mardi 4 novembre 2008
L'Effet Bradley
Je pratique beaucoup l’effet Bradley au bureau. Parmi les collègues qui ont leur poster de Stephen Harper et leur ruban « Support our troops » je souris sans leur cracher au visage que je suis 100% contre l’un et l’autre. Ils me croient des leurs. Idéologiquement parlant je suis leur ennemi et vice-versa.
En 1982, Tom Bradley, qui fut longtemps maire de Los Angeles, s'est présenté comme candidat du Parti démocrate au poste de gouverneur de Californie contre le candidat républicain George Deukmejian, qui était blanc. Les sondages dans les derniers jours avant les élections plaçaient systématiquement Bradley en tête. En se fondant sur les sondages de sortie des urnes, un certain nombre de médias ont prédit la victoire de Bradley à un tel point que les premières éditions du San Francisco Chronicle du lendemain présentait en manchette un titre qui proclamait : « Bradley : victoire en vue. » Malgré tout, Bradley a perdu de peu. Des recherches faites après les élections ont montré que le pourcentage d'électeurs blancs à avoir réellement voté en faveur de Bradley avait été plus faible que les sondages ne l'avaient prévu, tandis que des électeurs, classés comme « indécis » avaient voté pour Deukmejian en quantité statistiquement anormale.
Les gens avaient donc répondu en grande partie n’importe quoi aux sondeurs avant de s’isoler avec leur crayon.
Un mois avant les élections, Bill Roberts, directeur de campagne de Deukmejian avait prédit que des électeurs blancs finiraient par voter pour son candidat. Il déclarait s'attendre à ce que Deukmejian reçût environ 5 pour cent de voix supplémentaires par rapport aux chiffres indiqués par les sondages, du fait que des électeurs blancs avaient donné des réponses inexactes de peur d'être accusés de préjugés raciaux. Deukmejian désavoua les commentaires de Roberts qui dût démissionner de son poste de directeur de campagne. Il avait pourtant tout à fait raison.
Un comportement analogue des électeurs fut remarqué en 1989 dans l'élection au poste de gouverneur de Virginie où se présentaient un candidat démocrate, L. Douglas Wilder qui était afro-américain, et le républicain Marshall Coleman qui était blanc. Wilder a fini par l'emporter, mais de moins d'un demi pour cent, alors que les sondages préélectoraux lui donnaient en moyenne une avance de 9 pour cent. Cette discordance fut attribuée à des électeurs blancs qui s'étaient présentés aux sondeurs comme indécis alors qu'ils votèrent réellement en faveur de Marshall Coleman, le blanc.
Après l'élection au poste de gouverneur de Virginie en 1989, l'« effet Bradley » a été parfois appelé l'« effet Wilder ». Les deux termes sont encore utilisés, et on dit parfois mais moins fréquemment « effet Dinkins » en référence à l'élection de David Dinkins comme maire de New York en 1989 contre Rudy Giuliani. Cette élection a vu le même phénomène se produire de manière plus significative encore. Dinkins avait une avance de 18 pts sur Giuliani. Une avance énorme donc si on tient compte qu’Obama a une confortable avance de 7 pts sur McCain, imaginons 18 ! de la petite bière ! et pourtant 4 jours avant le scrutin son avance est tombé de 4 pts. Mais 14 pts c’est encore beaucoup. Le jour de l’élection Dinkins a gagné mais son avance étais tombée inexplicablement à 2 pts.
Cet effet Bradley se traduit par des gens qui répondent absolument n’importe quoi aux sondeurs pour les leurrer. Le phénomène est si important que les Démocrates l’ont décortiqué pour le clan Obama il y a quelques jours. Ils l’ont mis-en garde vis-à-vis de ce phénomène incontrôlable.
Je fais appel à « l’effet Bradley » qu'on pourrait rennommer "bullshit" fréquemment, sinon tout le temps quand on me sonde. Juste pour fausser les données. Ébranler les consensus. Briser les statistiques. A moins que mon opinion soit réèllement solicitée pour changer quelque chose. Si ce n’est que pour deviner ce qui s’en vient je vais vous envoyer dans toutes les directions. Plus souvent qu’autrement dans le champs. « oui je chasse », « non je ne mange pas de viande je suis végétarien ». Juste pour les mêler avec leurs stats et m’amuser un peu.
Présentement Obama a une confortable avance sur McCain.
La moyenne des sondages publiés, accordait une avance d'environ 7 points au candidat démocrate il y a 24 heures.
Et si une grande majorité de blancs cachaient leur racisme ?
Et si une grande majorité de gens bullshitaient leurs réponses aux sondeurs ?
Qui le saura derrière l’isoloir à les accompagner dans leur « x »?
Voteront pour Dieu et ses fatalités ou pour marquer l’histoire ?
Ce n'est pas qu,une partie de l'Amérique qui veut Obama c'est la planète entière.
Mais c'est les États-Unis qui votent.
Que Dieu ne blesse pas l'Amérique.
Ceux qui sont prêt à aimer aveuglément Barrack Obama comme ils ont hai aveuglément George W Bush.
Ceux qui marchent avec Dieu dans leur pack sac et un fusil sous l'oreiller aussi.
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