mardi 20 janvier 2009

Confetti Sepia


Pour qu'il y ait un historique 20 janvier 2009 il a fallu qu'il y ait Good Ol' Abe.

Harriet Tubman, Rosa Parks, le docteur King, Jesse Owens, Jackie Robinson, Will Chamberlain, Muhammed Ali, Nat King Cole, Tommie Smith, Oprah et combien d'autres dans l'ombre.

Il a aussi fallu que les blancs se révisionnent la neuronne. Ils pensaient bien faire au début du siècle. Traiter son nègre avec authorité et l'exploiter tel un sous-homme était aussi normal que de fumer pour devenir un homme. Mais les progrès ne se font pas seulement dans le comptes en banques (on l'oublie des fois) et l'homme noir est passé du folklorique animal duquel on pouvait demander n'importe quoi au simple citoyen. Certains sont restés simples mais la plupart sont devenus citoyens. Même si la plupart n'ont appris à voter uniquement l'an dernier, et pour des raisons purement "colorées".

Le bonheur de la présence de ce fils de Kenyan à la présidence c'est le miroir qu'il renvoie à une nation presque convaincue de son propre crétinisme depuis 8 ans. Tout ce qui a précédé ce grand jour pour les Américains, je ne parle pas des 100 dernières années, mais les 13/14 derniers mois, relèvent de la mécanique. C'étais une générale du spectacle "un héritage en noir et blanc" prévu pour ce soir. Demain, quand la fête sera terminée le comptoir de la cuisine sera encore plein.

Plein de l'Afghanistan et de l'Irak, plein de l'immobilier, plein du Dow Jones et de l'argent de Paulhsson, plein de bénéouiuis, plein de faucons et de colombes, plein de défis pour le nouveau roi du monde. J'ose croire que l'on cessera alors de parler de la couleur de sa peau. Tout comme on se tanne de faire des allusions à la taille d'un géant quand on le côtoie.

Mais en même temps c'est de cela dont on sera témoin ce soir.
D'un pas de géant chez un peuple où regarder dans les yeux étaient encore interdit pour un homme de couleur il y a à peine 50 ans.


Maintenant ce même homme de couleur aura le regard fier et c'est ce qu'il y aura de plus beau sur nos écrans télés. Un regard fier, assuré et solidement planté sur des gens qu'il aime et qui pourtant ont quelque fois tout fait pour qu'ils les haissent à jamais.

C'est le grand frère d'une nation qui prend la barre du bateau ce soir. Et si il peut faire oublier que la vie est dure, ne serais-ce que le temps d'une soirée froide de Janvier, ce sera au moins cela de gagné.
Ce sera une prodigieuse gifle aux silencieux racistes qui logent encore chez le blanc Ricain.
Aux US of A comme au Canada et au Québec.
Car le racisme existe toujours. Il a juste changé de costume. Il est secret et caché dans nos sacoches. On le sort juste quand on en a besoin.

La vie ne cessera pas de nous gifler de temps à autre.
Mais ce soir c'est une grosse accolade qui attend l'Amérique.

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