jeudi 28 mai 2009

Les idées vagues


Voler.

Non pas comme dans "se faire voler".

Voler comme un oiseau.

Planer au-dessus de la mêlée.

Quel beau rêve.

Ça devrait m'arriver bientôt sinon pourquoi je sentirais ce ventilateur soufflant le vent à l'envers sous ma poitrine depuis 4 mois?

Après avoir survécu à un autre génocide au boulot hier j'avais le caquet bas ce matin. J'ai dû me toucher l'oreille afin de vérifier si je n'avais pas un anneau comme les veaux que l'on envoie à l'abbatoir. A la radio on a fait jouer un extrait de ce qu'avait sur le coeur le mari de la défunte Nancy Michaud.

Mes larmes se sont répandues comme si j'avais activé mes gicleurs à lave-vitres.
"je pleure donc ben ces temps-ci" ai-je pensé. La veille au soir en rentrant du boulot passé 19 heures, en plantant mon assiette dans le micro-ondes je suis devenu une fontaine de larmes aussi. âme à la dérive.

En écoutant cet homme brisé à jamais à la radio j'ai trouvé mes multiples larmes ridicules. Mes tourments surtout. Mon corps m'a rappellé le ventilateur intérieur qui me ferait surement voler bientôt. Ce tambour dans mon coeur...

C'est quoi ça?
la d...?
la quoi?
la pression?

OUF!!! celle-là, la pression, cette pute qui te prend par le cou et te fais travailler à genoux. Ah elle peut être calibrable, négociable et même être ce qui t'énergise par moments. Mais quand elle arrive de partout, en tout temps qu'elle étouffe et surprend...Qu'elle te baise, te flagelle et te brûle...

Pas grave bientôt je vole. Je le sens. Je le sais.

"fruitcake" vient de me dire mon voisin de bureau.
"fruitcake?" ai-je répondu.
Il a beaucoup ri.
Je n'a pas compris, j'ai ri aussi.

Je ne comprends plus, je pleure.
Je ne comprends plus, je ris.

Crazy crazy times.

En revenant de l'abbatoir j'ai vu un commerce nommé Patate 2000. J'ai beaucoup ri tout seule dans ma voiture.

"Qu'es-ce que tu fais toi Jones dans la vie?"
"Coordonateur de projet"
"Ah oui? Intérressant. Où ça donc?"
"Chez Patate 2000"

(...)

Je sais encore rire.

C'est agréable ça.

Mais en parlant à un collègue plus tôt de mon épuisement, en voulant évoquer ce qui m'était arrivé chez moi en soirée (les larmes impromptues), j'ai failli pleurer encore.

Il y a un beau mot pour ça en anglais.

Awkward.

Pas grave. Regardez-moi gambader dans les prairies. Daim essquivant les chasseurs. Aucune idée d'où ce que je m'en vais, mais qu'il fait bon s'évader.

Awkward. Ça sonne comme une forêt à explorer. A vol d'oiseau.

Qu'es-ce qu'on est bien quand on devient aérien

Je suis Nicolas Cage ici mais bientôt Matthew Modine.

Je survivrai à tout ça. A vol d'oiseau. Car je suis un faucon.

Un con c'est certain, mais surtout un "faux".

Partout où il "faux".

Aubergiste! Encore du blanc!

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