mardi 10 février 2009
Éructation dans la chorale
Dans les meilleurs scénarios le rôle des syndicats est celui de protéger les employés des abus de l’employeur. Ça a beaucoup changé.
Les syndicats ont joué un rôle capital dans les années 60 et 70, dans les batailles gagnées ou perdues face à des gens aux visées jugées injustes. Bien qu’il ait été important pour toute une brèche de la société Québécoise, pour toute une autre il représente bien peu. Sinon rien. Parlez-en à Richard Martineau.
Dans le film de ma vie le syndicat joue le rôle du méchant. Alors que j’avais un job que j’aimais, qu’il faisait bon se lever chaque matin et ne presque jamais quitter le bureau. Quand travailler était le prolongement de vivre passionnément, le syndicat de la bâtisse qui m’engageait s’est plaint que l’on m’engageait parce que je coûtais moins cher. Ce qui étais vrai. Ce qui ne me faisait pas un pli sur la différence car si je fais quelque chose que j’aime l’argent que l’on me donne en retour m’importe peu. Toutefois pour les doyens syndiqués qui ne se faisaient pas appeler, car on m’appelait moi, j’étais l’ennemi à abattre.
Afin d’apaiser les frustrations, en bon joueur, j’ai voulu joindre le syndicat en payant ma part et tout le pataclan. On m’a dit que pour être élligible il fallait que j’eusse travaillé trois ans dans la bâtisse. Comme cela faisait un an et demi que j’y bossais, que la grève a été déclenchée et qu'ils ont réengagé les syndiqués peu de temps après faisant de moi l’un de premiers sacrifiés, les tracts des syndicats j’ai commencé à m'en servir comme papier hygiénique.
Les syndicats n’avaient déjà pas beaucoup la côte chez moi de toute façon.
A cause des clauses orphelins qui sacrifient toute une génération (souvent la mienne). L’existence même de ses clauses est le plus grand mépris que l’on peut faire à la relève.
A cause beaucoup aussi d’un certain Jean Lapierre
Pas le politicien Libéral et animateur télé mais bien le diminutif cul-de jatte potelé en bronze devant un édifice de la rue Papineau tel Han Solo à la fin de L’Empire Strikes Back.
Ce nain mental s’était habillé en joueur de hockey et armé de bâtons de baseball et d’une armée d’eunuque de son acabit le 13 septembre 1993 ils ont investi la mairie en passant au travers des portes et des fenêtres. 2000 cols bleus ont défoncé les portes de l'hôtel de ville à coups de bélier. Ils protestaient contre les élus qui votaient un gel des salaires des employés. Jean Lapierre, comme la petite merde qu'il est, a été condamné à quatre petites semaines de prison. Ce qui l'a élevé au statut de Che Guevrara du syndicalisme. Un dieu chez les papous intellectuels.
Vitres brisées, pneus crevés, contremaîtres intimidés, des contremaîtres qui disent à une employé: «Ma fuckin bitch!», postillons au visage en criant poing en l'air: «Je ne te menace pas tabarnak!», 400 cols bleus sur le terrain d'un maire qui étaient venus en autobus pique-niquer. «Ben quoi, on n'a pas fait de dommages! je ne vois pas le problème?» Tous de grands moments classy de la part de cet enfant de chienne (pour reprendre son langage).
et maintenant ceci
Un syndicat peut avoir des visées nobles mais quand on scande la justice en choeur il faut savoir chanter juste.
Jean Lapierre est au syndicalisme ce que William Hung fût à la musique: une horreur.
Une sale rature. Une sous-merde. Même les goélands refusent de gaspiller une fiente sur son ridicule bronze.
Quand on a parlé d'érudition il a compris éructation et au lieu de pousser la note dans la grande chorale de la justice il a poussé un rot.
Si je le croise un jour je le rosse.
En spécifiant
" je te menace pas, on s'amuse. C'est quoi le problème?"
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