mercredi 5 août 2009

Mauvais dormeur


"Punkee t'es toujours pas en pyjama cela veut dire que ce soir ce sera papa et maman qui vont coucher ensemble" a dit l'amoureuse très fachée.

Voilà.

Dormir auprès de ma blonde est passé de menace à châtiment ultime.

C'est que je dors peu, mal et de manière apparemment agité.

Avant mes 15 ans celà s'appellait pour moi dormir. Puis quand les filles se sont mis à partager mon lit j'ai découvert que mon sommeil était peut-être anormal. Puis ma dernière amoureuse, qui m'a offert les deux plus beaux enfants de la terre, mais aussi le côté droit du lit me pousse peu à peu hors du lit.

Car mon sommeil agité bouscule le sien, paisible. Alors bien souvent je suis réveillé dans mon sommeil agité par un "T'as tu finis de bouger, tu m'empêche de dormir..." qui finissent à l'usure par me mener ailleurs que dans le lit conjugal. Sur le divan du salon, du sous-sol, une fois sur le tapis du salon après une colossale brosse mais ça c'est une autre histoire...

En vacances, La belle et moi avons partagé le lit de l'amour de l'Hôtel les deux premiers soirs et les enfants ont dormi dans le salon sur le divan-lit.

Les enfants avec l'avantage de l'air climatisé.

Dès le troisième soir, ce satané air climatisé fût réclamé par mon corps. Je suiais de tout mon corps vers 2 heures du matin. Je gigotais, oui mais baigné par la sueur je ne me pouvais plus de cette chaleur d'Arizona. L'amoureuse a simplement prononcé deux monosyllabes (ou étais-ce deux notes de musique?):

"Là, là.."

Et comme si j'attendais son "cue" j'ai bondi, oreiller sous le bras, vers le salon pour échanger le petit moton de six ans en boule autour de son toutou contre ma présence. Ma fille a fini au lit avec sa maman et j'ai épaulé mon fils sous le doux jet de l'air climatisé qui m'a bordé en moins de 4 secondes dans le royaume de Morphée.

Voilà deux jours que nous procédons ainsi mais là cette fois c'est mon fils qui perd patience.

"Maman pourquoi c'est Punkee qui dors avec toi? ce soir je veux que ce soit moi!"

"Cou' donc es-ce si difficile de dormir avec papa?" ai-je lancé convaincu de la niasierie de mon questionnement.

"Ben justement papa, tu bouges beaucoup mais surtout tu ronfles..." a dit Monkee presque gêné.

"Je ronfle seulement quand j'ai beaucoup bu" ai-je rétorqué.

"Ben les deux nuits..."

Ouais bon, c'est vrai...

Alors qu'à la fin des années 80 certaines étaient prêtes à tuer pour partager mon lit, voilà que 20 ans plus tard on se bat pour le contraire...

Les temps sont durs ai-je pensé en allant m'installer sur la galerie tout juste après avoir fini mon dernier gin tonic.

Dernier avant le prochain.

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