jeudi 17 juillet 2008

Laide


Après une journée plus que misérable au bureau j’ai quitté 7 minutes plus tôt que d’ habitude.

7 minutes ça peut vouloir dire un courriel ou deux de moins à répondre.
Des courriels qui sont plus ou moins des attaques par les temps qui courent.
Maussade je me suis assis dans la voiture.
Pourtant mon père venait me rendre service en passant à la maison. Il repartait avec mes deux enfants pour deux jours. Un nouveau matelas full hi-tech entrait dans la maison. Mon amoureuse et moi redevenions jeunes swingers l’espace de quelques temps sans enfants. J’avais toutes les raisons d’avoir un sourire mais ça ne venait pas.
Mon emploi me donnait le cafard.

En appuyant sur « Back Door Slam » sur mon ipod dans la voiture j’ai découvert une liste de lecture que j’avais oublié que j’avais fait. J’en été attiré par le titre qui suggérais de varger dans une porte. C’est l’état mental dans lequel je me trouvais.

Ce fût tout d’abord des mots échangés entre un producteur, un chanteur et un « Jimmy ». Audiblement des musiciens qui s’installaient en studio pour faire une prise d’enregistrement. Des boys qui s’installaient dans le noir de mon âme. Noir ? Tiens justement le morceau s’appelait « Black Country Woman » un blues qui venait épouser le blues intérieur du jour. Puis suivi de « Celebration Day » qui pouvait suggérer une journée plus festive et « Heartbreaker » avec un solo de guitare tout simplement insensé et un titre qui pouvait aussi refléter mon état d’esprit par rapport à ma job.

Led Zeppelin n’a pas pris une ride. Bien qu’ils aient cessé d’enregistrer régulièrement depuis le début des années 80, le son de ce groupe est encore tout à fait au goût du jour. Un bon équilibre guitare, harmonica, batterie, base appuyé par du clavier occasionnel mais surtout une intensité dans la voix de Robert Plant et dans les prouesses de Jimmy Page sur sa Gibson Les Paul. Page devait avoir 8 mains pour être capable d’accomplir tout ce qu’il accomplissait sur sa guitare.
Ce band a définitivement donné le ton aux sons à venir. Ils sont les grands-pères du grunge des années 90. Si certaines chansons des Beatles ou des Rolling stones (et définitivement « Hotel California ») des Eagles ont étées surjouées jusqu’à l’écoeurement ; Les morceaux de Led Zeppelin ont toujours eu ce petit côté crotté qui les empêchaient d’être trop « radio friendly ». Bon il y a bien Stairway to Heaven qui fait exception mais outre cette pièce la plupart de leurs morceaux reste assez confidentiel pour les masses.

Si bien que dans des journées de chien comme hier qu’est-ce que ça rentre au poste des bands qui se défoulent à ta place sans interférence…et sans portes de défoncées...Ça décrassse. Ça dérouille.
Ça fait oublier que la vie est un muffin.

Des fois qui goûte bon.
Souvent qui goûte rien.
Des fois qui brûle en collant au fond.
Souvent indigeste alors que supposé nutritif.

Ma journée d’hier fût laide.
Ma journée d’aujourd’hui fût Led aussi

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