mercredi 7 octobre 2009
Le Sexe Faible
"Habitez-vous seul?"
Quand c'est une jolie jeune fille qui vous pose la question vous mesurez toutes les options avant de répondre.
"euh...de...je..."
"Je vous demandes ça parce que là je vois que vous achetez deux tartes..."
Bon.
Le "Vous" refroidit un peu, oui j'ai 10/15 ans de plus que la belle caissière mais bon je crois encore avoir mes chances. Je serais capable de suivre le rythme de Marie-Mai en faisant une partie de jambes en l'air (han han han, han han han) avec elle.
Devant mon sourire un peu bêta elle rajoute:
"Je vous demande ça parce que si vous êtes seul à manger les deux tartes, regardez la date d'expiration...C'est 2 tartes pour 5$ et demie mais c'est aussi parce qu'on pense pas être capable de les passer avant samedi...soit la date d'expiration..."
Que de service pour le vulgaire client d'épicerie que je suis qui achète son "boring Tuna" (parce que je n'utilise pas le slap chop). C'est certain que cette jeune caissière vibre pour moi de l'intérieur.
Je roucoule, prend ma voix de suave porto ricain, fait mes yeux de Garfield et lui ronronne que j'ai du Alvaro Solar chez moi et un vin pas piqué des vers qui donne envie d'épicer la nuit...
Elle me traite d'obsédé, me gifle et me fait sortir par la sécurité.
(...)
Ça semble comique comme ça mais c'est profondemment triste au fond. L'homme avec un petit "h" est ainsi fait. Quand vient le temps de laisser tomber son pantalon il est toujours prêt. Un homme ne dira jamais que le linge d'unetelle ne lui fait pas bien car au fond ça donnerait une raison supplémentaire de lui arracher de son corps.
Un matou.
En général c'est un matou. Capable de distance et de discrets ronrons.
Mais il y a aussi des tigres et des lions. Sauvages, griffés, sans âmes. Qui croquent de la gazelle et qui goûtent ce qu'il y a à goûter en laissant le reste aux vautours.
On a retrouvé le corps de Natasha Cournoyer hier. Sans vie. Un corps meurtri par la violence. J'avais vu son visage innocent sur la porte de l'aréna mardi, puis sur le devant de la porte de la salle de gymnastique de Punkee plus tôt ce soir. C'est quoi son crime à Natasha Cournoyer? D'avoir été jolie et attirante? Qu'à-t-elle fait pour mériter ce qui lui est arrivé? J'en arrive à comprendre les femmes qui ne s'arrangent pas dans le but de ne pas susciter le désir.
Le vrai sexe faible c'est l'homme. C'est pas une femme qui kidnapperait un homme dans la nuit pour aller le violer dans un sous-sol avant de le liquider comme Françis Proulx l'a fait avec l'attachée de presse du ministre Béchard. C'est pas une femme qui a accompli la basse besogne qu'à accompli le sombre cardiologue Guy Turcotte. Bon il y a bien Cathie Gauthier en cour présentement pour les mêmes crimes odieux mais rien ne nous empêche de croire que Marc Laliberté, son conjoint emporté dans la projet de suicide collectif n'aura pas joué un rôle important dans sa décision de commettre l'irréparable. La maladie mentale peut frapper de partout et malheureusement elle frappe au masculin 9 fois avant de frapper au féminin.
Il nous est pas mal tous impossible de croire que ce ne sont pas quelques hommes en mal de chair et solidement débalancés mentalement qui seraient à l'origine de la mort de Natasha Cournoyer.
Mais voyez-vous Natasha travaillait à 15 minutes de marche de chez moi. En face du local de Gym de ma fille. J'y suis passé encore tantôt. Non sans un grand frisson. Avec ma petite punkee dont les gens ne cesse de répéter à quel point elle est mignonne...
...ouais...
Elle tient de sa mère.
Qui travaille les jeudis soirs et qui quitte toute seule une banque vers 21h00...
Ce qu'on appelle le sexe faible il n'y a pas de doute, c'est le mien.
Vais me servir un morceau de tarte c'est trop déprimant tout ça.
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