jeudi 20 août 2009
Twit face à T.Dewitt
Il devait être 6h30 ou 7h le matin.
Je suis habituellement tout à fait seul au bureau à cette heure là. Je réponds à quelques courriels orientaux afin que l'on puisse se répondre en temps réèl (+12 heures, travaillent tard là-bas) une petite demie-heure mais bien souvent j'en profites aussi pour errer sur le net. Aller lire la Cyberpresse. Bloguer à tout vent. Jobboomer.
La veille je m'étais copié un cd de la formation britannique Pulp.
Je m'en délectais les oreilles quand est arrivée sans que je m'en aperçoive derrière moi boss numéro 2 Theresia DeWitt. "T" (tee) comme nous l'appelons familièrement. On s'entend plutôt bien elle et moi. Elle me protège des patrons qui questionnerais mon attitude au travail (car je livre au bout du compte) et moi en retour je la protège des "mauvais Québécois" comme elle les appelle. c'est qu'elle est Étatsunienne, élevée en Ontario et en tout dernier lieu est du Québec. Province où elle travaille depuis 5 ans mais qui ne s'est pas encore aclimaté à nos us et coutumes. Elle a bien un condo high class au centre-ville mais n'y habite jamais. "I hate Montréal too much what if I meet someone from the job?". Comme elle est plus riche que le mot riche le souligne (son père était relié aux Celtics de Boston) le week-end elle quitte 9 fois sur 10 le vendredi en avion pour Boston ou BC ou Aurora, Ontario et réapparait le lundi ou mardi à Ville Saint-Laurent. Elle ne vit que pour son emploi et s'organise pour toujours être en mouvement afin qu'on ne la saisisse pas au lasso pour un xème meeting sur la promotion de nos produits à travers le monde. Elle est relativement diva et sait en rire. Je crois que le personnage de Sarah Jessica Parker dans Sex in the City a été écrit par Candace Buschnell en pensant à elle. Même mauvais goût vestimentaire, même sauts d'humeurs répêtés, même fatalisme acharné.
Ce clip décrit bien la relation que T et moi avons.
Nous n'avons jamais été épris l'un de l'autre (en tout cas pas moi) mais sommes le ying et le yang l'un pour l'autre.
"You make me laugh, you remind me of my brother" m'avait-elle dit au tout début de notre relation de travail.
"Oh so I guess sex is now out of the question then" avais-je répondu alors, la faisant rire davantage.
Souvent elle se demandait comment je faisais pour travailler autant de 6h30 le matin souvent jusqu'à 18h00 le soir sans jamais demander d'overtime. Je crois que son admiration de ma personne venait de là.
Elle m'est apparue ce matin-là alors que je lisais un article de journal qui parlait de nos produits de merde . Elle à eu un léger mouvement de gêne et de recul et s'est excusée de m'avoir dérangé.
"Mais non mais non I was just reading the shit they drop on us, what's up?"
Elle semblait préoccuppée, fatiguée, intimidée par je-ne-sais-quoi mais avait perdu sa verve habituelle. Elle m'a livré quelques attentes du jour puis s'est esquivée presqu'aussi vite en s'excusant à nouveau.
"Why do you keep excusing yourself?" ai-je plaidé mais elle était déjà loin.
Me suis retourné vis-à-vis mon écran d'ordinateur qui affichait cette image ici à droite.
Quand je copie un cd j'aime bien faire les choses proprement et je fais imprimer la pochette originale du dit cd sur la photocipieuse couleur de la compagnie. Photocopieuse interdite d'utlisation de jour afin de ne pas se mettre dans les jambes de l'équipe de marketing. Mais à 6h30 AM...
J'avais oublié de fermer ma page sur mon ordi.
Elle à dû penser que...enfin...
Même pas la peine d'aller m'expliquer auprès d'elle je ne ferais que surligner une accusation qu'elle n'a pas faite.
Pas à voix haute en tout cas...
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