mercredi 13 mai 2009

Magique Meryl


Marie-Louise Gummer n’est pas du type actrice à la beauté canon.

Elle n’est pas laide non plus.

Mais elle est tout simplement formidable.

Bien que je ne cours pas nécessairement ses films je m’étonne encore du peu d’erreur de parcours chez cette époustoufflante actrice.

Essentielle dans Julia dans une scène de flashback qui chavire tout le récit. Plus-que-fiable dans The Deer Hunter & Manhattan dans des rôles de soutien mémorables. Oscarisée pour Kramer vs Kramer . Amoureuse et désenchantée dans The French Lieutenant’s Wife & Sophie’s Choice (deuxième oscar ici). Tragique dans Silkwood. Rêveuse et utopique dans Out of Africa. Avec Jack dans Heartburn & Ironweed. Sensationelle dans A Cry in the Dark. Rajeunie dans Postcards from the Edge. Torturée de l’intérieur dans Bridges of Madison County. Courageuse dans The River Wild. Sexuelle dans Adaptation. Cinglante dans The Devil Wears Prada. Exaltée dans Mamma Mia! Et tout simplement parfaite dans Doubt

Je ne cours pas ses films mais vais peut-être commencer à le faire.

Un acteur devrait être capable de l’effet caméléon en tout temps. De jouer tout et son contraire. De devenir le personage. Pour qu’on y croit.
Sean Penn est le miracle masculin à ce niveau. Philippe Seymour Hoffman qui donne la réplique à Streep dans cet excellent film (Doubt toujours) ne donne pas sa place non plus. Marlon Brando à une autre époque et pendant à peine dix ans pouvait nous faire croire à n’importe qui.

Mais voyez c’est au masculin que l’on voyait plus souvent ce type de perfection dans le jeu.

Doubt est un film tenue à bout de bras par trois acteurs époustoufflants:
Amy Adams, Phillip Seymour Hoffman mais surtout par la grandiose Meryl Streep.

Grandiose, grandiose Meryl Streep.

Une performance du genre qui fait réagir à voix haute dans son salon tellement on y croit.

Il y a eu ses “acteurs du president” les Spencer Tracy, Katheryne Hepburn, Charlton Heston, James Stewart, Cary Grant, Tom Hanks.

Il y a même eu un président acteur en Ronald R.

J’ai souvent cru que Meryl Streep était l’équivalent féminine de Katheryne Hepburn. La chouchou parce que ça en prend ben une. Celle à qui on pardonnerait tout.

Mais faudra que je me rende à l’évidence, 15 fois aux Oscars c’est pas juste parce ques les rôles pour les femmes sont rares à Hollywood.

C’est surtout parce que c’est la plus grande.

Là-dessus, aucun doute.

Et oui on pourrait tout lui pardonner anyway.

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