lundi 14 juillet 2008

Sarko le chiot


La campagne présidentielle Française de l'an dernier avait donné naissance à deux bêtes politiques.

Il y avait Segolène la Souris Simo qui récitait avec une grande naiveté et dont le débit ramenait à des batteries trop faibles.

Et Sarkozy, l'homme a la tête de chien mais qui avait suffisament gagné la confiance des Français pour se faire élire au détriment de l'autre au sommet de l'Hexagone.

Faisant honneur à sa tête de clébard, Sarko a commencé son mandat tel un chien dans une allée de quilles en faisant exploser son mariage. Depuis la France a son JFK et sa Jackie Kennedy.

Ce que je retiens surtout, en ce jour national des Français, c'est que leur Président épate de par sa capacité à foncer dans la mélée tête baissée sans regarder derrière. Car si on regarde derrière justement la liste des "incidents" est assez longue pour indiquer que l'homme est relativement sans manières, plutôt soupe au lait et ne se gêne pas pour dire ce qui lui passe par la tête.

C'est d'ailleurs une tendance nouvelle de faire tomber la langue de bois chez les politiciens. Boris Johnson à Londres, Régis Labeaume et Andrée Boucher avant lui à Québec, Benoit Labonté à Montréal, George Bush, Sarkozy sont tous autant de politiciens en train de changer dans une certaine mesure le traditionel visage du politicien. Aupravant on mettait au pouvoir celui qui semblait le plus éduqué et le mieux avisé pour nous guider. Ce même individu qui peut endormir les journalistes de par l'utilisation de syntaxe suffisament compliquée afin d'éviter de répondre aux questions.

Maintenant ce qui semble plaire aux gens ce sont ceux qui livrent le fond de leur pensée sans détour. Quitte à paraitre plus bâtard. On préfère entendre Régis crier avec émotion que "Remstar sacre son camp chez eux" plutôt que de voir un politicien valser au rythme de l'actualité. Ça nous ressemble, c'est donc plus facile que de s'y reconnaitre.

Sarko semble avoir la poigne ferme et ça ça plait aux Français. Il n'a pas la langue dans sa poche non plus. Il ne se gêne pas pour dire aux Américains qu'il veut leur argent. Il reste populaire même complètement saoûl en pleine séance de questions avec les journalistes http://www.youtube.com/watch?v=DPR5G_RTVas

Il reste fort même si il dit ouvertement qu'il ne peut pas supporter son ministre François Fillion. "Je suis entouré de connards toute la journée, t'imagines pas les connards que je voies", "Je suis entouré de charlots à l'Élysée", "Je ne fais confiance à personne ici ce sont tous des nuls, je prends mes conseils à l'extérieur", "Il faut que je fasse tout moi-même sinon ça foire" sont toutes des phrases qui ont été captées par des micros ouverts que Sarko croyaient fermés. Tout le monde se rapelle aussi du "tasse-toi connard" envoyé manu militari à un homme qui avait refusé de lui serrer la main. On se souvient aussi de Sarko tentant de séduire Michaelle Jean comme un chienchien se frotte la jambe sur un invité. Dans cet extrait, l'homme que les Français on jugé plus viril qu'une star porno (pour vrai!) se choque qu'un technicien ai refusé de lui dire "bonjour" http://www.youtube.com/watch?v=VviIcKP4e44

Bien que sa popularité ait baissée dans les sondages, ce type de polticien sans retenue qui n'hésite absolument pas à quitter une entrevue si les questions ne lui plaisent pashttp://www.youtube.com/watch?v=JD-_3H4q9hc semble vraiment s'inscrire dans une nouvelle tendance plus cow-boy mais tout aussi efficace que les méthodes précédentes auxquels les politiciens nous avaient habitués.
Car Sarko le chiot a quand même réussi hier un brillant tour de force en assoyant à la même table deux ennemis naturels depuis 60 ans, le premier ministre Israëlien et le primier ministre Syrien dans le cadre de son projet d'union Méditerannéène. Ces deux pays sont en guerre depuis 1948 et les voilà hier en train de de serrer la poigne tout sourire.
Image hallucinante et toujours payante pour la paix mondiale.

Les objectifs de l'Union Méditéranéène restent encore modestes mais force est d'avouer que le chiot a mordu le bon mollet.

Et son trajet jusqu'à maintenant nous laisse croire qu'il ne lâchera pas le morceau.















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