jeudi 8 octobre 2009
Plus ça change...
Début des années 60.
La télé a tout juste une dizaine d'années au Québec. Les Baronnets cartonnent sur les ondes radio. René Angélil a des cheveux, Pierre Labelle son air de petite boulette, celui du milieu son air de fonctionnaire qui se dandine après avoir gagné à la loto. ce sont les débuts du monde de la musique au Québec. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres (dans ce cas-ci rien de moins que les Beatles) et on écrit un poème sur leur musique. Avec des mots qui sonnent un peu comme les originaux. On n'y voit que du feu. La jeunesse trippe. Angélil n'est pas encore l'homme d'affaires aguerri qu'il deviendra plus tard.
Années 2000.
Sylvain Cossette sort un album hommage aux années 70. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres
Début des années 60.
Joel Denis chante et danse (tout juste)le yaya. On le trouve coquin, moqueur, c'est le petit cousin qui amuse toujours. On laisse passer le fait que cette chanson est en fait une reprise de chanson folklorique yougoslave. On s'en moque la musique en est à ses premiers balbutiements. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Années 199X.
Province de Québec.
Céline Dion chante Luc Plamondon. Un hommage j'imagine. Même si ceci a donné naissance à l'une des chansons les plus narcissiques au monde. Et des plus désagréables. Céline interprète mais ne compose jamais. C'est de bonne guerre. Angélil est devenu le joueur aguerri et redouté du monde des affaires. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte les mots des autres.
années tranquilles.
Donald Lautrec chante Eloise. La même chanson sur des mots français que la composition de Barry Ryan. Une interpretation de Lautrec un tantinet moins tragique. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Années 80.
Johanne Blouin lance un album de chansons de Felix Leclerc version jazz ou reggae. Un massacre pour les puristes. Une accessibilité nouvelle à un répertoire du terroir pour d'autres. Une oeuvre qui ne passera pas à l'histoire. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on massacre la musique et les mots des autres.
Année 1967
Pierre lalonde fait mouche avec Donne-Moi Ta Bouche. La chanson de Herman's Hermits There's a Kind of Hush. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Années 2000
Luck Mervill, avant de devenir homme à tout faire nettement indéfini dans la paysage télévisuel (chanteur?, animateur?, acteur?) chante le Québec. Il sort un album où il reprend Fiori/Séguin, Harmonium, Octobre, Boule Noire, Nanette, Dubois, Richard Desjardins, Charlebois, Dufresne, Ferland, Offenbach, Felix. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Années 60
Johnny Farago chante J'ai ta Photo dans ma Chambre qui est en fait la chanson No Ce Piu Nien Te Datare de Bobby Solo. Mais Johnny en a l`habitude il avait aussi emprunté Knock Three Times de Tony Orlando and Dawn pour la transformer par Trois Petits Coups. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Années 2000
Dan Bigras chante les autres sur au moins trois disques. Ses immortelles, seul, avec des femmes en duo et maintenant ses chansons préférées.
Années 60.
Michèle Richard dans le temps où on pouvait boire au volant. Elle chante Je Suis Libre (ce qu'elle n'a jamais été tout à fait complètement). Leslie Gore est titulaire de l'originale. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Début des années 80
Patrick Zabé passe à l'histoire avec Agadou la chanson de la formation Allemande Saragossa Band qui elle-même avait reprise la chanson de la chanson thème d'un club Med du Maroc. Comme on ne croit pas trop en nos moyens de compositeurs on emprunte la musique des autres.
Années 2000.
Boom Desjardins rock le Québec. C'est vrai c'est pas exploré cette piste là...
Comme on ne croit pas...
Non mais quand même sommes-nous si petits dans nos têtes?
Je viens d'écouter Sympathy for the Devil de Jean-Luc Godard. Un documentaire sur l'enregistrement de la chanson myhtique des Rolling Stones. On y entend plusieurs incarnations de la chanson. Nous sommes au coeur du moteur de la création. C'est merveilleux.
On y voit aussi Brian Jones. Au pire de sa vie. Jones, drogué, à qui on a donné une guitare acoustique pour l'occuper mais une guitare qu'on entendra jamais sur la chanson peu importe la version. Jones mourra l'année suivante. Dans ce film il est fortement inutile aux autres membres du band.
Des fois la musique du Québec ressemble à Brian Jones.
Et là je n'ai même pas parlé de cette émission du dimanche qui nous offre du chanteur de karaoké à la pelle.
Misère...
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