lundi 9 février 2009

Vendre du rêve Québécois


Je regarderai les Oscars le 22 Février. Parce que c’est un gala où les artisans de l’industrie du cinéma honore ses pairs. Même chose pour les Jutra le 29 mars qui fait la même chose pour les gens du cinémas d’ici.

Des galas où on récompense pour du travail bien fait.
Dans la jungle d’une industrie folle.

Ce que je ne regarderai pas, bien que je l’ai fait hier, ce sera Star Épidémie. Concept coupable de vendre du rêve à rabais à quelques naifs en échange d’être scruté tel un rat de laboratoire pendant 9 semaines. 9 semaines pour "apprendre" ce que certains prennent 20 ans à rammasser. Ceci avant d’être tiré dans la fosse aux lions retenu en laisse pendant 5 ans. Car pendant 5 ans, l’artiste tricoté à la sauce Québécor et ses potentiels gains financiers seront géré par la gare de PKP. La recrue ne s’appartiendra pas et la plupart des ses faits et gestes sera dicté par toute une pléiade de « spécialistes ». Plus souvent des artistes égarés tel Stéphane Laporte, Patrick Huard ou Sophie Faucher qui…qui…qui écoutent de la musique, voilà leur expertise…

Ce que l’on tricotera dans cette usine à saucisse convergente ce sont des interprètes. Pas de auteurs-compositeurs. Bien que la présence de Michel Rivard, tel un David Bowie désormais ennuyé par la musique, puisse laisser croire le contraire ce que l’on voudra dans cette académie c’est surtout des bons relayeurs de flambeau. Des jeunes, très jeunes et sans vocabulaire (parce que potentiellement plus maléables) qui sauront mâcher les textes des autres, vendre des disques, des magazines, des forfaits de téléphonie cellulaire, des abonnements au câble ou à internet haute vitesse, du journal de Montréal, du TVA, du Réseau Énergie, de la Toyota, de la boutique Archambault, de la zone Vidéotron, Salut Bonjour…Quelqu’un peut me faire un riff acrocheur? Dans cette gouache il y a de la couleur ?

J’ai beaucoup d’amis dans le monde de la musique. Et à moins d’être les Cowboys Fringants on en vit très modestement. Là où je trouve le concept coupable d’escroquerie c’est dans sa prétention à fabriquer la demande. On ne les connait pas c’est vrai, tout comme un artiste nouvellement arrivé à la radio. On nous les présentera en long et en large. Avantage sur l’artiste inconnu de la radio ? Pas convaincu. Si l’artiste de la radio m’a interpellé je serai curieux à son sujet et si son produit est vraiment bon il viendra me chercher une deuxième fois and so on… Ces verts académiciens on nous les montrera en mode "apprentissage TVA". Ce qui n’est absolument pas une garantie de succès. Angélil ou pas. Marc Dupré ne fait pas courir les foules. Il est un écrou de la locomotive Angélil. L’académie nous montrera sa version de l’ABC d’un art, ce qui est une hérésie en soi. L’art doit être spontané et fou, pas mathématique.
On nous rentrera de la recrue dans la gorge. Et quand le cirque sera démonté, qu’on les ait aimé ou non, on nous le tapisseras dans les magasins pareil. Même si les gens n’en ont rien à foutre de Marc-André Niquet et que Marc-André Fortin ne touche personne et qu’Émilie Bégin est jolie mais de Annie et Suzie c’est qui la brune ? Et leurs chansons c’est du Isabelle Boulay non ? On a besoin de trois Isabelle Boulay ? la blonde, la brune et la rousse?

La Snyder a finalement appris à s’habiller dimanche mais elle ne sait toujours pas animer laissant de longs silences inconfortables. Provoquant toujours de lourds malaises avec des blagues 100% pas drôles sur la race de l’un ou les jeux de mots soufflés par un Laporte toujours de moins en moins inspiré.

Faire de la musique c’est d’abord aimer la musique. Son essence même, ce qui fait transporter, ce qui touche, ce qui fait chavirer.
Pas de la télé. La télé peut être un outil de la musique pas l’inverse.
Ce sont des wagons de locomotive que ces affreux fabriquent, des wagons à qui ils feront croire que ce sont des TGV mais qui resteront train de banlieue. Et aucun danger qu’ils choisissent la couleur de leur wagon.

Alors que la musique ce n’est pas juste du train
C’est TOUS les véhicules de transports inimaginables.

Mais l’imagination TVA…

1 commentaire:

Unknown a dit...

Je n'aurais jamais pu trouver des mots plus justes pour exprimer mon dédain de Star Académie. Ce show représente pour moi le triomphe de l'artificiel, du faux-semblant, du réchauffé, de l'insipide. C'est réconfortant de sentir qu'on est pas le seul à avoir une telle opinion de cet ersatz d'académie, quand tout notre entourage se laisse berner par le phénomène médiatique et l'effet de masse. Merci.