dimanche 2 août 2009

J'agni les motos


Je ne dois pas être du type "loud".

Vous savez quand une pièce est tranquille où dans une atmosphère quelconque et qu'un individu excessivement énervé entre dans la pièce en criant "PARTY!!!!!!! BANDE DE CHIFFES MOLLES!!!!"

Ben c'est pas mal comme ça quand j'entends une moto faire rugir son moteur.

Ça vient inévitablement briser toute ambiance sonore. C'est comme un gros pet dans une belle chanson. Rarement vois-t-on des motos rouler molo, ça arrive et c'est uniquement là que je peux probablement vibrer au même rythme que les adeptes de motos. Mais le VRAOUOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUMMMMMMPEUFPEUPEUFGRAWL!!!

Quelle plaie!


Il y a même deux étranges adultes qui on concocté deux mini-motos dans notre rue et qui les chevauche de temps à autre avec les genoux sous les aisselles presque sur la pointe des pieds dans un insupportable gazou. Ils veulent qu'on les remarque et ça fonctionne mais c'est un peu comme voir un adulte faire pêter des pétards à mêche en plein souper.

Inconfortable.
Innoportun.
Déplacé.
Awkward.

Ça provoque l'effet contraire que celui souhaité.

C'est qu'avoir une moto est souvent accompagné d'un complexe d'infériorité qui tend à donner raison au besoin d'imposer du bruit et de "prendre le contrôle de la route". Ce besoin est souvent aussi accompagné d'un extrême désir d'attirer l'attention. Chez des gens qui n'ont peut-être jamais réussi à le faire autrement qu'en rentrant dans une pièce en criant "PARTY!!!!!!! BANDE DE CHIFFES MOLLES!!!!".

Une envie de poudre aux yeux qui me donne la nausée.

Ouais je pense que c'est vraiment ça qui m'agresse au plus au point. Le malhabile "Aimez-moi!" qui se dégage de tout ça.

Ça, le bruit, les femmes masculines et les hommes faussement virils qui cachent leur féminitude. Le peu de raffinement qui entoure l'univers de la moto, tout ça me donne envie de gerber.

Quand tu circules dans l'état au délicieux slogan "Vis libre ou meurs" tu restes quand même surpris de voir tous ses conducteurs de motos faire pétarader leurs machines sans casques, sans équipement sans rien.

Choisissant sans le savoir la dernière partie du slogan de l'État.

Pas que je sois un fan de kit de cuirette ou de casques fullface, je trouve que le premier ajoute au ridicule et suis indifférent au deuxième.

Mais vivre libre ça ne veut pas dire vivre con.

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