau une ville la nuit" disait Richard Bohringer, Montréal n'est pas belle, elle est sublime. À voir (3 saisons, savouré entièrement, pense l'acheter)
Entourage. Inspiré de la vie du comédien Mark Whalberg, la série suit un comédien, son cousin aussi acteur, son meilleur ami devenu son gérant et un autre ami homme à tout faire dans l'évolution de leur statut de vedette. Drôle, avec beaucoup de clins d'oeil à des gens connus, immature à souhait, et dans un format idéal (22 minutes). Le vrai spectacle est donné par Jeremy Piven dans le rôle de l'agent Ari Gold qui tient la série à lui tout seul. . (8 saisons, savouré 6)
Les Invincibles. 4 amis font l'immature pari de laisser tomber leur conjointes respectives après quelques années de fréquentation le même jour, à la même heure et en même temps chacun où il se trouve par solidarité masculine. Le nouveau code de vie, aussi ridicule que comique se retourne vite contre ses architectes. Drôle, subversif, intelligent, bédéesque, habile, tragique, la série tournée par Jean-François Rivard est une merveille pour ma génération. L'un des meilleurs choix de la série? faire appel à de la musique connue (et oui, bien souvent en anglais). Une lumineuse série qui nous fait jouir du divan comme il s'en fait peu chez nous. (3 saisons, savouré l'entièreté)
Bunker, le Cirque. JE CHERCHE À ACHETER CETTE SÉRIE DEPUIS TOUJOURS. Mais je crois comprendre que pour des raisons de droits, des questions légales, la vente en est interdite. Brillante série satirique sur la politique écrite par Luc Dionne où l'absurde côtoie l'onirique. Y a du Fellini dans la réalisation de Pierre Houle. Jamais la télé de chez nous n'a été aussi...Fellinesque...que dans cette série qui en dérouté plusieurs. Si on ne la vend nulle part, il faudrait tout de même y avoir accès quelque part. Une rediffusion? en location? entendez-vous messieur/dames les producteurs! Pleeeeeeeeeeease! (1 saison, savouré totalement)Je la place ici mais cette série semble introuvable, si vous la trouvez, once again, faites-moi signe!
The Office. Que ce soit le version originale britannique de Ricky Gervais ou la version des États-Unis avec Steve Carrell, cette série racontant la vie de bureau d'une compagnie d'accessoires de bureau de Slough/Scranton est un régal absolu. Format de 22 minutes again. Tout ce qu'il y a de plus comique et encore une fois crédible parce que les acteurs qui y jouent étaient pour la plupart des inconnus du public. Moins maintenant mais toujours bons et justes. (8 saisons, savouré 2)
Extras. Ricky Gervais, encore, qui nous raconte sa vie de figurant avant le succès de The Office (dans la première saison) et pendant le succès de The Office (pendant la seconde saison). Chaque épisode fait une place à un acteur ou une actrice connue, Kate Winslet, Sam Jackson, Iain McKellen, Daniel Radcliffe, Orlando Bloom, David Bowie, etc. Gervais y est, comme toujours pissant. (2 saisons, savouré les deux)
Curb Your Enthusiasm. La série Seinfeld a été écrite par Jerry Seinfeld et Larry David. Tout le personnage de Larry David est concentré dans le personnage de George. Curb... raconte la fausse vie du vrai Larry David. Un personnage tout à l'image du George de Seinfled (puisque que c'est lui!) intolérant, irritable et irritant, toujours prêt à s'obstiner et continuellement dans de beaux draps grâce à une remarquable immaturité. Très drôle et ponctué de clins d'oeil à de vrais personalités connues. (8 saisons, savouré 6)
Californication. Dramédie hédoniste racontant les tribulations errantes d'un écrivain souffrant du syndrome de la page blanche. Drogue, sexe et alcool et potentiels parrallèlles avec ma propre vie. Voilà pourquoi je le place ici bien que je n'en ai vu aucun épisode (je vais de ce pas à la bibli me chercher la première des 6 saisons).
Autres suggestions: Si La Tendance Se Maintient (1 saison, savouré), Seinfeld (9 saisons), Friends (10 saisons), Boardwalk Empire (2 saisons), The Good Wife (3 saisons), Hung (3 saisons), Modern Family (3 saisons, savouré 1), House (8 saisons), Ugly Betty (4 saisons, toutes savourées) & Breaking Bad (5 saisons, savouré 1).
Si vous n'avez pas là-dedans ce que vous cherchez, trouvez-vous de meilleurs livres.
2 commentaires:
Je suis surpris que l'excellent Deadwood n'a pas trouvé une p'tite place dans les 20.
Faut dire que je ne regarde pas souvent les séries.
J'avoue ne pas connaître cette série western.
J'avoue du même coup ne pas être un grand fan, (donc nécessairement peu attiré) du genre.
Mais on me dit à gauche et à droite que je passe peut-être à côté de quelque chose.
Je m'y metterai surement un jour.
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