jeudi 15 octobre 2009
CinéPolitik
Je n'ai jamais manqué autant de temps que depuis que je ne travaille plus.
Gossage sur le terrain, visionnement de films, lectures, multiples épiceries, mountain bike, saut de parachute, orgies collectives.
Je ne suis pas à plaindre.
Je vis.
Même si on me rapelle chaque jour que je pourrais mourrir.
Est-ce parce que la population Québécoise est surtout composée de baby-boomers que l'on est obssédé par la h1n1?
Je m'éloigne toujours des hystéries. Et celle-là me fait ne plus écouter les nouvelles du tout. Je ne crains tellement pas la grippe h1n1 que j'y plonge du 8 novembre au 15. En plein coeur. Cancun, baby. Get me now mo-fo.
Comme je n'écoutais plus la télé que pour les nouvelles, ma télé est désormais perpétuellement fermée.
C'est pas vrai en fait.
Je l'ouvre pour y écouter des films loués sur dvd.
Quelles belle invention que le dvd. Le découpage en chapitre, les commentaires des auteurs, la qualité du son et de l'image. Pas de publicités dans les séries.
Vu récemment, Z de Costa-Gavras, Patton de Coppola/Sheaffner. Vais commencer la première saison de la série The Wire bientôt. J'ai aussi The Last Picture Show sur le coin du bureau. J'aimerais voir Nashville aussi de Robert Altman. J'ai toujours trouvé (je ne sais trop pourquoi) que le film de Bogdanovich et celui de Altman devaient être vus l'un après l'autre.
C'est merveilleux le soir de se coucher avec ses personnages. Avec ses histoires 10 000 fois plus intéressantes que tous les scénarios catastrophes des nouvelles et beaucoup plus drôle que la minute de comédie de Denise Bombardier.
Les films politiques de Costa-Gavras m'ont rappellé qu'un ami m'avait un jour demandé de lui écrire un film.
"Politique, Jones" m'avait-il précisé.
Comme je suis un peu excessif je lui avais écrit un film se déroulant dans les montagnes du Tibet. "Idéalement à tourner en dialecte Tibétain" avais-je précisé à mon tour. J'aime encore beaucoup ce film qui parle d'investissement de soi. On l'a jamais tourné. Rémy Girard ne pouvait pas nous garantir qu'il apprendrait le Tibétain (pas vrai on ne voyait pas Girard dans notre film). Mon ami a toutefois tourné au tibet quand même. Je l'aurai donc inspiré quand même. Mon travail a été fait. Je n'ai pas encore vu ce film distribué sous haute surveillance pour des raisons de sécurité. Je crois qu'il est toutefois maintenant disponible en vidéo.
J'ai pensé à cet ami hier car j'avais envie de quelque chose de politique.
Je n'ai pas encore commencé mon livre de Hunter S.Thompson sur la campagne de Richard Nixon en 1972 car j'en ai déjà deux autres en chantier qui me transportent ailleurs. Je dois composer avec mes multiples univers et celui-là serait de trop pour le moment.
Je me suis donc rendu à la radieuse bibliothèque multiculturelle afin de me laisser inspirer par les films sur place. C'est là que j'ai trouvé le Bogdanovich. J'ai aussi mis la main sur Ten de Abbas Kiarostami. Cinéaste Iranien que j'aime beaucoup, il est, de par sa nationalité et de par la situation perpétuellement instable de son pays (du moins aux yeux de l'occident)un cinéaste forcément politique.
L’utilisation du dialogue poétique et de la narration allégorique dans ses films pour traiter les séquences politiques et philosophiques sont toujours d'une habileté remarquables.
Finalement j'ai aussi mis la main sur un autre film que je voulais voir depuis longtemps. Intervention Divine (Yadon ilaheyya) est un film palestinien réalisé par Elia Suleiman, sorti en 2002. Le film est une critique ironique de l'absurdité de la situation géopolitique en Palestine.
Obligatoirement politique là-aussi.
De beaux voyages en perspectives.
Après l'épicerie et le lavage du four...
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