Une femme jasant étendue sur un divan en compagnie d’une “date”
“J’ai baisé mon prof d’arts dramatique, mon prof d’anglais, mon conseiller en orientation, mon psychiâtre, mon dentiste, mon ophtalmologiste, l’équipe de basket, l’équipe de football… »
Aguiché l’homme devant elle s’approche d’elle pour l’embrasser avec passion. Elle le repousse violement.
« Non mais pour qui me prend tu ? »
L’homme est expulsé de l’appartement.
Seul dans la rue, dépité.
« Comment ai-je si mal lu ses signes ?... »
Il s‘agit d’une scène de Play It Again Sam de Woody Allen
****************
Appelons-là DeeDee (didi).
Parce qu’elle est Anglophone. Aussi parce qu’elle utilise souvent le mot « deviate » pour dénoncer un comportement masculin trop déluré.
C’est qu’elle les attire les comportements masculins délurés.
Elle a les yeux un peu en amande d’un bleu azur. Les traits doux d’un visage qui n’a rien d’italien. Une trace de feu dans les cheveux bruns tantôt au carré, tantôt tenu par un cerceau. Quelquefois deux tresses, quelques fois deux petites couettes derrière la tête. Rarement la couette toute seule. Elle trouve que cela lui fait une tête de petit chien. C’est qu’elle n’est pas grande, à peine 5 pieds. Peut-être 4 pieds onze même. Mais elle a un corps excessivement bien balancé. Petite mais toute en fermeté. Un corps à donner des envies de viande aux mâles végétariens.
Elevée entre trois garçons hyperactifs, elle a appris très jeune à pousser des « hoooon ! » maternels face à leurs exagérations mais l’a aussi forcé à les accoter dans tout ce qu’ils entreprenaient. Ne serais-ce que pour faire entendre sa voix. Ceci a eu pour effet de la faire quelque fois sortir du rang pour attirer l’attention. Rarement a-t-elle réussi à surclasser le trio de bambinos qu’étaient ses frères. Ceci ne l’a pas empêchée de perpétuellement rechercher la compagnie des garçons puisque c’est ce qu’elle connaissait de toute façon. L’adolescence lui avait été fortuite. Bien qu’elle y eu peu grandi ses formes féminines se sont non seulement développées aux bons endroits mais elle générait soudainement l’attention des garçons. Elle était devenue désirable et certains regards masculins le lui laissait savoir. Le type d’attention qu’elle n’avait pas réussi à installer sur sa personne dans son foyer familial ou à la petite école primaire avait soudainement fait un parfait 360 degrés. Elle apprenait à susciter le désir et ça ne lui déplaisait pas du tout. Ceci avait peut-être à voir avec ce nœud qui lui nouait l’estomac quand elle croisait le regard de certains garçons qui lui plaisaient. Afin de prolonger son heure de gloire elle s’est inscrite dans l’équipe de natation à la fois pour exhiber son corps (exposable à son avis)mais aussi pour pouvoir savourer du regard celui savoureux de certains garçons. Les pratiques trop tôt le matin et les compétitions trop nombreuses où il faillit absolument gagner ont eu raison d’elle. Après tout elle étais plutôt habituée de laisser ses frères prendre la place alors là de passer première ? Dans les intérêts amoureux peut-être mais pas question de podium autre que celui du désir masculin. Et encore là pas question d’aller jusqu’au bout comme certaines, elle est italienne après tout et c’est si agréable de voir les garçons multiplier les singeries pour avoir son attention à elle. Exactement comme elle avait fait toute sa vie avec Tony, Marco & Fortunato. Quand l’école a refusé le projet de cheerleaders pour seconder l’équipe de basket elle a été fortement déçue. Mais ça ne l’a pas empêchée de s’inscrire dans le patinage artistique où la jupette et le collant mettait à nouveau en valeur ses plus belles courbes. Toutefois ce ne fût pas très long avant qu’elle abandonne là aussi les hommes de ce milieu n’avait rien du mâle dont elle voulait attirer l’attention.
L’école n’étant plus complètement bon public et elle n’ayant jamais été bonne élève, elle a sauté et le Cegep et l’Université pour tenter sa chance directement sur le marché du travail. C’est là qu’une grosses compagnie l’a engagée pour la placer là où ça plairait à tous : à l’accueil. Ayant hérité d’une partie de l’hyperactivité de ses trois frères, elle fût préposée à l’accueil, commis d’expédition, préposée au service à la clientèle, préposée à la gestion de données (Parce que là il n’y a que des gars) puis assistante dans le département d’informatique. Tout cela en un petit peu moins de trois ans. De sa petite taille et de son joli minois elle fût aussi toujours en avant (pour son plus grand plaisir) dans les photos de groupe de la compagnie.
Une rencontre déterminante fût celle de Chandler, le copain de Mélanie une fille du service à la clientèle. Pas qu’elle soit tombé amoureuse car Chandler n’est pas son type de public mais Chandler a une sœur, Rhanna et c’est plutôt elle la rencontre marquante. Rhanna est la cadette de son frère Chandler. Deux ans plus jeune. Ce qui la met au même âge que DeeDee. Elle est extrêmement jolie elle aussi avec ses yeux verts, ses 5 pieds 11 et sa crinière rousse d’Irlandaise. Mais elle est surtout folle comme un balai. Lors des 5 à 7 de la grosse compagnie elle se pointait avec son frère et volait tout simplement le spectacle. Même si il n’était même pas employée de la dite compagnie Au-delà de la beauté naturelle qui irradiait de son être elle réussissait à prendre toute la place avec ses pointes d’humour et sa charnelle présence. DeeDee venait de se trouver un modèle. Elle ne pouvait qu’admirer le brio de celle qui réussissait à occuper toute la scène avec les mêmes moyens que les siens mais avec probablement plus de talent. Elles sont rapidement devenues amies. Malgré que la petite eu toujours essayé de voler la scène à la grande. DeeDee savait se tasser comme elle le faisait avec ses frères depuis toujours. Rhanna & DeeDee ont embrassé à 100% le nouveau mode de vie qui consistait à se photographier 125 fois dans la même soirée afin de se prouver que ce moment existe vraiment. Elles ont enfin assumée qu’elles devaient vivre dans le regard de l’autre.
Mais pas n’importe quel autre…
Quand Rhanna, aussi plus habile que DeeDee sur le flirt, s’est fait un amoureux de la grosse compagnie, ses présences aux 5 à 7 sont devenus plus légitimes encore. Bien que toujours entourée de mâles aux pensées grivoise DeeDee est elle, restée dans son conservatisme Italien. Beaucoup beaucoup de flirt mais jamais vraiment d’investissement amoureux. Le truc souvent était de devenir complètement saoûle au cours de la même soirée afin de faire oublier la gauche séductrice et de céder le pas au « funny bird ».
Quand au party de Noël elle a fait sensation dans son costume osé, elle a rehaussé sa valeur marchande. Toute une lignée d’employés se sont relayés pour la courtiser. La plupart remarquant rapidement que ça ne mènerait nulle part. Un employé plus entêté toutefois n’a pas lâché le morceau. Il l’a cotoyé durant les 5 à 7, a beaucoup ri avec elle, a diné plus souvent qu’autrement en sa compagnie. Durant cette période elle s’est habillée de façon extrêmement sexy. A la limite du vulgaire et du décent. Le jeune homme a pris ses préliminaire comme autant de signes d’un intérêt qu’elle pouvait lui vouer. En réalité elle aiguisait ses lames de flirt. Quand le jeune homme a voulu coller sa moustache sur la sienne elle l’a repoussé dégoûtée.
Elle n’avait pas compris qu’on ne choisit pas nécessairement son public. Lui n’avait pas compris qu’un pou ne fraye pas avec les paons.
Elle se demande encore à quelle parade elle devrait prendre part.
Dans son gilet moulant, les cuisses au vent.
“J’ai baisé mon prof d’arts dramatique, mon prof d’anglais, mon conseiller en orientation, mon psychiâtre, mon dentiste, mon ophtalmologiste, l’équipe de basket, l’équipe de football… »
Aguiché l’homme devant elle s’approche d’elle pour l’embrasser avec passion. Elle le repousse violement.
« Non mais pour qui me prend tu ? »
L’homme est expulsé de l’appartement.
Seul dans la rue, dépité.
« Comment ai-je si mal lu ses signes ?... »
Il s‘agit d’une scène de Play It Again Sam de Woody Allen
****************
Appelons-là DeeDee (didi).
Parce qu’elle est Anglophone. Aussi parce qu’elle utilise souvent le mot « deviate » pour dénoncer un comportement masculin trop déluré.
C’est qu’elle les attire les comportements masculins délurés.
Elle a les yeux un peu en amande d’un bleu azur. Les traits doux d’un visage qui n’a rien d’italien. Une trace de feu dans les cheveux bruns tantôt au carré, tantôt tenu par un cerceau. Quelquefois deux tresses, quelques fois deux petites couettes derrière la tête. Rarement la couette toute seule. Elle trouve que cela lui fait une tête de petit chien. C’est qu’elle n’est pas grande, à peine 5 pieds. Peut-être 4 pieds onze même. Mais elle a un corps excessivement bien balancé. Petite mais toute en fermeté. Un corps à donner des envies de viande aux mâles végétariens.
Elevée entre trois garçons hyperactifs, elle a appris très jeune à pousser des « hoooon ! » maternels face à leurs exagérations mais l’a aussi forcé à les accoter dans tout ce qu’ils entreprenaient. Ne serais-ce que pour faire entendre sa voix. Ceci a eu pour effet de la faire quelque fois sortir du rang pour attirer l’attention. Rarement a-t-elle réussi à surclasser le trio de bambinos qu’étaient ses frères. Ceci ne l’a pas empêchée de perpétuellement rechercher la compagnie des garçons puisque c’est ce qu’elle connaissait de toute façon. L’adolescence lui avait été fortuite. Bien qu’elle y eu peu grandi ses formes féminines se sont non seulement développées aux bons endroits mais elle générait soudainement l’attention des garçons. Elle était devenue désirable et certains regards masculins le lui laissait savoir. Le type d’attention qu’elle n’avait pas réussi à installer sur sa personne dans son foyer familial ou à la petite école primaire avait soudainement fait un parfait 360 degrés. Elle apprenait à susciter le désir et ça ne lui déplaisait pas du tout. Ceci avait peut-être à voir avec ce nœud qui lui nouait l’estomac quand elle croisait le regard de certains garçons qui lui plaisaient. Afin de prolonger son heure de gloire elle s’est inscrite dans l’équipe de natation à la fois pour exhiber son corps (exposable à son avis)mais aussi pour pouvoir savourer du regard celui savoureux de certains garçons. Les pratiques trop tôt le matin et les compétitions trop nombreuses où il faillit absolument gagner ont eu raison d’elle. Après tout elle étais plutôt habituée de laisser ses frères prendre la place alors là de passer première ? Dans les intérêts amoureux peut-être mais pas question de podium autre que celui du désir masculin. Et encore là pas question d’aller jusqu’au bout comme certaines, elle est italienne après tout et c’est si agréable de voir les garçons multiplier les singeries pour avoir son attention à elle. Exactement comme elle avait fait toute sa vie avec Tony, Marco & Fortunato. Quand l’école a refusé le projet de cheerleaders pour seconder l’équipe de basket elle a été fortement déçue. Mais ça ne l’a pas empêchée de s’inscrire dans le patinage artistique où la jupette et le collant mettait à nouveau en valeur ses plus belles courbes. Toutefois ce ne fût pas très long avant qu’elle abandonne là aussi les hommes de ce milieu n’avait rien du mâle dont elle voulait attirer l’attention.
L’école n’étant plus complètement bon public et elle n’ayant jamais été bonne élève, elle a sauté et le Cegep et l’Université pour tenter sa chance directement sur le marché du travail. C’est là qu’une grosses compagnie l’a engagée pour la placer là où ça plairait à tous : à l’accueil. Ayant hérité d’une partie de l’hyperactivité de ses trois frères, elle fût préposée à l’accueil, commis d’expédition, préposée au service à la clientèle, préposée à la gestion de données (Parce que là il n’y a que des gars) puis assistante dans le département d’informatique. Tout cela en un petit peu moins de trois ans. De sa petite taille et de son joli minois elle fût aussi toujours en avant (pour son plus grand plaisir) dans les photos de groupe de la compagnie.
Une rencontre déterminante fût celle de Chandler, le copain de Mélanie une fille du service à la clientèle. Pas qu’elle soit tombé amoureuse car Chandler n’est pas son type de public mais Chandler a une sœur, Rhanna et c’est plutôt elle la rencontre marquante. Rhanna est la cadette de son frère Chandler. Deux ans plus jeune. Ce qui la met au même âge que DeeDee. Elle est extrêmement jolie elle aussi avec ses yeux verts, ses 5 pieds 11 et sa crinière rousse d’Irlandaise. Mais elle est surtout folle comme un balai. Lors des 5 à 7 de la grosse compagnie elle se pointait avec son frère et volait tout simplement le spectacle. Même si il n’était même pas employée de la dite compagnie Au-delà de la beauté naturelle qui irradiait de son être elle réussissait à prendre toute la place avec ses pointes d’humour et sa charnelle présence. DeeDee venait de se trouver un modèle. Elle ne pouvait qu’admirer le brio de celle qui réussissait à occuper toute la scène avec les mêmes moyens que les siens mais avec probablement plus de talent. Elles sont rapidement devenues amies. Malgré que la petite eu toujours essayé de voler la scène à la grande. DeeDee savait se tasser comme elle le faisait avec ses frères depuis toujours. Rhanna & DeeDee ont embrassé à 100% le nouveau mode de vie qui consistait à se photographier 125 fois dans la même soirée afin de se prouver que ce moment existe vraiment. Elles ont enfin assumée qu’elles devaient vivre dans le regard de l’autre.
Mais pas n’importe quel autre…
Quand Rhanna, aussi plus habile que DeeDee sur le flirt, s’est fait un amoureux de la grosse compagnie, ses présences aux 5 à 7 sont devenus plus légitimes encore. Bien que toujours entourée de mâles aux pensées grivoise DeeDee est elle, restée dans son conservatisme Italien. Beaucoup beaucoup de flirt mais jamais vraiment d’investissement amoureux. Le truc souvent était de devenir complètement saoûle au cours de la même soirée afin de faire oublier la gauche séductrice et de céder le pas au « funny bird ».
Quand au party de Noël elle a fait sensation dans son costume osé, elle a rehaussé sa valeur marchande. Toute une lignée d’employés se sont relayés pour la courtiser. La plupart remarquant rapidement que ça ne mènerait nulle part. Un employé plus entêté toutefois n’a pas lâché le morceau. Il l’a cotoyé durant les 5 à 7, a beaucoup ri avec elle, a diné plus souvent qu’autrement en sa compagnie. Durant cette période elle s’est habillée de façon extrêmement sexy. A la limite du vulgaire et du décent. Le jeune homme a pris ses préliminaire comme autant de signes d’un intérêt qu’elle pouvait lui vouer. En réalité elle aiguisait ses lames de flirt. Quand le jeune homme a voulu coller sa moustache sur la sienne elle l’a repoussé dégoûtée.
Elle n’avait pas compris qu’on ne choisit pas nécessairement son public. Lui n’avait pas compris qu’un pou ne fraye pas avec les paons.
Elle se demande encore à quelle parade elle devrait prendre part.
Dans son gilet moulant, les cuisses au vent.
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