vendredi 30 octobre 2009

Comme Dylan dans un film


Moi qui suit l'un des plus grand fan de Bob Dylan du Québec, je m'étais acheté un DVD sur Ebay qui regroupait à la fois le documentaire No Direction Home et The Last Waltz de Martin Scorcese, Dylan's Legend de la BBC et Don't Look Back le documentaire de D.A. Pennebacker.

Toutefois aucun de mes dvd`s ne pouvait le lire depuis trois ans. Le gars de Ebay qui me l'avait vendu, pour protéger sa réputation internet, m'en avais envoyé un deuxième sur le bras. Marchait pas plus.

On vient de se grayer d'un nouveau DVD à 50$.

It works.
It fucking WORKS!

Je me suis tapé plus de 5 heures de plaisir total car je suis un fan fini du Zimmerman.

J'ai surtout savouré le documentaire de Pennebacker. Le film d'une heure trente six capte une partie de l'entourage de Dylan durant une tournée en Angleterre en 1965. Il met en vedette Bob Dylan au plus fort de sa popularité en compagnie d'entre autres Alan Price (récémment divorcé des Animals), Marianne Faithfull, Ginger Baker, le gérant de Dylan Albert Grossman, Bob Neuwirth, John Mayall, Allen Ginsberg, Donovan et une morte, Joan Baez.

On y voit dans ce film une entrevue entre un très intoxiqué et incohérent Bob Dylan et un pauvre reporter du Time magazine qui endure sa diahréee verbale et ses insultes. On y voit Dylan excessivement arrogant à l'égard de Donovan. On y voit l'amour de Baez à l'égard de Dylan frapper le mur de son indifférence. On voit Grossman menacer de frapper un employé d'un hôtel qui selon lui en fait trop, on le voit aussi négocier un contrat de 2000 balles pour son client, Dylan. On y voit Bob Neuwirth tout ce qu'il y a de plus cool. Et surtout on y entend le maitre Bob livrer son répertoire qui, en 1965, était tout simplement jubilatoire et sans faille. Le clip de Subterranean Homesick Blues (avec Ginsberg caché derrière) est issue de ce film de Pennebacker.

Certains documentaires offrent des voix off qui nous guident au travers de leurs ouvrage. Le bonheur de ce film c'est que le réalisateur a choisi de laisser les images et la musique parler d'eux-même. On y suit 96 minutes de l'entourage de Dylan et bien que le montage peut toujours influencer notre manière de penser, dans ce cas-ci le jugement de ce que l'on voit est tout simplement laissé à l'interprétation du spectateur.

C'est délicieux.

Bien entendu ça m'a donné envie d'avoir un nouveau Dylan à me mettre sous la dent. Et comme Bob en a un nouveau sur les rayons depuis le 13 octobre je me suis rendu chez Archambault où j'avais toujours un 10% à flamber.

Toutefois j'avais oublié que le dernier Dylan était un Dylan... de Noël.

Je ne suis pas trop client de musique de Noël. Pour dire vrai ma musique de Noël est ou bien francophone, ou bien totalement crooner/jazz, Crosby, Sinatra, Bennett, Fitzgerald, Armstrong.

Mais Zimmerman?
L'ai écouté quand même mais bon, j'avais pas l'esprit de Noël.
J'ai acheté DJ Champion qui a plus besoin de mon argent que le vieux Bob.

J'ai quand même relevé mon col à la sortie du magasin, réajusté mon jacket de cuir et jeté un regard arrogant de jeune con à une jeune dame. Un suçon à la place d'une cigarette dans la bouche.

Comme Dylan dans un film
.

Avant de réaliser que Donald Lautrec (qui sort un disque bientôt) avait le même jacket que moi sur son poster...

Qu'es-ce que je suis mononcle.

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