dimanche 23 août 2009
Airs du monde
L'un des délices d'habiter Montréal pour le mélomane c'est que la plupart des pointures musicales font un arrêt dans la métropole de temps à autre.
Et pas seulement les grosses pointures.
Beirut est la création de l'Étatuniens Zachary Françis Condon qui a fait l'addition de ce que ses oreilles ont retenus de ses séjours en Europe (majoritairement en France et dans les balkans) et en a calculé la somme sonore sur trois cd`s. Gulag Orkestrar, The Flying Club Cub & March of the Zatopec.
Ce jeune prodige de 23 ans est devenu fasciné par la langue et la culture francophone, française pour être plus précis, et l'a intégré dans sa musique. Inspiré de Brel, Gainsbourg et Montand le son de Beirut se rapproche plus de la musique de gitans. La guitare sous forme de banjo ou de mandoline, l'accordéon, le cor Français, la trompette et le tuba en prime. Un délice pour l'oreille. Pour son deuxième album sorti en août 2007 Condon est venu enregistrer quelques pistes au Québec, au studio de la formation Arcade Fire plus précisément.
La musique de la formation de Santa Fe, New Mexico est rarement aggressante. Il s'en trouvera toujours pour être aggréssé de n'importe quoi-moi tiens, bien que je comprennes son utilité, c'est la publicité qui me tue-mais des pièces comme Rhineland(Heartland) soulève et transporte comme toute oeuvre d'art devrais le faire. Un parfait voyage en territoires nouveaux. Définitivement pas de la radio commerciale.
Ou du moins ce poste audacieux qu diffuserais du Beirut n'existe pas encore au Québec faudra que je le créé moi-même. (Ce jour viendra!)
Cette fanfare en apparence triste est tout ce qu'il y a de plus mélodique. Fans de Fellini et de Nino Rota, prière d'acourir.
Le 11 juillet dernier des amis à moi m'ont demandé si on voulait les accompagner pour le passage de Beirut au festival de Jazz. Nous revenions du Lac Pierre je trouvais que c'était trop soudain et que les lendemains seraient d'autant plus terribles à supporter si on atterrissait d'urgence au Centre-ville ce samedi-là.
Je ne connaissais pas extrèmement bien Beirut à ce moment là non plus.
Depuis je me suis fait une liste de lecture sur mon Ipod avec 29 morceaux de la formation de Condon.
J'étais loin de me douter qu'au contraire ses harmonies m'auraient probablement profondément détendu.
Depaysé et transporté ailleurs en tout cas.
Comme un gars en vacances qui rêverait éveillé dans le bonheur.
Très très près d'embrasser sensuellement l'état de grâce.
Pour un sauvage comme moi d'avoir des airs du monde ça rafraichit.
Petit regret d'avoir raté Beirut.
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