mercredi 6 mai 2009

Noces de sang


Garcia Lorca a à peine fait mieux.

Ils n'avaient même pas besoin d'une famille rivale.

Même pas deux clans.

Juste un gars qui aime une fille.
Une fille qui en désire un autre.
Et cet autre qui l'épouse.

Classique.

L'amour dans un bain de sang.

Les huit suspects appréhendés ont été arrêtés dans le village de Bilge en Turquie. Ils avaient tous le même nom de famille.

Le religieux musulman venait tout juste de terminer la cérémonie du mariage quand quatre homme masqués lourdement armés sont entrés dans le village et ont ouvert le feu sur la foule tuant 45 personnes. Puis, en proie à la démesurée folie meurtrière, ils ont fait irruption dans plusieurs maisons, en continuant à tirer.

Les assaillants ont traîné des femmes et des enfants dans une pièce et les ont arrosés de balles. 6 enfants, 17 femmes et 21 hommes ont été tués. Les deux fiancés, les parents du jeune homme, sa soeur de quatre ans, et l'imam du village ont tous été tués aussi. 70 enfants ont perdu au moins un de leurs parents dans le massacre.


On a d'abord pensé à la rébellion kurdes, à du terrorisme politique. Les rivalités sanglantes sont courantes dans les régions kurdes de Turquie, où perdurent des traditions moyenâgeuses. Les cagoules, l'utilisation des armes à feu, les rafles aveugles, ce sont les techniques des rebelles.

Cette fois c'étais l'amour rebelle.

Les larmes n'étaient pas des larmes de joie, les bruits sourds ne venaient pas de l'orchestre maison, les cris étaient des cris d'horreur.

Elle était prise entre deux hommes. Elle en a choisi un. L'autre a plaidé sa cause en vain jusqu'à la fin. Largué par la belle, il a perdu la boule.

Il a choisit de perdre dans le délire.

En fauchant exclusivement des innocents.
Ou plutôt des coupables d'amour.

Mille amis n'est pas trop,
Un ennemi, c'est beaucoup.

C'est maintenant clair.
Elle aurait été tellement mieux avec lui.

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