Les Canadiens de Québec

Il fût un temps où les Canadiens de Montréal dominaient outrageusement la ligue nationale de hockey.

Un certain Sam Pollock avaient tant d’influence et étais si habile dans ses magouilles, qu’il avait non seulement réussi à imposer un alignement des divisions qui rassemblait des équipes plutôt faibles aux côtés du Canadien (Los Angeles, Pittsburgh, Washinton, Détroit) mais encore pire un étrange règlement ancestral et raciste laissait au Canadien de Montréal les deux premiers choix de sélection francophone lors du repêchage des joueurs. Jusqu’en 1969 !
Peut importe le rang final du canadien de Montréal, aucun club ne pouvait sélectionner avant le Canadien les deux premiers joueurs francophones. Le cas Guy Lafleur en 1970 a réveillé tous les autres clubs de la ligue. Il était hautement injuste que les Canadiens choisissent perpétuellement les deux premières grenouilles. Le règlement est d'ailleurs tombé cette année là mais Pollock avait été assez futé pour négocier le premier choix au repêchage de la ligue dans un échange amenant ainsi Lafleur à Montréal. Mais les années 70 allaient quand même présenter les éditions les plus fortes des formations du Canadien dont la formidable et inégalable édition de 1977 où Montréal n’a perdu que 8 de ses 80 matchs. Grace à une organisation hors pair.

A Québec depuis le départ des Nordiques, le sport passe par le football Universitaire.
Ou par Ameublement Tanguay et leur organisation hors pair.
Jacques Tanguay et ses partenaires d’affaires sont en effet les propriétaires des Remparts de Québec dans la Ligue Junior Majeure du Québec au hockey et du Rouge au Or de l’Université Laval au football. Avec une ambiance et une organisation extraordinaire, le clan d’Ameublements Tanguay a réussi à faire revibrer une ville de boomers au rythme de deux clubs forts interressants, jeunes, et pleins d’énergie. Les dimanches d’automnes ne sont plus les mêmes depuis l’arrivée du Rouge et Or. Le club est fort, l’organisation solide et la fête perpétuelle chaque dimanche de joute. Zont même gagné la coupe Vanier du meilleur club universitaire au pays.

Toutefois, comme le Canadien de Montréal par un étrange règlement territorial, le Rouge et OR peut choisir ses joueurs dans tout ce qu’il y a de villes à l’est de Trois-Rivières. Alors que les autres clubs, Concordia, McGill, Montréal surtout ont un bassin de joueur pas mal plus restreint puisqu’ils se les volent tous entre eux. Même Sherbrooke et Bishop se volent des athlètes de par leur proximité ce qui laisse toute la côte Est, férue en jeune fermiers aux bras solides, pour la ville de Québec.

Résultat ? Les clubs de l’Université Laval sont si forts que l’opposition y est absente.

Hier le présentateur de nouvelles sportives a présenté les résultats à l’envers avec « on a presque vu le Rouge et Or échapper le match de la coupe Dunsmore… »
…Parce qu’en somme il est désormais convenu de croire que le Rouge et Or ne peut pas en perdre une.
N’en ont pas perdu une seule cette année d’ailleurs.

C’est à se demander si c’est encore le fun d’aller voir des clubs se faire massacrer par le Rouge et Or.
Mais d’un autre côté si les jeunes athlètes se pointent à cette Université et pas à une autre, justement pour leur club de football, sont quand même pas pour les revirer.

Et à gagner toujours ainsi la fête est toujours garantie. Comme avec les canadiens des années 70.

Le Rouge et Or a bien sur gagné la coupe Dunsmore hier par la marque de 28-17 sur les Stingers de Concordia.