jeudi 29 octobre 2009

Galas de remises de prix (1927-2009)


Quand j'étais ti-cul je prenais mon 25 cents et je me rendais au dépanneur du coin.

Cette marche était la plus merveilleuse qui soit car avec mon 25 cents je savais que j'aurais 12 cartes de hockey et une gomme qui ne goûterais plus rien à mon avant même mon retour à la maison.

J'au eu un plaisir fou à collectionner les éditions complètes des cartes de hockey O-Pee-Chee de 1980, 1981 et 1982 et l'équivalent au baseball de 1980. Un plus grand encore à jouer des matchs simulés avec.

Faire de l'argent avec ses choses n'étaient pas encore une obssession et il n'y avait qu'une seule collection de carte possible. Ses cartes sont devenues rares et ont pris de la valeur. Les miennes valent des centaines de dollars la carte (si en bon état).

Depuis, des centaines de compagnies de cartes sportives ont vu le jour et c'est devenu absolument n'importe quoi. Autant de cartes dont la valeur se situe entre zéro dollar et moins que zéro.

Il en va de même pour les galas. Avant il y avait les oscars. C'était la référence cinématographique. Enfin peut-être pas mais dans un échange au club vidéo de dire:
"Je ne sais pas si c'est bon ça..." et l'autre de rajouter "en tout cas ça a été en nomination pour au moins 5 ou 6 oscars..." pouvait donner une certaine mesure de notre choix.

Cette année les Oscars ont choisi de se suicider. Chaque catégorie aura 10 nominations. On a choisi de plier sous la pression des produteurs de comédie qui trouvaient que l'on ne rendaient pas assez hommage à leur genre. Comme American Beauty, Annie Hall ou Shakespeare in Love.

L'expression "nominés au oscars" vient ainsi de perdre tout son poids puisque pas mal tout le monde aura maintenant son tour.

Au Québec on fait pire. L'an dernier les Jutra ont fait des fous d'eux-même en changeant les nominés malgré le vote des membres de leur académie. Ainsi l'un des meilleurs filsm de 20 dernières années au Québec (Tout Est Parfait) a été tassé par Dick Walsh.

À la télé c'est encore plus grave. Les Artis/Métrostar sont les trophées des gens qui font l'épicerie, majoritairement des gens qui écoutent TVA. Les Gémeaux sont les trophées des produits de Radio-Canada (que beaucoup de gens attachés à TVA boycottent d'ailleurs). Une participation à l'émission Le Mur est la récompense de V.

Le gala de l'ADISQ est le gala des mangeurs de poulets. Et pas n'importe lequel le St-Hubert. Çela fâche Québécor qui ne voit pas de retour sur investissement pour ses académiciens et toute sa branche de Musicor. L'empire du pire songe maintenant à faire son propre gala on-the-side. Parce que c'est connu les fascistes de l'entertainement ne partagent pas en général. Comme dirait si bien Marie-Ève d'Occupation Trouble "Je ne passerai jamais deuxième!" ou plus pertinent encore "Si tu le frenches, pour moi c'est fini bye!". Ce qui se traduis par "si je ne gagne pas, je pars sur mon bord".

Ce que ceci nous indique, outre le fait que l'empire du pire est une plaie, c'est que les galas de remise de prix, quels qu'ils soient n'ont plus aucune valeur.

Même le prix Nobel de la paix cette année a embarrassé tout le monde.

Reçevoir un prix peut maintenant être rayés des cv des artistes.

Ça a atteint la valeur Maple Leafs de Toronto.

La valeur nulle.

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