dimanche 21 décembre 2008

Une bonne bordée



Je suis définitivement un amoureux de l'hiver.

Mes sports préférés se déroulent l'hiver, je suis né l'hiver, je trippe banc de neige.

Je tiens cela de mon père qui a hier, couché avec ses skis pour être prêt plus vite pour les premières descentes de ce matin.

Je me suis rendu compte de cet amour pour l'hiver tantôt en me stationnant volontairement relativement loin dans le stationnement du supermarché pour pouvoir marcher plus longtemps sous la neige.

Plus que la neige je semble aimer le froid. Probablement afin de court-circuiter mon sang chaud de croisé Irlandais/indien ai-je besoin de ce froid. Hier soir je jubilais à marcher dans les rues désertes. Un froid Sybérien qui nous fait savourer encore plus la chaleur de la cuisse et de l'étreinte de sa belle.

J'ai pelleté trois fois aujourd'hui et j'ai déjà hâte à la quatrième. Ce soir entre la première et la deuxième période du match Montréal/Caroline. J'ai pelleté en concert avec 4 autres voisins dont je voyais dans le regard les multiples sacres retenus de ses gens qui faisaient une besogne qui ne leur tentait pas. Moi au contraire je trippe. Au son et au rhytme de Charlie Parker dans mon Ipod je m'amuse (réèllement) en étroite collaboration (appréciée?) avec les grattes qui passent dans la rue. Ceux-ci me le rendent bien en rammassant mes tas soigneusement déposés dans la rue et en les redistribuant dans le parc en face.

Peut-être que eux sacrent de me voir remplir la rue.

M'en moque.
Je Bebop.

Il n'y a rien comme une bonne bordée de gros flocons accompagnée d'un froid intense pour mieux savourer la chaleur de son salon. Une belle fatigue d'après-ski sous un éclairage tamisé où boire son verre de Château-de-Mars 2003 écrasé dans le divan devant un bon match de football et au son de Ella Fitzagerald qui nous chante Noël n'a pas d'égal.

Oui une chose accotte cet état de grâce.

Le regard de l'amoureuse dans le cadre de porte qui, aujourd'hui il y a 16 ans, embrassait pour la première fois l'auteur de ses lignes faisant basculer l'univers de l'un et de l'autre à jamais.

16 ans plus tard, ses yeux, ses courbes, son rire, ses idées me font encore le même effet.

Baby it`s cold outside
Kids to bed,
Let's map-o-spread

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