mercredi 5 août 2009
Voici la mer
C'est le frère Connor Oberst qui nous as tous guidé ici.
Le luxe. Le retour d'un surf safari. Le bonheur.
La vie facile. L'alcool, les femmes.
Je n'ai jamais voulu croire que mes bonheurs je les dois à l'argent. L'argent est impur à mes yeux. C'est le diable. Pourtant...Le plaisir de voyager, d'expérimenter avec la vie, de m'acheter ma culture, de vider les rangées de liquor store aux prix ridiculement trop bas du New Hampshire et de rivaliser avec mes bouteilles comme seul un frère irlandais peut le faire...
Le plaisir d'avoir un livre neuf, une voiture qui brûle la route...Je n'ai pas honte de ces plaisirs faciles. Je les embrasse goulûment. Je ne peux les apeller plaisirs faciles uniquement parce que j'ai entendu dire qu'ils l'étaient. Je regretterais, je renierais plus facilement mes chagrins ou mes crises existentielles.
38 bière authentiques plus tard, sous le chaud soleil Étatsuniens. C'est un ciel gris blanc et une chaleur accablante qui nous assome. Ceci n'empêche pas Vicky Sanderson, belle comme l'azur, de prendre le micro quand même, moi de prendre la guitare, Derek de s'installer au piano, de quelques potes improvisés; dont le nouveau chum de Vicky au violon, de s'installer au instruments disponibles et de voir tous ensemble le trou dans la lune.
On a tous vu l'arc-en-ciel tenu dans nos mains. Le vent dans les talons. La nuit nous as drapés. Nous avons chanté. Nous étions venus. Nous avons bu. Nous avons vécu.
Nous étions infini.
Nous réinventions la jeunesse à l'aube de la quarantaine et rien de pouvait nous arrêter. Car même à 17 ans nous n'avions jamais été aussi vivant.
Nous avons mis le feu au curé qui nous promettait l'enfer et sommes allés voir les feux d'artifices en fin de soirée.
Pas ceux dans le ciel.
Ceux dans les yeux des amoureux du salon du 36R Staten Island Road.
Ils étaient six. Des enfants pleins les pattes. Des étoiles plein le coeur.
De l'alcool plein les veines, du surf dans le toupet.
Ils ont regardé le ciel tous ensemble et on vu la mer s'ouvrir.
Et les emporter là où les trésors se préservent et se polissent.
Là où la fin du monde peut arriver sans que l'on s'en soucie.
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